Derrière les franchises à succès comme Sports FC ou Les Sims, on retrouve l'éditeur américain EA. Or, celui-ci vient de prendre une décision radicale qui pourrait tout changer pour l'avenir.
C'est une décision soudaine qui a l'effet d'un choc dans la sphère vidéoludique. Après des négociations assurément longues et réfléchies, EA (Electronic Arts) annonce un très gros changement qui pourrait tout bouleverser aussi bien pour son avenir et son catalogue que les autres acteurs du marché. C'est une opération stratégique d'envergure qui se concrétise, une événement inédit dans l'histoire de l'entreprise.
EA prend un tournant absolument historique
C'est LA nouvelle du jour : après sa sortie de bourse surprise ce week-end, EA vient tout juste d'officialiser sa privatisation par un rachat à hauteur 55 milliards de dollars. Qui sont désormais les heureux détenteurs de cet éditeur de poids sur le marché du jeu vidéo, demanderez-vous ? Il s'agit d'un consortium d'investisseurs : le Public Investiment Fund (PIF) établi en Arabie Saoudite qui en possédait déjà 10 % des parts en action, la firme américaine Silver Lake spécialisée dans les technologies et Affinity Partners, un fond d'investissement établi à Miami et fondé par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner.
Pour faire simple : cela représente l'un des rachats les plus importants dans l'histoire du jeu vidéo. Electronic Arts semble avoir suffisamment d'intérêt aux yeux du consortium pour un investissement de cette ampleur qui vaudra à chaque actionnaire de recevoir 210 dollars par action. Voilà qui explique en outre le retrait d'EA de la Bourse, lui ôtant son statut de société cotée.
Pour l'heure, difficile de savoir quelles seront les conséquences sur l'entreprise. Un point pourrait être rassurant quant à sa trajectoire : Andrew Wilson, son PDG, reste en poste. Dans le communiqué officiel, il se dit non seulement « énergisé », mais il voit en plus dans ce rachat d'EA « reconnaissance éclatante » du travail des équipes de l'éditeur. Il en profite également pour donner la ligne directrice qui orientera la suite pour l'éditeur :
Nous continuerons de repousser les limites du divertissement, du sport et de la technologie, afin d'ouvrir des voies nouvelles. Avec nos partenaires, nous créerons des expériences révolutionnaires qui inspireront les générations de demain.
Andrew Wilson dans le communiqué d'EA.

Un rachat historique qui inquiète
Les acquisitions ne sont pas vues du meilleur œil par les gamers. Elles peuvent être synonymes de transformations profondes qui ne sont pas toujours profitables pour le public. Dès lors, beaucoup craignent que ce soit là aussi le cas et que cela impacte la manière dont Electronic Arts conçoit et distribue ses jeux. Cela risque de toucher des licences de poids, à l'instar d'EA FC, Les Sims, Battlefield, Mass Effect ou encore Apex Legends. C'est un chapitre historique qui s'ouvre pour l'éditeur et ses studios.
Au regard des bénéfices que génère les jeux d'EA, il n'est pas étonnant que l'éditeur ait attiré les financiers. Ne serait-ce que l'an dernier, il dégageait 7,46 milliards de dollars pour 1 milliard de bénéfices. Parmi les responsables de ces gains qui ont de quoi faire perdre la tête : EA FC 25. Chaque année, la simulation de football se présente comme une véritable poule aux œufs d'or, notamment grâce à ses achats in-game. Dès lors, beaucoup craignent déjà que les micro-transactions explosent dans les futurs opus, mais aussi dans les autres productions de l'éditeur. Affaire à suivre.
Source : Electronic Arts.