Ubisoft a provoqué la surprise en postant sur ses réseaux sociaux des illustrations générées par intelligence artificielle pour célébrer Halloween. Représentant son célèbre personnage Ezio Auditore sous des traits altérés. Ces images, initialement diffusées par la branche Ubisoft Amérique Latine, ont suscité des moqueries en raison de leur piètre qualité. Forcément, elles ont été promptement retirées après un flot de critiques. Toute une histoire...

Le public a réprimandé Ubisoft pour cette initiative

L'affaire émerge alors qu'Ubisoft a récemment fait état de la perte de plus de 1000 collaborateurs en un an. Une conséquence de son programme d'austérité budgétaire. Les départs incluent aussi bien des démissions volontaires que des licenciements impactant divers départements de l'entreprise à l'échelle mondiale. Les réactions de la communauté en ligne ont été vives, pointant du doigt l'ironie d'une entreprise se séparant de ses artistes pour ensuite opter pour de l'art créé par IA. Cette démarche a fait tache pour l'éditeur francophone, qui n'avait pas besoin de cette controverse supplémentaire.

Bien que Ubisoft compte encore plus de 19 000 employés, dont beaucoup sont dédiés à la franchise Assassin's Creed et ses divers développements futurs, on peut s'interroger sur les raisons qui ont poussé l'entreprise à ne pas exploiter son abondante banque d'images d'Ezio ou à faire appel à son propre vivier d'artistes. Plutôt que de se tourner vers une solution artificielle mal accueillie par le public.

Une polémique qui va plus loin

Le recours à l'art généré par IA pour les besoins marketing est scruté de près par une audience de plus en plus attentive. D'autant plus avec l'émergence de technologies telles que DALL-E 2 et Midjourney. Celles-ci simplifient la production de contenus artistiques non authentiques. Cette pratique avait déjà été dénoncée par le célèbre réalisateur du Studio Ghibli, Hayao Miyazaki, qui avait décrit les outils d'art IA comme "une offense à l'essence même de la création".

La situation est d'autant plus regrettable que l'IA suscite une levée de boucliers chez de nombreux créatifs. Et cela peu importe le domaine. L'utilisation de cette technologie par Ubisoft, qui dispose pourtant d'un réservoir de talents, est particulièrement difficile à saisir et à comprendre. Et on espère que ça ne se reproduira pas. C'est d'autant plus dommage que l'éditeur semble séduire beaucoup de monde avec son très attendu Avatar Frontiers of Pandora.

De votre côté, que pensez-vous de cette polémique ? Nous vous avons partagé un tweet de ladite création pour que vous puissiez vous en faire une idée.