Le début d'une année est toujours l'occasion de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur de l'année écoulée. Ainsi, au-delà des prévisions, que s'est-il réellement passé pour le marché du jeu vidéo français en 2011 ? 

Selon le Figaro, avec 2,25 milliards d'euros générés en 2011, le jeu vidéo a connu une baisse de 6% en France. Une baisse néanmoins bien moins forte qu'on aurait pu le craindre en milieu d'année, où la tendance était clairement à la morosité. La période de Noël ayant permis d'éviter une chute qui aurait pu être 3 fois pire selon les estimations. 

Attention, ces chiffres se concentrant uniquement sur les ventes de jeux consoles et accessoires, ils ne comprennent pas les revenus générés par le dématérialisé. Revenus de plus en plus importants (+ de 500 millions en 2010). Ce qui pourrait en partie expliquer l'effondrement du jeu PC (en boîte), segment ayant le plus baissé (-13%) et ne représentant plus que 125 millions d'euros. Voici la répartition des ventes par plate-forme : 

Ventes des consoles de salon en 2011 (France) : 

  1. PS3 : 845.000 +3% sur un an
  2. Wii : 770.000 -21%
  3. Xbox 360 : 532.000 -3%

Ventes globales depuis leurs lancements (France):

  1. Wii : 5,8 millions
  2. PS3 : 3,8 millions
  3. Xbox 360 : 2,7 millions

Nintendo reste donc hégémonique malgré un sérieux coup de frein. Sony reste historiquement fort dans l'hexagone, tandis que malgré un beau score, Microsoft ne parvient pas à reproduire le carton de la Xbox 360 dans les pays anglo-saxons. Quoi qu'il en soit, la France du jeu vidéo s'en sort donc mieux que le marché américain qui accuse une baisse plus prononcée sur un an. Le regain d'énergie de la 3DS et l'arrivée de la Wii U et de la PS Vita devraient dynamiser le marché en 2012, qui pourrait alors renouer avec la croissance (même si tout va très bien, ne nous paniquons pas). Et le AAA, on le retrouvera aussi ?

Pour rappel, c'est en 2008 que le jeu vidéo français a connu son pic, avec près de 3,4 milliards d'euros générés (Gfk). Nous étions alors au coeur de la phase d'équipement des consoles actuelles. Les économistes (et constructeurs) doivent donc attendre avec impatience un nouveau cycle pour relancer la croissance du chiffre d'affaires à coup de machines aux prix élevés. Mais les joueurs, sont-ils si pressés que ça ? A vous de nous le dire.