En mars, Iron Harvest était loin d'être mauvais mais force est de constater qu'il souffrait de problèmes qui sont tout de même assez gênant pour un jeu de stratégie de ce type, comme un pathfinding des unités assez catastrophique et un coté très brouillon des combats. Quelque chose qui était assez loin de ce qu'on avait l'habitude de voir dans des jeux comme Dawn of War ou Company of Heroes. À l'époque, nous avions pu approcher la campagne narrative du jeu. Cette fois, nous nous sommes concentrés sur le mode Escarmouche, un grand classique du genre.

Des changements salvateurs ?

Première bonne nouvelle : nous avons pu jouer avec une toute nouvelle faction : la Saxony qui est en fait très clairement l'Empire Allemand (Second Reich) avec son lot de soldats en casques à pointes et d'uniformes aux design très étudiés. Tout comme dans un Company of Heroes, il va s'agir de commencer avec une petite base et petit à petit capturer des points de ressources sur la map pour recruter de plus en plus d'unités et monter en puissance. Au départ, on se contente de quelques escouades de soldats humains, c'est seulement plus tard que les choses sérieuses commencent avec l'arrivée de nos premiers méchas. La croissance de notre armée se fait donc sentir aussi bien en terme de puissance brute que physiquement sur le champs de bataille.

Un pathfinding plus raisonnable

Première bonne surprise, si le pathfinding n'est pas encore irréprochable il a subi de sérieuses améliorations. On peut désormais envoyer nos troupes sans trop craindre de voir celles-ci se mettre inutilement en danger en passant par des chemins alambiqués. Quand on connait l'important de la couverture, c'est capital. En effet, chaque morceau de décor peut aider à couvrir vos troupes mais, attention, un mur même très épais peut être abattu par un tir ennemi. Pire, les méchas peuvent aisément traverser n'importe quel décor. On vous parlait de puissance, on peut dire que ce genre de chose vous la fait ressentir pleinement.

La puissance des méchas

D'ailleurs, les monstres d'aciers coté allemand sont particulièrement impressionnants, notamment l'Isegrim qui est un véritable tank sur pattes et qui permet d'encaisser moult dommages malgré une force de frappe un peu plus réduite par rapport à d'autres unités. Globalement, on peut saluer la variété de celles disponibles coté allemand. L'autre amélioration qui découle directement du mieux côté pathfinding, c'est l'aspect moins brouillon des affrontements. Iron Harvest jouit désormais d'une plus grande fluidité, ce qui rend les actions plus agréables à l'oeil mais aussi plus agréables directement au sein du gameplay.

On se sent vraiment gagner en puissance en capturant les emplacements de ressource. Mais l'offensive n'est pas la seule stratégie puisque le jeu force aussi à habilement préparer sa défense et des points critiques de la carte (trois maps étaient disponibles pour la preview). Sac de sable, mine anti-personnel, barbelés... Ce ne sont pas les inventions qui manquent pour tuer ou blesser son prochain. Le level design offre suffisamment de possibilités pour avoir une variété intéressante dans chacune des cartes et ainsi établir des stratégies sans cesse différente.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ !
Les possibilités étaient assez limitées dans cette démo mais nous en avons vu suffisamment pour nous rendre compte du gros travail réalisé depuis la preview du mois de mars. Les développeurs semblent avoir consciencieusement bûché pour résoudre les vrais problèmes gênants. Si Iron Harvest manque encore un peu de finition, il a en tout cas ce qu'il faut en lui pour faire passer de bons moments. Sa direction artistique assumée permet en plus d'avoir un set-up très peu habituel dans le milieu du jeu de stratégie. La première Guerre Mondiale, ce n'est pas très courant mais la Première Guerre Mondiale uchronique ca l'est encore moins. Alors on a hâte d'en voir plus.