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Nous vous parlions il y a quelques jours de notre passage dans les locaux parisiens du groupe Partouche où nous avons pu essayer leurs deux expériences en réalité virtuelle, le Roller Blaster VR et le Shamboultoo. Tandis que la seconde fonctionne à l'aide d'un HTC Vive, la première tourne sous Oculus Rift.

Et même si l'expérience proposée par le Roller Blaster VR est convaincante, le casque de réalité virtuelle d'Oculus VR pose actuellement problème à la société Partouche. Non pas parce que la technologie n'est pas au point, mais par ce qu'ils n'arrivent pas s'équiper en casques.

Alors que nous nous entretenions avec Julien Van de Rosieren, le directeur général de Partouche Lab, ce dernier nous expliquait que l'objectif était, dans un premier temps, d'installer des Roller Blaster VR dans leurs neuf plus gros casinos.

Le souci, c'est que ce mélange de manège à sensations et de jeu en réalité virtuelle fonctionne actuellement à l'aide de l'Oculus Rift DK2 (modèle qui n'est plus vendu), et qu'ils rencontrent des difficultés à s'approvisionner en casques made in Oculus :

Palmer Luckey a entraîné tout le monde dans sa course folle. C'est vrai que c'est grâce à ce petit bonhomme qu'on est là aujourd'hui. Maintenant malheureusement on a beaucoup de mal à les joindre chez Oculus Rift. C'est devenu des méga stars depuis le rachat par Facebook et ils sont clairement intouchables.

Moi j'ai participé à plusieurs salons, l'E3, le CES, j'ai à chaque fois laissé ma carte en disant "voilà on essaie de développer des activités dans le monde des casinos, en VR. On est un groupe assez important en France." On a pris ma carte à chaque fois en disant "oui oui on va vous rappeler." Et je n'ai jamais, jamais, eu de retour. Et j'ai été jusqu'à tweeter directement sur le compte de Palmer Luckey ou à essayer de joindre par mail Brendan Iribe (le co-fondateur d'Oculus VR, ndlr) sur LinkedIn en disant "voilà j'ai pas de nouvelles." Mais c'est resté lettre morte.

Et, a contrario, lors du Paris Games Week on était pas très loin d'HTC, et on s'est inscrit comme tout le monde pour aller faire les démonstrations. Et là on a rencontré des gens sympathiques, ouverts, à qui on a laissé des cartes. Et, très vite après le salon, on s'est téléphonés et on a organisé le fait d'obtenir rapidement non pas un, mais on a eu la chance d'avoir deux kits de développement du Vive Pre. C'était déjà annonciateur de bonnes relations.

On espère par la suite, et c'est toujours en discussions avec HTC, récupérer une cinquantaine de kits prochainement pour équiper tous nos casinos et notamment le Roller Blaster dans une nouvelle version avec un controller dans la main et la possibilité d'avoir d'autres interactions, etc.

Malheureusement, chez Oculus ils sont intouchables et j'ai l'impression que c'est un peu le son de cloche qui ressort de pas mal d'opérateurs qui aimeraient s'équiper en Oculus. Chez HTC, ils sont beaucoup plus disponibles et ça tombe bien parce que le casque est extrêmement performant. Pour l'instant on ne s'en plaint pas même si c'est quand même un peu regrettable qu'on ait pas de retours de celui qui a ouvert la voie. 

Partouche reprend votre Oculus Rift DK2 pour 400 euros

En attendant de mettre en service une nouvelle version du Roller Blaster VR tournant sous HTC Vive, Partouche cherche donc à récupérer des Oculus Rift DK2 afin d'équiper ses casinos.

C'est pourquoi le groupe français rachète aujourd'hui les Oculus Rift DK2 400 euros pièce (via virement PayPal). Les personnes qui souhaitent se séparer de leur DK2 peuvent donc contacter Partouche à l'adresse e-mail suivante : [email protected]

Ce cas montre que les problèmes de communication et de production d'Oculus VR n'ont pas touché et causé du tort qu'aux consommateurs grand public. Ils ont également été subis par les professionnels. Et cela pourrait pousser ces derniers droit dans les bras de HTC.