Purée, celle-là, même Michael Pachter ne l'avait pas vue venir ! Vivendi Games et Activision annoncent officiellement la création d'Activision Blizzard : l'éditeur le plus rentable de l'industrie. Si l'ensemble a officiellement des allures de fusion, c'est Vivendi qui fait l'homme, semble-t-il, en se goinfrant Activision, puisque le premier, actuellement à 52% des parts d'Activision Blizzard, devrait porter sa participation jusqu'à 68% une fois l'accouplement achevé (avec une OPA partielle d'Activision Blizzard sur ses propres titres, en 2008).

Le coït le plus inattendu de ces 2 5 10 dernières années donne naissance au plus gros éditeur de la planète. La transaction s'élève à un total estimé de 18,9 milliards de dollars (13 milliards d'euros, ce qui fait beaucoup, mais rien comparé à la dette de la France). Tandis que le patron d'EA, John Riccitiello (qui déclarait cette semaine que la majeure partie des consolidations possibles de l'industrie avait déjà eu lieu), se pose encore la question fatidique, "flingue ou cachetons ?", du côté d'Activision, Vivendi et Blizzard, on n'en finit plus de se taper dans le dos.

Reste un certain nombre de pensées qui se bousculent dans mon cerveau d'analyste du Dimanche :

 

  • Je ne comprends décidément pas grand chose à la finance de haut niveau

  • Je me demande bien qui je vais devoir appeler pour avoir les jeux, maintenant

  • Quand je pense qu'il y a à peine deux trois ans, Vivendi voulait se débarrasser de sa division jeux, je me dis que c'est quand même super ouf la vie
  • Blizzard, très indépendant dans sa relation avec Vivendi Games jusqu'à présent, pourra-t-il continuer à appliquer sa politique du "ça sort quand ce sera prêt" alors qu'ils passent directement sous influence des actionnaires et de la bourse au travers de cette transaction ?