Galaxian
Genre :
Ersatz spatial de 300
Editeur : Namco
Année
de sortie : 1979
Supports : Toutes les vieilles consoles préhistoriques
Dans ce navet de science fiction vidéoludique méritant de figurer au sein de la prestigieuse collection VHS estampillée René Château, Namco a osé plagier le scénario du film 300 de Zack Snyder en transposant le tout dans le fioutcheur, avec toutefois de petites modifications dans le ratio des forces en présence. En effet, le pitch de Galaxian est le suivant : dans l'espace, une armada de 300 vaisseaux spatiaux organisés en plusieurs salves à la solde des Perses, décident d'affronter une seule et unique navette de guerre spartiate en utilisant la technique de combat érigée par les terroristes du 11 Septembre, qui consiste à foncer tout simplement dans la tronche son adversaire tel un kamikaze des bois. De là va commencer un interminable nanard cosmique de plusieurs heures à base de lasers pourris sous After Effects et de maquettes LEGO qui feront se retourner dans leurs tombes tous les vieux employés super-décédés de chez ILM.
Pour filmer Galaxian, la prise de vue à la caméra fait appel à la technique du Dogme 95 de Lars Von Triers qui consiste à aller à l'encontre de toute l'esthétique dictée par Hollywood. Ainsi, on retrouvera dans ce space-opera à deux euros toutes les composantes qui légifèrent le genre : Le tournage doit avoir lieu en extérieurs. Accessoires et décors ne peuvent être fournis. Ce qui explique que Galaxian se déroule dans le vide intersidéral. Le son ne doit jamais être produit séparément des images et vice versa, ce qui explique la pauvreté du sound design des batailles. La caméra doit être tenue à l'épaule. Tout mouvement ou immobilité est autorisé. Ça tombe bien, il n'y aura qu'une seule vue statique durant l'intégralité du long métrage interactif de Namco. Trucages et filtres sont interdits, et franchement cela se voit... Enfin, le film ne doit contenir aucune action superficielle, c'est pour cela que la narration de Galaxian n'ira qu'à l'essentiel en ne proposant que des ballets spatiaux et de l'abattage de vaisseaux à la chaîne, dans la vieille tradition du mode de production fordiste. Bref, une œuvre de science-fiction underground soporifique qui ne s'adresse principalement qu'à un public gauchisant adepte des longs-métrages conceptuels Eisensteiniens. Enfin je crois.
This is Spartaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!