En février dernier, le milliardaire Elon Musk, propriétaire de Twitter avait promis que les créateurs de contenu sur le réseau social allaient toucher une partie de la rémunération des publicités qui s'affichent en réponse à leurs tweets. Finalement il aura fallu attendre 6 mois pour que cette fonctionnalité fasse enfin son apparition et encore... Puisque celle-ci fait déja scandale de part sa mise en place très particulière.

Gagner de l'argent sur Twitter, oui mais...

Depuis quelques jours, des dizaines de comptes ont partagé des captures d'écran de notifications pour indiquer qu'ils allaient recevoir leur part de revenus publicitaires. Bonne nouvelle pour eux, cette somme pourrait même atteindre 100 000 dollars pour certains. Hélas la période de calcul n'est pas indiquée et pire, cela ne concerne en fait pas tout le monde. Pour l'heure les règles de monétisation de Twitter indiquent que pour participer au programme, il faut compter au moins 5 millions de vues sur ses tweets au cours des 3 derniers mois. Evidemment il faut aussi être abonné au programme Twitter Blue. Jusque là tout va bien, de nombreux utilisateurs sont éligibles sur le papier. Mais dans les faits seule une petite partie d'entre eux ont/vont recevoir un paiement. En effet un compte Twitter Blue avec 300 000 abonnés a fait la demande et d'après une réponse de l'entreprise Twitter, le système de monétisation ne concerne que des profils sélectionnés. Comment ceux-ci sont sélectionnés ? Mystère.

Twitter et sa drôle de politique

D'après les premiers retours, les profils en question n'ont fait aucune demande particulière mais il semblent tous avoir le même point commun : faire partie du même bord politique (républicain en l'occurrence pour les comptes américains) ou naviguer dans la même sphère idéologique (anti-woke, etc) ainsi qu'avoir un lien avec Musk lui même. C'est par exemple le cas de MrBeast, déjà multimillionnaire qui relaie les nouveautés Tesla. Idem pour le créateur du Dogecoin. Dans le lot, certains ne respectent même pas la législation interne à Twitter comme Andrew Tate qui profite de la monétisation alors qu'il est mis en examen pour trafic d'être humain et viol et qu'il publie de nombreux messages à caractère sexistes. Un scandale qui ne fait que commencer. Encore un grand mystère qui permet au moins de se rendre compte que les caisses de l'entreprise ne sont plus si vides et que tout est fait pour faire rester les influenceurs.