Vous êtes peut-être passé à côté de cette information, mais l'année dernière, Sony a été victime d'une plainte plutôt coriace. La société est accusée d’avoir abusé de sa position pour surfacturer les jeux PS5 et PS4 vendus sur le PS Store. Jusqu'ici, on ne savait pas ce qu'il allait advenir de cette affaire. Maintenant, on sait que l'entreprise doit faire face à un procès massif.

Le PS Store pourrait coûter plusieurs milliards à Sony

Une petite piqûre de rappel s'impose avant de continuer. En 2022, une plainte collective a été déposée auprès de la Competition Appeal Tribunal (tribunal de la concurrence britannique) contre Sony. La figure de proue de celle-ci, c'est Alex Neill, ancien manager de l’association des droits de consommateurs britannique What UK. On reproche à la firme d'avoir « arnaqué » 9 millions de consommateurs en appliquant une commission de 30% sur tous les achats effectués sur le PS Store. Ça comprend les versions numériques des jeux PS5, PS4 comme PSVR, mais également les achats in-game et autres DLC.

En bref, Sony aurait enfreint les règles anti-compétitives locales en profitant de sa posture dominante sur le marché. Au total, la surfacturation a engrangé 5 milliards de livres au cours des six dernières années sur le PS Store. Et donc, où en est la situation ? Nous venons d'apprendre que le tribunal de Londres avait validé la plainte, et qu'un procès allait ainsi bien avoir lieu. Si jamais le géant nippon venait à perdre, il devra rembourser l'intégralité de la somme qu'il doit aux clients britanniques concernés, c'est-à-dire 5,9 milliards d’euros.

L'affaire continue

C'est un nouveau coup de tonnerre pour Sony, car ses avocats faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour éviter le procès. Ces derniers affirmaient que l'affaire était « viciée du début à la fin », et qu'il fallait donc la rejeter. Mais ça n'a pas suffi, et le tribunal a finalement pris la décision d'aller jusqu'au procès. Par contre, les personnes ayant effectué des achats sur le PS Store après l'annonce de la plainte en 2022 ne seront plus sur la liste des plaignants. En tout cas, pour Neill, c'est « une première étape pour s'assurer que les consommateurs récupèrent ce qui leur est dû ». Maintenant que le procès est engagé, ce sera au tribunal de trancher et de décider si oui ou non, Sony a imposé des conditions déloyales aux développeurs et éditeurs, qui ont eu des répercussions sur les consommateurs.