Décédé la semaine dernière à l'âge de 90 ans, Koichi Sugiyama est entre autres célèbre pour avoir composé la bande-son des onze épisodes numérotés de la saga Dragon Quest, et de ses nombreux spin-offs. Aux côtés du créateur et scénariste Yuji Horii et du dessinateur Akira Toriyama, il formait un trio iconique du jeu de rôle à la japonaise, et ses deux compères se sont évidemment exprimés ce matin, suite à l'annonce de sa mort.

Trio viral

C'est peu dire que les deux compères ne prennent pas souvent la parole, mais la triste actualité aura contribué à faire sortir Yuji Horii de son habituelle réserve, pour saluer la mémoire du compositeur avec lequel il travaillait depuis 1986 :

Je suis désolé d'apprendre le décès de Sugiyama-sensei. Pendant 35 ans, le maître aura apporté de la vie à la série Dragon Quest avec sa musique, et écrit de superbes morceaux. Grâce aux jeux, il continuera à vivre dans le cœur des joueurs. Merci pour tout, Sugiyama-sensei.

Yuji Horii

Quant à l'éternité...

J'ai été très surpris d'apprendre le décès de Sugiyama-sensei, j'ai comme l'impression que nous nous étions rencontrés il y a peu. Je le croyais même éternel. Ce n'est pas peu dire que monsieur Sugiyama aimait les jeux vidéo, et il a permis à Dragon Quest de rayonner grâce à ses fantastiques compositions. Ce fut un honneur de travailler avec lui pendant si longtemps ! Du fond du cœur, je prie pour son âme.

Akira Toriyama

Si la prise de parole d'Horii est déjà rare, celle du mangaka Akira Toriyama l'est sans aucun doute encore plus : le dessinateur de Dr. Slump et de Dragon Ball fuit depuis des décennies les médias comme la peste, et il avait d'ailleurs choisi de ne pas montrer son visage lors de la dernière rencontre entre les trois grands noms accolés à Dragon Quest, comme l'illustre cette image. Il fallait sans doute une nouvelle de ce triste acabit pour le faire sortir de sa traditionnelle réserve :

Il y a deux ans, le dessinateur de Dragon Ball avait même croqué le compositeur sous les traits du futur héros de "Dragon Quest LXXXVIII", c'est dire s'il le croyait éternel :