Sa suite, prévue pour cette année, est l’un des jeux les plus attendus de 2022. Pas étonnant donc qu’A Plague Tale Requiem ait assuré le spectacle à plusieurs reprises lors du Summer Game Fest 2022. Petits chanceux que nous sommes, nous avons pu poser nos mains dessus pendant 50 minutes, et il s’annonce dans la droite lignée de son prédécesseur.

Requiem for a dream

Quelques minutes suffisent pour dissiper toute crainte : A Plague Tale Requiem est aussi intense et brutal que le premier jeu. Six mois après avoir affronté la Peste Noire, les rats et l'Inquisition, la petite famille de Rune est partie se réfugier dans les contrées ensoleillées de la Provence. Malgré les couleurs vives et les jolies lumières, Hugo et Amicia sont loin de couler des jours heureux et de prendre un bain de soleil. 

Notre prise en main débute au chapitre 3 avec un petit air de déjà-vu : Hugo renfermé dans une pièce, malade et sa grande sœur complètement privée d’accès. Le cadet est entre les mains d’un certain Magister Vaudin qui tente de guérir sa malédiction, visiblement avec peu de succès. L’enfant miracle est victime d’horribles crises et rêverait constamment d’une île, ce qui s’annonce de mauvais augure. Pour calmer ses souffrances, Amicia et l'apprenti alchimiste Lucas sont envoyés chez l’herboriste chercher une plante spécifique.

Sous la pluie, le duo traverse les rues étroites de la ville. L’eau s’accumule entre les pavés des ruelles, tombe des toits, des gouttes coulent sur le visage d’Amicia avant de se heurter à son écharpe… Le sens du détail d’Asobo se fait rapidement constater et rassure sur un point : A Plague Tale Requiem devrait encore être un tour de force visuel, qui servira à renforcer l’impact des moments les plus répugnants. Il ne faudra pas attendre longtemps avant qu'ils n’arrivent.

a plague tale requiem

Les soldats qui empêchent la population d’accéder à certaines parties de la ville, des personnes manquantes … pas de doute, ILS ne sont pas loin. En attendant, Lucas et Amicia doivent se frayer un chemin en passant par l’endroit le plus horrible qui soit : le dépotoir du boucher. Le duo se retrouve à patauger dans un amas de tripes, de sang, de carcasses et de merde, disons les choses très franchement. Une scène aussi visuellement réussie que dégoûtante, qui nous donnerait presque les mêmes hauts le cœur que Lucas. Le garçon n’était cependant pas au bout de ses peines. Rapidement,  les rongeurs ne pointent le bout de leur museau ravageant tout sur leur passage et grignotant des soldats ignorants en un instant. L’occasion de se replonger dans le grand bain avec du gameplay et soyons honnêtes, les joueurs du premier opus seront clairement en terrain connu. 

The Rat of Us

Pas de combat à proprement parler, mais surtout un jeu d’infiltration et de puzzle face aux patrouilles du comte, aux nuées de rats et parfois aux deux. La démo se déroulant au début d'A Plague Tale Requiem, difficile de parler de nouveautés pour l’instant. Amicia dispose des mêmes artifices pour distraire les gardes, éteindre leurs lumières et pour attirer les rongeurs vers une autre cible. La plus grosse différence que nous avons constatée : la sœur, plus éprouvée et enragée que jamais, n’hésitera plus à tuer. Elle peut désormais éliminer discrètement les ennemis grâce à des armes blanches récoltées sur le chemin, mais aussi opter pour une approche plus frontale. Cette fois, un coup n’est pas forcément fatal. Amcia peut subir des dégâts et réagir en conséquence, un peu comme dans The Last of Us 2, dont les influences se font clairement sentir. 

a plague tale requiem

A Plague Tale Requiem ne devrait pas être une très grande révolution en termes de gameplay, mais avant tout une nette amélioration d’une formule éprouvée, toujours aussi efficace. Pendant nos 50 minutes avec le jeu, nous avons découvert une suite aux phases d’infiltration et aux puzzles plus fluides que jamais. Les zones plus ouvertes et plus grandes qu’avant permettent plus d’expérimentation dans les combats et dans la façon d’approcher les puzzles. Requiem corrige l’un des plus gros défauts de son aîné : il est clairement moins linéaire. S’en est d’autant plus gratifiant que de réussir à passer ces hordes de rats, toujours aussi anxiogènes et impitoyables.

Pour espérer en venir à bout sans être dévoré au son de cordes torturées, il sera impératif de bien se préparer en fabriquant des objets. Ça signifie encore plus de craft et d’améliorations via les établis. Dans sa version finale, le jeu devrait avoir tout un arsenal, notamment une arbalète, avec plus de 20 combinaisons possibles avec les matériaux avant de tuer des ennemis, faire tomber des objets ou encore allumer voire éteindre des feux. Sans compter sur Hugo et ses capacités spéciales … mais pour ça, on devra attendre notre prochaine prise en main et on attend ça avec impatience.

ON L'ATTEND... IMPATIEMMENT !

Clairement, A Plague Tale Requiem sera quelque chose. La suite promet un conte toujours aussi sinistre et brutal où la cruauté et la beauté s’entrechoquent de la plus belle des manières. Une suite qui devrait marquer les esprits pour sa direction artistique et sa narration plus que par ses nouveautés en termes de gameplay. Le titre devrait avant tout proposer une formule plus affinée et moins linéaire où la moindre erreur peut vitre être fatale. On a hâte d’y jouer plus longuement pour découvrir les nouvelles mécaniques, mais on tient très certainement-là l’un des jeux de l’année.