La Nintendo Switch 2, ou quel que ce soit son nom, continue de faire des émules. Il ne se passe presque plus une semaine sans que de nouvelles rumeurs autour de la console n’émergent. Date de sortie, annonce, fonctionnalités, les on-dits sont nombreux et se répandent à une vitesse folle. De son côté, le constructeur évite autant que possible le sujet avec ses investisseurs. Les seules déclarations officielles de Shigeru Miyamoto, à la tête de l'entreprise, évoquent une volonté d’assurer une transition en douceur d’une machine à une autre. Pourtant, la tâche pourrait s’avérer plus difficile que prévue.

La Nintendo Switch 2 pas rétrocompatible ?

La question de la rétrocompatibilité de la Nintendo Switch 2 revient sur le tapis. Si les propos de Miyamoto ont rassuré une partie de la grande communauté de joueurs de la console hybride, cette possibilité est loin de tenir de l’évidence. Historiquement, l’éditeur japonais n’en a jamais fait une préoccupation majeure, notamment à cause des modifications sur le hardware trop importantes d’une génération à l’autre. Le spécialiste sur ces questions MVG, et développeur pour le studio NightDive, explique que selon lui, il est presque impossible que la Nintendo Switch 2 soit rétrocompatible. En cause, la puce Tegra X1 de Nvidia déjà presque à la traîne au moment du lancement de la Nintendo Switch il y a 7 ans et aujourd'hui complètement désuète.

Il est désormais presque acquis grâce au leak Nvidia que Big N va changer de puce. Les dernières rumeurs en date évoquent une prise en charge du SoC Tegra 239, qui possède huit cœurs dans un seul cluster couplé à un GPU s’appuyant sur l’architecture Ampère (la même que les GeForce RTX 3000). En d’autres termes, le changement pourrait être radical avec la prise en charge native du ray tracing et le support du DLSS 2.2. Avec un tel gain de puissance et un tel écart entre les puces il est « très probable, la plupart des jeux actuels de la Nintendo Switch ne marcheront pas sur un nouveau type de hardware », explique le développeur.

Quelles solutions sont possibles ?

Il existe évidemment aujourd’hui des solutions potentielles pour pallier ce problème et rendre la Nintendo Switch 2 rétrocompatible. Pour le contourner, la firme nippone pourrait employer l’émulation comme c’est le cas sur les Xbox Series, mais cela demanderait une puissance technique trop considérable selon la source. Autre hypothèse avancée, inclure également le SoC TegraX1 directement dans la Nintendo Switch 2 comme c’était le cas à l’époque de la Wii avec la puce de la Gamecube. Cependant, les coûts de production seraient impactés et il serait difficile d’imaginer Nvidia continuer la production d’une puce dont il aimerait volontiers se débarrasser.

Une dernière possibilité relèverait d’un accord direct entre Nintendo et Nvidia pour la production d’une nouvelle puce incluant une compatibilité avec celle de la Switch. C’est l’une des solutions les plus viables, mais là encore cela pourrait impacter fortement les coûts de fabrication et demanderait un travail considérable à l’entreprise américaine pour rendre cette fonctionnalité possible. Cela impliquerait également une obligation d’ajouter un port spécifique pour les cartouches Nintendo Switch si tant est que les jeux de sa successeure ne soient pas au même format.

Big N fera-t-il l’impasse sur la rétrocompatibilité de la Nintendo Switch 2 ? Peut-être aurons-nous la réponse cette année si l'on se fie aux dernières rumeurs en date. Pour mémoire, Shigeru Miyamoto avait déclaré vouloir assurer une transition plus en douceur d’une plateforme à l’autre. « C’est une préoccupation majeure. Sur la base de nos expériences avec la Switch et la DS, il est très clair que l’un des principaux obstacles est de savoir comment passer facilement d'une plateforme à l'autre » avait-il expliqué aux investisseurs.