D'ici quelques jours, les marcheurs et autres apprenti-livreurs pourront (re)découvrir les joies du trekking avec l'arrivée de Death Stranding Director's Cut, la version revue et corrigée des aventures du bien-nommé Sam Porter. Au vu des nombreuses nouveautés qui devraient accompagner les kilomètres avalés, on peut aisément se demander si cette version qui peine le réalisateur sur le plan sémantique, lui permet d'aller aux bouts de ses idées, après des années passées à avoir teasé un concept bien mystérieux.

C'est pas marqué dans les livres

À l'occasion de la sortie de Death Stranding Director's Cut, l'intéressé s'est ouvert à nos confrères d'Anan News, et en a profité pour revenir sur la manière dont il a tenté de connecter sans qu'ils ne se croisent les joueurs du monde entier :

Lorsque vous parvenez au sommet d'une montagne et que vous y découvrez un ponton fait de rondins de bois, vous vous demandez qui a bien pu faire ça ? Si vous trouvez également un distributeur de boisson, le prix d'une bouteille est élevé, mais il vous permet tout de même de boire quelque chose, parce que quelqu'un y a pensé avant vous. De ce point de vue, vous profitez de certaines commodités grâce aux autres. C'était l'idée derrière les traces de pas de Death Stranding : en connectant indirectement les humains présents, ils peuvent survivre dans ce monde.

Toujours à l'affût d'un concept original et/ou décalé, Hideo Kojima a fait part de ses envies pour l'avenir, non sans prendre comme à son habitude le soin de rester bien flou sur la traduction en actes de ses idées :

Je comprends que l'on joue au jeu pour passer le temps, mais je souhaite également faire profiter des enseignements de ces mondes virtuels dans la vraie vie. C'est l'occasion de pouvoir découvrir des choses que l'on ne vous enseigne pas à l'école. Les exemples peuvent être multiples : dans un jeu qui traite de la guerre, on peut comprendre ce qu'elle apporte de tristesse et comment elle transforme nos vies. J'estime que les jeux vidéo sont un moyen de faire passer des apprentissages, comme le faisaient par exemple certains dessin animés.

Le soleil au zénith

Et si Kojima semble avoir déjà réfléchi sur l'après-Death Stranding, le jeu qu'il cite à titre d'exemple devrait en surprendre plus d'un :

Je veux créer un jeu qui puisse se transformer en temps réel. Que des gens de tous les âges et de tous les milieux puissent jouer au même titre partout dans le monde, mais qu'il change en fonction de votre lieu de vie, ou de vos émotions. Il y a quelques années, j'ai fait un jeu qui s'appelait Boktai, sur Game Boy Advance, et qui embarquait un capteur solaire, et une horloge. En fonction de la lumière émise par le soleil, le jeu se transformait. Voilà le genre d'idées que j'aimerai creuser.

Voilà qui devrait alimenter bien des débats et spéculations durant les prochaines années, en attendant de découvrir ce que Kojima Productions nous réserve. En attendant, Death Stranding Director's Cut nous rappellera les bienfaits des marches au grand air et de la chasse à la baleine spectrale le 24 septembre prochain, sur PC et PS5.