D’emblée, Exoprimal est un immense fourre-tout dans lequel on peut admirer des méchas avec des gros katanas débiter des dinosaures à la pelle. On a peu l’impression qu’un jour les développeurs de chez Capcom ont fait un brainstorming pour mettre tous les éléments cools qui pouvaient leur passer par la tête pour en faire un jeu vidéo. Suffisant pour en faire un bon titre ? Pas sûr. Inutile de chercher un scénario complexe dans Exoprimal par exemple et D’emblée, Exoprimal est un immense fourre-tout dans lequel on peut admirer des méchas avec des gros katanas débiter des dinosaures à la pelle. On a peu l’impression qu’un jour les développeurs de Capcom ont fait un brainstorming pour mettre tous les éléments cools qui pouvaient passer par la tête pour en faire un jeu vidéo. Suffisant pour en faire un bon titre ? Pas sûr. Inutile de chercher un scénario complexe dans Exoprimal par exemple et on reste sur un modèle timbre poste. Une intelligence artificielle du nom de Léviathan  souhaite détruire l'humanité en envoyant des hordes de dinosaures sur les villes et le seul moyen d'arrêter le tout est de prendre le contrôle de super soldats dans des méchas qui veulent en découdre et sauver le monde. Bête mais finalement assez efficace pour introduire le gameplay. Le jeu ne se prend de toute façon pas du tout au sérieux et fait preuve d’un très malin second degré pendant ses courtes cinématiques. L’objectif est avant tout de trucider du dinosaure en coopération et c’est tout. Pourquoi chercher plus loin ?

Exoprimal  aperçu
Sans être un foudre de guerre, Exoprimal est très joli techniquement. Artistiquement on est clairement dans une œuvre de SF typique japonaise à base de gros robots.

Jurassic Park sous stéroïdes

Le jeu possède une ossature PvPvE avec deux équipes de 5 joueurs qui doivent s’affronter au milieu d’un véritable tsunami de créatures du Mésozoïque. Le mode survie Jurassique permet de profiter de divers objectifs sous forme de missions. Le premier d’entre eux consiste à résister à une série de vagues de dinosaures en éliminant le plus d'animaux possible avant l’équipe adverse. Plus on tue, plus on gagne de points. Dans un second temps, les deux équipes de joueurs peuvent s’affronter en PvP pour la prise de contrôle d’un artefact, toujours en se faisant harceler par de nombreux dinosaures qui veulent nous croquer. Dieu sait que tenter de résister aux assauts d'un Tank pendant qu'on se fait encercler par des raptors peut être une tâche ardue. Surtout si l'on ajoute à cela des dinosaures spéciaux , comme des "snipers" qui tentent de nous éclater de loin.

Si une partie ne dure qu’une quinzaine de minutes, Exoprimal est tout de même assez redondant et le seul moyen de ne pas subir la répétition de plein fouet c’est de varier les plaisirs en essayant tous les exosquelettes. La masse de dinosaures est composée de raptors, tandis que de plus imposantes créatures comme le Trex font  une apparition de manière plus sporadique. Et c’est sans compter sur les spéciaux, façon World War Z ou Left 4 Dead où des dinosaures qui portent le nom de neosaures tentent de vous faire la peau à l’aide de pouvoirs spécifiques, comme cracher du venin de loin ou se camoufler pour vous approcher plus facilement. Il faut bien admettre que le dinosaure est un adversaire assez épique et voir un T-Rex vous foncer dessus dans une rue est assez appréciable, beaucoup plus que de simples zombies. Mais pourtant ce n’est toujours pas suffisant.

Taper ! Tapeeeeeer !

Exoprimal
Un jeu très bourrin. Techniquement cela se ressent dans la surenchère d'explosions et d'effets à l'écran.

Pour être totalement transparent et trivial, le jeu devient très vite un joyeux bordel à l’écran avec de nombreux adversaires et il n’y pas forcément de stratégies à adopter. Il suffit généralement de foncer dans le tas tête baissée et de ne pas trop s’éloigner les uns des autres pour remporter la victoire. Exoprimal propose une dizaine d’armures  ayant chacune ses particularités. On retrouve en fait 3 classes différentes à savoir Assaut pour les dégâts, Tank pour encaisser les coups et Support pour protéger et soigner les alliés. Mais très vite, on se rend compte que des armures sont beaucoup moins efficaces et intéressantes à jouer que d’autres. Vigilant par exemple est un tireur d’élite qui fait énormément de dégâts mais en l’état il est tout simplement inutilisable car il est impossible de prendre son temps pour tirer avec le nombre de dinosaures sur notre dos. De l’autre côté, Krieger avec sa sulfateuse est un excellent défouloir et un choix judicieux pour massacrer de nombreux dinosaures tout en encaissant les attaques des monstres. Contre des humains, le choix de telle ou telle armure peut être salvateur ou critique et il est évident que s'attaquer à un une classe Support avec un spécialiste du DPS est une bonne idée mais cela implique de reconnaitre de loin à quoi correspond chaque armure. Au début on tâtonne un peu et après un temps on fini par repérer qui est notre cible prioritaire.

Exoprimal  preview
Exoprimal c'est aussi un jeu service. Il est possible de débloquer des skins pour les armes et armures. Le jeu propose aussi une monnaie en jeu portant le doux nom de BikCoin.

Heureusement, il ne faut que quelques secondes pour changer d'armure (un très bon choix) et cela permet de s’adapter très vite au reste de l’équipe et à celle de l’adversaire. Malgré l’aspect brutal et déchaîné du gameplay, force est de constater qu’on tourne tout de même assez vite en rond, surtout que les cartes sont dans l’ensemble assez fermées. Contrairement à un World War Z qui repose classiquement sur le même principe pour son aspect bourrin (résister à des vagues), il n’y a ici pas de réflexion à avoir et le jeu ne nous demande même pas de protéger spécifiquement une zone de la carte pour apporter un semblant de tactique. “Je cours et je tape”, est un excellent résumé d’Exoprimal. Hélas ça ne suffit pas et pour le moment le jeu est beaucoup trop répétitif. C’est dommage car les idées sont là. On peut déjà admirer au loin, bien que loin d'être totalement accessible dans la démo, un système de récompenses permettant d’en faire un jeu service qui risque de peiner à garder les joueurs sur le long terme. Pire, on redoute un peu le syndrome Anthem… Même si à l'heure actuelle Exoprimal est bien plus amusant à jouer.

ON L’ATTEND… AVEC CURIOSITÉ

On est curieux de voir ce que va proposer Exoprimal sur le long terme pour tenter de briser sa répétitivité. Le jeu profitera t-il d’un très grand nombre de maps pour faire oublier ce défaut ? Ou va t-on assister à l’ajout de très nombreux objectifs pour varier les plaisirs ? Difficile à dire. Le jeu est jouissif sur quelques heures, mais n’est pas fait pour perdurer très longtemps de ce que l'on a pu envoir. Pour le moment, le titre de Capcom est prévu pour le 14 juillet 2023 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.