God of War Ragnarok pourra-t-il vraiment faire mieux que son aîné ou sera-t-il un simple épisode 1.5 ? De ce que nous avons pu voir, ça s’annonce assez fou. 

Le début de notre preview contient des allusions à des événements de l’ancien opus.

God of War Ragnarok, l’épisode de la maturité pour Kratos

Trois ans se sont écoulés depuis que nous avons quitté Kratos & Atreus alors qu’ils dispersaient avec émotion les cendres d’un être cher. Le Fimbulvetr, le rude hiver qui précède le Ragnarök, s’est abattu sur la majeure partie des neufs royaumes et notre duo doit vivre à la dure. On retrouve un Kratos affecté par les adieux définitifs à celle qui était son repère, plus assagi qu’au début de la première aventure et moins sévère avec Atreus qu’il veut maintenant protéger plus que tout. Il semble s’être fait à son rôle de père. De son côté, Atreus a bien grandi tout comme l’acteur qui l’incarne. La voix criarde laisse place à celle d’un jeune homme encore plus sûr de lui également. Une assurance qui lui permettra d’affronter son destin. Si nous nous permettons une parenthèse là-dessus, c’est qu’une fois de plus les doublages en anglais de God of War Ragnarok sont d'une justesse implacable. Christopher Judge (Kratos) comme Sunny Suljic (Atreus) font corps avec leurs personnages. Chaque dialogue, même le plus insignifiant, est d’une grande précision qui force le respect. 

preview God of War Ragnarok

Dès les premières minutes, GOW Ragnarok veut nous montrer que oui, nous avons bien une suite musclée entre nos mains. Si le combat contre l’Étranger dans God of War était impressionnant, il faut avouer que les premières heures de Ragnarok sont plus exaltantes. Entre émotion et action, le rythme est effréné et les affrontements s’enchaînent à une cadence folle. Un retour éclatant !

Un mélange des genres

Avec de tels prémices, il faut un gameplay qui tienne la route mais surtout qui soit encore meilleur qu’il ne l’était. Et c’est le cas de celui de God of War Ragnarok. Aussitôt la première esquive effectuée, le premier coup de hache ou de lame donné, on discerne parfaitement les améliorations dans le feeling global. Kratos pèse toujours son poids, et pourtant, il est plus agile. Chaque mouvement est plus réactif et on perçoit cette volonté de vouloir réconcilier l’ancienne et la nouvelle formule de gameplay. Les développeurs parlaient de « jouer avec sa nourriture », le fait de malmener dans tous les sens nos cibles avant de les finir, c’est plus que jamais le cas. On alterne avec aisance entre la Hache Leviathan et les Lames du Chaos en prenant le temps de s’amuser avec les nouveautés pour faire durer le plaisir et le supplice de nos ennemis.

impressions God of War Ragnarok

Désormais, notre demi-dieu peut infuser ses jouets mortels avec du feu ou du givre pour renforcer ses attaques. Ce sont ce que l’on appelle les capacités signatures d’armes. Rien que cela permet de créer de nouvelles possibilités d’enchaînements. L’environnement contribuera également à cela, puisque comme dans les vieux jeux, notre divin chauve peut s’accrocher à un point en hauteur et se balancer pour par exemple rejoindre en un rien de temps un adversaire. Santa Monica Studio a renforcé l’intérêt des décors et des objets qu’on y trouve lors des combats. Il ne sera pas rare de repérer une vasque qui ne demande qu’à être brisée en mille morceaux pour enflammer un adversaire. En courant près d’un bord, Kratos va pouvoir se jeter dans les airs pour occire sa proie. La mort venue du ciel. 

avis God of War Ragnarok

Ce renouvellement s'applique aussi aux ennemis. Le bestiaire était en effet l'une des critiques de God of War mais les équipes en ont tenu compte et ça semble bien engagé. Outre nos deux armes, on peut s’en remettre à nos compétences qui s'acquièrent avec de l'XP et qui diffèrent du précédent volet. Tout le système de pièces d’armures (torse, avant-bras, taille) à améliorer avec des ressources et de runes à associer pour des bonus est aussi de retour. 

L'exploration au cœur de God of War Ragnarok

Au cours de nos pérégrinations, nous avons eu l’occasion d’arpenter un des tous nouveaux royaumes : Svartalfheim. L’antre des nains qui cache bien ses secrets. Très fermé au départ, le lieu s’ouvre pour quelque chose de comparable au Lac des Neuf en termes de level design. Il y a plus d’un endroit sur lequel accoster avec votre barque. Différents coins pour aller en quête de collectibles comme les corbeaux, des coffres runes ou encore libérer des Tours de forage. Avec très souvent, pour ne pas dire à chaque fois, un comité d’accueil. Svartalfheim est une destination parfaite pour se rendre compte à quel point God of War Ragnarok est beau à tous les points de vue. Graphiquement, le bond en avant est perceptible ne serait-ce que sur le rendu de l’eau, et artistiquement, ça laisse présager de merveilleux tableaux. Des paysages que nous aurons le temps d’apprécier aussi à travers les puzzles environnementaux. 

Ces casse-têtes impliquent principalement l’utilisation de vos armes, de façon pacifique, et notamment la Hache Leviathan. Puisqu’elle est injectée de givre, on va pouvoir geler/dégeler des geysers pour accéder à une zone bloquée avant cela. Les geysers pourront parfois être reliés entre eux et évidemment, cela aura une incidence sur le puzzle. Un ajout fort sympathique mais à voir sur le long terme. 

On l’attend… comme des fous ! 

Sans surprise, God of War Ragnarok s’annonce extrêmement solide. Avec son gameplay encore plus souple, qui mêle ancienne et nouvelle formule, cette suite arrive à se renouveler et nous n’avons encore rien vu... Les premières heures, entre émotion et action, sont très denses avec déjà son lot de rencontres musclées et d'ennemis variés. Visuellement, les progrès sont aussi là et malgré le statut cross-gen, dieu que c’est beau sur PS5 ! À la fois sur le plan graphique et artistique, comme en témoigne le royaume des nains. Sur ce, on vous laisse, on doit y retourner pour continuer notre voyage…