Après plusieurs mois d’attente, AMD dévoile FSR Redstone, une technologie qui marque un tournant dans sa stratégie graphique. Une révolution pour vos jeux ?
L’intelligence artificielle s’impose peu à peu dans toutes les strates du jeu vidéo, et AMD ne pouvait plus rester en retrait. Après avoir laissé NVIDIA occuper le terrain pendant plusieurs années avec son DLSS, la firme de Lisa Su présente enfin une réponse solide et pleinement assumée : FSR Redstone. Une évolution majeure, intégrée aux nouveaux pilotes Adrenalin, qui marque une rupture dans la manière dont AMD aborde l’amélioration visuelle.
Une révolution pour AMD ?
Jusqu’ici, AMD misait sur une philosophie d’ouverture. Les anciennes versions de FSR fonctionnaient sur une large gamme de cartes graphiques, ce qui les rendait attractives pour les studios et les joueurs. Avec Redstone, la dynamique est différente. La technologie devient plus exigeante et s’appuie désormais sur des modèles d’apprentissage profond.
Résultat : seules les Radeon RX 9000, basées sur l’architecture RDNA 4, sont compatibles. Cette restriction peut frustrer, mais elle traduit aussi une volonté de jouer à armes égales avec NVIDIA.
FSR Redstone ne désigne pas une seule technologie, mais un ensemble cohérent de solutions visuelles.
L’objectif est simple, améliorer l’image sous toutes ses formes, de la fluidité à l’éclairage, avec quatre modules indépendants que les studios peuvent activer selon leurs besoins. Le premier pilier est celui qui devrait toucher le plus grand nombre. L’upscaling assisté par IA, déjà introduit sous l’appellation FSR 4, revient dans une version consolidée et plus simple à exploiter. AMD vise plus de 200 jeux compatibles d’ici la fin de l’année, preuve que l’écosystème est déjà bien en place. On note aussi une épuration des modes disponibles, avec la disparition du mode ultra-performance, souvent critiqué pour son rendu trop approximatif.
Plus de fluidité, moins de contraintes
La seconde brique de AMD, la Frame Generation, s’attaque à la fluidité. Le principe est connu, mais l’IA fait ici une vraie différence. En analysant la scène image par image, elle est capable de produire une trame supplémentaire qui vient lisser l’animation. Les gains peuvent être spectaculaires dans les jeux rapides, même si la compatibilité reste limitée pour le moment. AMD espère dépasser la trentaine de titres supportés avant la fin de l’année.
Le troisième module AMD repose sur une idée ambitieuse : améliorer la qualité du ray tracing en éliminant le bruit généré par les effets lumineux. Sur le papier, la « Ray Regeneration » pourrait transformer la perception des scènes éclairées en temps réel. Dans les faits, un seul jeu est compatible pour l’instant, Call of Duty Black Ops 7, et les résultats restent inégaux. Les performances progressent, mais la qualité visuelle demande encore du travail.
Dernière phase annoncée, le Radiance Caching n’arrivera qu’en 2026. Cette approche consiste à anticiper le comportement des rayons lumineux via un cache alimenté par l’IA, afin d’accélérer les calculs et de réduire la latence.
AMD a montré une simple démo technique, mais rien de concret côté jeux.
Source : AMD