Dégradations de bâtiments publics, vandalisme, pillages, confrontations, une troisième nuit de violences a éclaté en France après la mort du jeune Nahel, 17 ans, abattu par un policier ce mardi à Nanterre. Certains se sont amusés des émeutes sur les réseaux sociaux, comparant la situation à des jeux comme GTA 6 ou Batman Arkham. Une comparaison qui ne semble pas avoir échappé au Président de la République. Le chef de l'État a pris la parole ce vendredi 30 juin et croyez-le ou non, les jeux vidéo sont venus sur le tapis. Bienvenue dans les années 90.

Les jeux vidéo, le coupable idéal

Emmanuel Macron s’est exprimé sur les émeutes qui ont lieu aux quatre coins de la France. On ne parle pas politique ici généralement, mais le Président de la République datés, maintes fois entendus et inadmissibles. Le jeu vidéo c’est le mal, on nous le rabâche depuis les années 90. Et là où le Chef d’Etat allait serrer la main de streameurs pour faire bonne presse, il change son fusil d’épaule et considère que les plateformes, les réseaux sociaux et les jeux vidéo jouent un rôle dans la situation actuelle et incitent à la violence.

« Nous avons vu sur plusieurs d’entre elles, Snapchat, TikTok, et plusieurs autres à la fois, l’organisation de rassemblements violents se faire, mais une forme de mimétisme de la violence, ce qui, chez les plus jeunes, conduit à une forme de sortie du réel », commence-t-il. Et là c’est le drame : «  Et on a le sentiment parfois que certains d’entre eux vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués. » Encore un parallèle désuet entre la violence et le jeu vidéo, alors que presque toutes les études prouvent le contraire. En 2019 par exemple, une étude menée par l’Oxford Internet Institute (Royaume-Uni avait conclu qu’il n'existait aucune corrélation entre la pratique des jeux vidéo et la violence dans la vie réelle. 

Ce n’est évidemment pas la première fois que les jeux vidéo sont blâmés pour se détourner de problèmes plus fondamentaux, et ce ne sera pas la dernière. On pourrait refaire la liste des bienfaits du média, lister toutes les études qui mettraient à mal cette déclaration aussi arriérée, mais on préfère détendre l’atmosphère. Si la communauté est bien consternée, elle n’est jamais la dernière pour se moquer des propos du Président de la République.