Sans même évoquer les changements majeurs qui se profilent en matière de consommation du jeu vidéo et de manière de jouer, il semblerait que le hardware seul soit, lui aussi, prêt à changer. Ou pas, justement... En tout cas, John Carmack, un des codeurs de jeu vidéo les plus éminents de la planète, à qui on doit par exemple Doom, et actuel Président d'id Software, a confié à CD-Action, un site polonais, le fond de sa pensée sur les prochaines générations de consoles :

On parle de ces trucs abstraits comme combien de teraflops de puissance, et de mémoire, met-on dans nos machines de jeu. C'est très bien et ça sera encore le cas pour au moins une autre génération, bien que de manière intéressante, nous mettions le cap sur certaines limites physiques fondamentales des choses. On a déjà atteint le mur du Megahertz et on finira par atteindre un autre mur sur la densité de la puissance, qui ne fournira plus de processing supplémentaire...

Serait-ce un problème ? Pour lui, comme pour de nombreux développeurs, il semblerait que non, peut-être même au contraire :

En tant que développeurs, nous aimerions vraiment voir cette génération s'étendre aussi longtemps que possible. Nous aimerions la voir durer pas mal d'années de plus avant que les consoles prochaine génération ne sortent, mais je m'attends à ce que quelqu'un finisse par sortir quelque chose plutôt avant que plus tard.

La limite physique à la miniaturisation et l'exploitation des techniques actuelles (qui consistent à ajouter des processeurs travaillant en parallèle sur une seule puce, les multi-core), n'est pas une préoccupation nouvelle, et bon nombre sont ceux qui ont annoncé par le passé que nous atteindrions de telles limites... que nous éludons pourtant encore. Mais il faudra bien que ça arrive un jour... Peut-être que les constructeurs contourneront purement et simplement le problème en changeant complètement le modèle actuel, et ce plus tôt qu'on ne le pense ?