Depuis ses premières présentations Dante's Inferno provoque des sentiments diverses, plagiat de God of War pour certains, nouvelle étape dans les jeux matures pour d'autres, le jeu ne laisse pas indifférent. Cela en fait il un bon jeu ?

Pour ce test, je vais commencer par les éléments techniques et de gameplay du jeu car ils ne sont pas dans ce cas au coeur de l'expérience. Dante's Inferno est donc un beat them all dans la veine, ..., exactement comme God of War. Ne cherchez pas, si vous aimez le maniement de Kratos, vous ne pourrez qu'aimer Dante. Le gameplay est dynamique et assez profond mais ne se révèle pas aussi précis que Bayonetta.

La particularité du système d'évolution du jeu est la dualité entre le sacré et l'impie. Lorsque vous achéverez vos ennemis vous aurez le choix entre les absoudre ou les punir. Suivant vos choix vous débloquerez des compétences dans l'un des deux arbres d'évolution. Le système est donc profond et permet d'orienter son personnage en fonction de son type de jeu. La voix sacrée vous permettra d'être plus puissant à distance et l'impie vous permettra d'être plus efficace au corps à corps.

D'un point de vue level design, le jeu commence fort mais s'essouffle relativement rapidement, la faute à un game design qui n'arrive pas suffisamment à se renouveller. Lors des premiers chapitres du jeu vous serez sous le charme avant de vous apercevoir que vous n'aurez rien de nouveau en enfer jusqu'à la fin du jeu. On comprend alors mieux que le jeu ne prenne que 6h à 8h pour être terminé. Un point bizarre est aussi à noter, le jeu arrive avec la bande annonce d'un mode multi joueur en coopération et de création de niveaux, nommé le calvaire de sainte Lucie. Il est dommage que le jeu soit sorti sans ce mode qui aurait allongé la durée de vie et aurait donné une originalité bienvenue au jeu.

Finissons la partie proprement jeux vidéo, par l'aspect sonore et graphique du jeu. On sent que le jeu a été très travaillé d'un point de vue sonore. Le jeu regorge de détails et la musique est à un niveau très rarement atteint, portée par des chœurs puissants et prenants. D'un point de vue graphique, le jeu est clairement très travaillé avec des environnements et des ennemis malsains comme il se doit. Certains décors comme le cercle de la luxure sont presque dérangeants tant les développeurs ne se sont pas restreints (une chance que le jeu soit non censuré). Cependant, on sent que certaines textures auraient méritées un peu plus d'attention et surtout la compression de certaines cinématiques fait peine à voir.

J'en parlais au début de mon test, l'intérêt de ce jeu n'est finalement pas le jeu à proprement parlé mais ce qu'il apporte ou plutôt ce qu'il prouve. Le jeu est librement inspiré de la divine comédie de dante, une oeuvre littéraire qui traite différents sujets que l'on a pas forcément l'habitude de voir traité dans les jeux vidéo. Ce qui frappe surtout quand on joue au jeu, c'est les choix moraux que le jeu oblige à faire. Un peu comme dans un Bioshock avec les petites soeurs, le jeu vous demandera à plusieurs occasions de libérer ou d'achever des âmes coincées en enfer. A vous de faire des choix, vos choix. C'est justement là que le jeu fait fort car il installe une relation particulière avec le joueur et celle ci peut amener des débats dans le monde réel, une fois la console éteinte. Assurément le jeu traite de sujets forts et même si l'on peut prendre tout cela comme un simple contexte, force est de constater que le jeux vidéo permet maintenant d'aborder des thèmes adultes et quasi philosophique.

Passons aux paragraphes imposés :

Jouabilité :
Prenez god of war et vous aurez la jouabilité de dante. Attention toutefois aux parties plateformes qui ne sont pas toujours précises.

Graphismes :
La direction artistique dans le jeu est très bonne même si certains thèmes auraient pu être plus approfondis. Toutefois, c'est très solide.

Son :
Le grand point fort du jeu, la B.O. est tout simplement merveilleuse et colle parfaitement aux thèmes du jeu.

Intérêt :
Un bon beat them all, qui aurait pu plus se détacher de son modèle.

En conclusion, Dante's inferno ne parvient pas à détrôner le dieu de la guerre, la faute à une inspiration trop prononcée sans jamais prendre les risques qu'il aurait fallu pour surpasser la production de Sony. Reste un jeu agréable, un peu court, mais qui laisse un bon souvenir. Les thèmes abordés dans le jeu font aussi sa réussite, le jeux vidéo grandit vraiment et même si Dante's Inferno n'est pas le jeu du siècle, on s'en rappellera peut être comme un tournant.

Mon appréciation :  Bon