Atomic Heart est donc le tout premier jeu du studio Mundfish et pour une première œuvre, c'est tout simplement bluffant. Car inutile de retenir le suspens trop longtemps l'expérience au sein du FPS fut très bonne voir tout simplement excellente et cela du début jusqu'à la fin. En effet, dès les premières minutes, le jeu nous happe au sein de son univers, nous captive sans relâcher une seule fois notre attention. Signe bien généralement d'une grande qualité scénaristique et de mise en scène. Atomic Heart se déroule dans une Histoire alternative dans laquelle en 1955, l'Union Soviétique a acquis une domination technologique totale, notamment à l'aide de l'invention du neuro-polymère, un module programmable à base de tissu vivant permettant de réaliser des avancées faramineuses en terme de robotiques. À tel point que dès 1941, l'Allemagne Nazie est à genoux. On est un peu dans l'anti-Wolfenstein puisque cette fois ce ne sont plus les allemands mais les russes qui ont une supériorité technologique dans le monde. Dans ce contexte nous incarnons un agent spécial du KGB mentalement instable appelé Major Nechaev, surnommé P-3 par ses supérieurs. Celui-ci est envoyé par un haut placé du régime soviétique du nom de Sechenov pour empêcher la situation à l'installation 3826 de se détériorer. Grossièrement il s'agit d'une zone industrielle basée sur le système soviétique mais avec l'automatisation du travail en plus.

Une ambiance soviétique au poil

Le fantasme d'une société soviétique parfaite, du moins, en apparence.

Dès les vingt premières minutes, on assiste à un véritablement étalement du savoir faire du studio Mundfish en terme de direction artistique et de technique pure. C'est beau, c'est grandiose tout en utilisant l'esthétique soviétique de cette période de l'humanité à base de gigantesque bâtiments à la gloire du parti. Au milieu de tout ça, on peut admirer et mieux comprendre la situation politique et sociale qui vient de se mettre en place depuis plusieurs années. Le robot, que l'on nommera aussi automate est omniprésent et il remplace l'homme dans de nombreuses tâches, aussi bien ouvrières, que sociales ou militaires. Dès les premières interactions avec eux, on sent un coté très malsain de ces êtres sans âmes qui font penser aux androïdes que l'on doit combattre dans Alien Isolation. C'est une véritable pantomime de l'espèce humaine, essayant de reprendre ses codes et ses aspects mais façon froide et calculatrice.

Un sans faute, de l'ambiance à la direction artistique

Chérie, ça va trancher.

Dans ce monde un peu flippant, notre personnage P3 fait figure de trublion avec son humour causasse, sa vulgarité et son ironie constante. De quoi apporter une grande saveur aux dialogues dès les premiers instants, à la limite du caricatural. Ca permet aussi d'apporter un peu de repos lors des moments de tensions, car le jeu peut se montrer très vite oppressant, stressant voir même effrayant. Sans être un jeu d'horreur, il possède ce coté BioShock très malsain dans les rencontres avec les PNJ et c'est notamment dû à la mise en scène particulièrement soignée et au gameplay aux petits oignons. Sans vous dévoiler l'intégralité du scénario, très vite on se retrouve au sein de l'installation 3826 et c'est là que tout va dégénérer.

Des combats qui peuvent rendre fou

Double ration de roquettes

On va se retrouver en proie d'automates humanoïdes (et pas que) devenus complétement fous qui vont vouloir tuer la moindre présence humaine, dont vous. Les rencontres sont d'autant plus terrifiantes que tuer un robot va représenter un certain challenge, surtout au début où l'on ne possède que pour se défendre une simple hache à incendie. Ceci dit, même plus tard avec un Makarov ou une AK-47 entre les mains, le combat a de quoi être assez sportif. Les munitions sont rares et il va falloir fabriquer (via un système très complet de craft) pour espérer s'en sortir. Outre l'habituel roue de compétences, permettant de s'améliorer dans de nombreux domaines, le jeu Atomic Heart possède aussi un système d'améliorations des armes et de l'équipement très complet. Frein de bouche, chargeur grande capacité, système électrique, bref difficile de bouder son plaisir quand on aime les FPS. D'autant que le titre sait varier les plaisirs, en passant par exemple très vite d'un combat au corps à corps à un combat à "longue distance". Il faut savoir s'adapter sous peine de se faire déchiqueter à la moindre altercation. Oui, le jeu est difficile et intransigeant, une sauvegarde pourra sauver (sans mauvais jeu de mot) votre santé mentale. Surtout quand on commence à rencontrer des boss (très inspirés) qui peuvent vous mettre en pièces en l'espace de quelques secondes montre en main.

Du BioShock dans l'air

Un beau mélange entre Bioshock et Stalker

Votre serviteur n'étant pas spécialement mauvais dans les FPS, il est pourtant mort de nombreuses fois uniquement au bout de la deuxième rencontre avec des automates. Ces saletés sont difficile à abattre. Le jeu ne lésine pas sur les effets de démembrements des robots que l'on rencontre pour ajouter un coté jouissif après un combat qui commencerait un peu trop à s'éterniser. Difficile de ne pas penser à BioShock pendant les heures de jeu, car il y a beaucoup d'inspiration sans pour autant être une pâle copie sans intérêt. C'est tout le géni du studio Mundfish qui en plus vient piocher dans d'autres grands noms du FPS, dont STALKER, dans certaines phases dont on taira le déroulement pour ne pas rentrer dans le spoil pur et simple.

ON L'ATTEND...IMPATIEMMENT !

Atomic Heart est un doux (et intelligent) mélange entre STALKER et BioShock. Il possède le géni visuel et artistique du deuxième tout en combinant le plaisir en terme de FPS du premier, que demander de plus pour ce jeu qui est programmé pour le 21 février 2022 et qui semble avoir toutes les cartes en main pour devenir un must-have dans le genre. Et même bien plus encore puisqu'il est un beau creuset d'horreur, d'aventure et de shooter.