La licence Assassin's Creed a encore de beaux jours devant elle. Ubisoft a dévoilé pas moins de quatre nouveaux jeux, dont un attendu depuis des années par les fans. Pourtant, quelques heures après son annonce Assassin's Creed Red était déjà au cœur d’une polémique. En cause, le réalisateur de l’arlésienne : Jonathan Dumont. 

Le réalisateur d'Assassin's Creed Red au cœur de la polémique

Assassin's Creed Red a fait débat tout de suite après son annonce autour de deux points. Le premier, plus commenté, s’articule autour de Ghost of Tsushima. Est-ce que le jeu arrive trop tard ? Est-ce que ce sera une copie de l’exclusivité PlayStation ? Arrivera-t-il à sortir de son ombre ? La question restera en suspens pendant de longs mois encore. Ce qui a fait polémique en revanche, c’est que le projet est dirigé par Jonathan Dumont. Le directeur créatif d’Odyssey a en effet été accusé de créer un environnement de travail toxique et dangereux, en particulier pour les nouveaux venus et les employées.

Game Developer avait publié une enquête sur Ubisoft Quebec en août 2020. Selon leurs sources, Dumont était « l’un des plus gros agresseurs » de l’entreprise. D’après les employés qui ont témoigné, il serait adepte des intimidations physiques, du harcèlement moral, des coups dans les murs, des objets qui volent dans la pièce et autres portes claquées. Sans oublier les insultes homophobes, racistes, misogynes et les commentaires sexistes envers les femmes évidemment.

Assassin's Creed Red réalisateur

Les talents d'Ubisoft fuient le jeu à cause de son passif

Sa nomination à la direction d'AC Red a soulevé plusieurs questions quant aux « importants progrès » prônés par Ubisoft dans le traitement de ces accusations. Lorsque la toxicité des différents studios a éclaté, l’éditeur français avait promis de mener des enquêtes sur les personnes pointées du doigt par les employés. Dans une interview accordée à GamesIndustry, Yves Guillemot a déclaré que pour lui un membre de l’équipe nommé dans une enquête et encore en poste a soit été blanchi, soit sanctionné. On imagine que le réalisateur d’Assassin's Creed Red a été blanchi, puisque diriger un tel projet est loin d’être une sanction. Pourtant, l’intéressé a déclaré n’avoir fait l’objet d’aucune enquête malgré les accusations à son encontre.

Il n’y a pas qu’auprès du grand public que cela fait des émules. Selon les sources de TheGamer, plusieurs employés d’Ubisoft Quebec auraient expressément demandé à ne pas travailler sur Assassin's Creed Red à cause de lui. « Plusieurs de mes collègues ont quitté le studio à cause de Dumont, que ce soit à cause des avances sexuelles, du rabaissement, de la peur qu’il inspire ou pour avoir était témoin de son comportement lorsqu’il est de mauvaise humeur », explique un employé et membre d’A Better Ubisoft anonyme. « Ses débordements ont créé un climat de peur connu depuis des années dans le studio et sans qu’il y ait d’action prise pendant des années. »

La source stipule néanmoins que le réalisateur de l’Assassin's Creed Red aurait fait des efforts « pour « s’améliorer », mais ses actions passées « sont encore très fraîches dans l’esprit de beaucoup ». En conséquence, certains talents ne souhaitent pas travailler sur le jeu. Selon le collectif, Ubisoft a encore beaucoup de progrès à faire pour améliorer ses environnements de travail. « Neuf agresseurs présumés » sont toujours en poste d'après lui.