Le rachat d’Activision-Blizzard continue de créer le débat au sein des régulateurs internationaux. Microsoft se heurte à beaucoup de réticence de la part des instances principales, dont la FTC qui veut intenter un procès à la firme de Redmond. Le gendarme de la concurrence américain a en effet déposé une plainte en décembre 2022 contre la maison mère de Xbox. Depuis elle cherche tant bien que mal à trouver un moyen de se sortir de cette mauvaise passe à l’aide de tous les arguments juridiques possibles. Le dernier en date, prouver que l’obtention de licences fortes comme Call of Duty ou World of Warcraft ne mettrait pas en danger la pérennité de Sony et de sa PS5.

Sony forcé de dévoiler ses futures exclu PS5 ?

L’étau se resserre autour de Microsoft. Alors que le géant américain a licencié plus de 10 000 employés, il tente par tous les moyens de faire valider le rachat historique d’Activision-Blizzard pour la modique somme de 68 millions de dollars. L’opposition des régulateurs est forte et aux États-Unis, l’autorité compétente est même prête à traîner la firme de Redmond devant les tribunaux. Pour se défendre, Xbox souhaite prouver que Sony n’a pas besoin de Call of Duty et des licences fortes du groupe pour survivre et assurer la bonne santé de la PS5 et ses futures consoles.

De nouveaux documents de la FTC montrent en effet que Microsoft a cité son concurrent à comparaître devant le tribunal administratif du régulateur. Avec cette manœuvre, le géant américain cherche à ce que SIE dévoile « l’étendue de sa production et de son calendrier en cours ». En d’autres termes, Microsoft souhaiterait que Sony dévoile le planning de ses futures exclusivités PS5 pour défendre son dossier. D’après les documents partagés par le journaliste Stephen Totilo, Sony a jusqu’au 27 janvier pour répondre à cette assignation. Le géant japonais pour soit s’y opposer, soit accepter la requête de son rival et répondre aux questions. Si Sony venait à témoigner, la firme de Redmond pourrait alors l’obliger à dévoiler certains de ses secrets. 

On se rappelle que c’était ce qui s’était produit lors du procès entre Apple et Epic Games qui avait levé le voile sur certaines stratégies internes. On se souvient notamment de la volonté de Microsoft de proposer le Xbox Game Pass sur les consoles PlayStation ou Nintendo, ou encore les conditions de Sony quant au crossplay.