Des enquêtes ont été lancées par plusieurs autorités de protection des données personnelles qui estiment que l'IA peut mettre en danger la vie privée de ses utilisateurs. La Garante, l’autorité qui assure la protection des données en Italie, a même décidée de bannir le chatbot sur son territoire.

ChatGPT connaîtra-t-il le même sort en France ?

Le non-respect du RGPD (le règlement général sur la protection des données) était l'argument qu'a avancé l'autorité italienne pour justifier sa décision de bannir ChatGPT du pays. Elle a de plus affirmé qu’OpenAI a effectivement violé certaines dispositions de ce règlement européen.

Depuis lors, les utilisateurs se posent des questions quant à l'avenir de l'IA en France. L'Hexagone envisage-t-il d’interdire l’IA générative sur son territoire ?

Jean-Noël Barrot, ministre de la Transition numérique, a rassuré le public en déclarant qu'il n'y avait actuellement aucun plan visant à bannir ChatGPT du territoire français. Cette déclaration implique que ChatGPT est toujours autorisé à fonctionner en France, du moins pour le moment.

Suite à une interrogation par « La Tribune », Barrot estime qu’il est préférable d’encadrer l’IA au niveau européen plutôt que de la bannir. Il a déclaré :

« On a vu se succéder une vague de technolâtrie, où on voulait nous faire croire que ChatGPT allait résoudre tous les problèmes du monde, puis une vague de technophobie où il faudrait imposer un moratoire, voire interdire ChatGPT. Aucune des deux postures n’est la bonne ».

L'urgence d'une règlementation adéquate

Plusieurs plaintes sont adressées à la CNIL (la Commission nationale de l'informatique et des libertés) à propos de ChatGPT. Cependant, l'interdiction de ChatGPT en France a été contestée par plusieurs leaders politiques. C’est notamment le cas de Bruno Le Maire (Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique). Lors de son passage dans l’émission « C médiatique » chez France 5, il déclare qu'il ne souhaite pas bloquer l’application. Néanmoins, il estime qu'il est urgent d'instaurer une régulation plus stricte pour encadrer l'utilisation de ChatGPT.

« Je pense qu’il faut engager très rapidement une réflexion sur la meilleure régulation possible de ChatGPT qui doit être menée au niveau national et au niveau européen ».

En somme, la France n'envisage pas, pour le moment, de bannir le ChatGPT de son territoire comme cela a été fait en Italie. Elle opte plutôt pour une approche régulatrice.