Evidemment, à partir du moment où notre Gianni national n'est pas sur le coup, ce n'est pas la Juventus qui est à l'honneur de cette preview de Football Manager 2021, dont la sortie officielle est prévue le 24 novembre prochain. Vu que c'est bibi qui s'y colle, c'est forcément avec le PSG que j'allais expérimenter les nouveautés du célèbre jeu de gestion de Sports Interactive. Facile hein ? Peut-être. Enfin pas tant que ça. Parce que l'exemple est pertinent. Réputé pour avoir un vestiaire difficile, longtemps dans le collimateur de l'UEFA avec le fair-play financier, le club de la capitale fait partie de ces équipes parfois directement impactées par les ajouts apportés par l'impressionnante armada anglaise qui bosse toute l'année sur le jeu. Et ils sont tout de même nombreux.

Le premier changement notable, c'est l'interface, qui a gagné en dynamisme. Toutes les interactions avec votre club, votre staff, votre effectif et vos obligations en tant qu'entraîneur sont systématiquement illustrées par un fond représentant votre bureau, celui de votre board ou encore l'auditorium presse de votre équipe. En clair, on a, semble-t-il, droit à une extension de ce qui était proposé ces dernières années, avec la signature de votre contrat et votre première conférence de presse, avec des changements de plan histoire de ne pas avoir l'impression trop rapide et assurée de jouer la même scène pendant plusieurs heures. Il fallait y penser.

Cette saison, y aura match

Le véritable changement aperçu lors de nos premières heures de jeu concerne évidemment le nerf de la guerre : le fameux moteur de match (Match Engine) en 3D, jamais imité ou égalé car trop de fois critiqué. Pas beau, avec des animations datées et un rendu assez limite, ce dernier commençait vraiment à tirer la langue et allait avoir du mal dans l'état à convaincre de nouveaux adeptes de se lancer corps et âme dans l'aventure. Il faudra juger sur la durée mais il semble bien que les ajustements apportés cette année font de ce dernier la meilleure version à ce jour de ce moteur. Nouvelles caméras, nouveaux plans avec l'échauffement des joueurs, les cérémonies protocolaires (quel plaisir de revoir du monde en tribunes), de meilleures animations chez les joueurs, des célébrations plus proches de la réalité en cas de titre : le Match Engine ne nous a pas paru plus beau mais il rend mieux, ce qui est un progrès incontestable.

De plus, l'expérience de match a gagné en profondeur. Si nous n'avons pas eu le temps de tout explorer, car on le sait, dans FM, c'est au niveau du détail, voire micro-détail, que le changement parfois se joue, on a pu constater une nouvelle interface de match, à la carte, dans laquelle le joueur choisit lui-même les informations liées à la rencontre qu'il souhaite afficher. C'est aussi sur ce point que le jeu nous a rappelé que nous étions bien au stade de la bêta, puisque ce même procédé "crashait" (repartait de zéro, sans tenir compte de nos modifications) après chaque changement de joueur ou après la causerie de la mi-temps.

Plus belle la VAR

Autre élément aperçu lors de nos matches, votre adjoint est beaucoup plus présent dans le déroulé de la rencontre. Ces conseils sont désormais directement modifiables via une fenêtre contextuelle, ce qui nous évite - sauf si on en ressent le désir - de devoir mettre pause au match. Conseils qui vont d'une modification tactique, à un changement pur et dur, soit en cas de fatigue soit en cas de blessure. La VAR a aussi bénéficié d'un lifting, puisque son usage respecte désormais le protocole, avec un arbitre qui file revoir les images sur sa borne et une mise en scène beaucoup mieux réalisée sur nos écrans pour justifier un ouf de soulagement de notre part... ou un grand cri de frustration.

Dans les autres changements aperçus ici et là, la causerie a elle aussi gagné en réalisme, avec des postures physiques pour appuyer vos propos, comme pointer du doigt, avoir les mains sur les hanches, bouger les bras au-dessus de ses épaules ou encore balancer une bouteille d'eau à travers le vestiaire (et allez le gâchis !). Cette nouvelle donne, qui nous a bien semblé faire son effet auprès des joueurs, est valable aussi en conférence de presse, avec la possibilité de taper du poing sur la table, rien que ça... ce qui n'est pas une mauvaise chose vu les nouvelles réponses apportées par les développeurs lors de vos prises de parole.

La Covid-19 dans la place

On a également pu constater que SI joue véritablement avec son temps, puisque sans jamais être cité dans le jeu, le coronavirus est bel et bien partie prenante de votre aventure de manager. On en revient à l'exemple du PSG, puisque ce dernier se trouve, comme cet été, en proie à des difficultés financières, avec des recettes impactées et un board peu enclin à faire des efforts sur le marché des transferts, malgré les nombreuses cibles onéreuses surveillées. Pas simple de régénérer un effectif dont le vestiaire est particulièrement capricieux, avec des éléments qui n'hésitent plus à afficher leur mal-être en public, vous obligeant parfois à répondre à des questions impromptues de journalistes.

Même chose pour le calendrier des compétitions continentales, puisque la Ligue des champions -jouée là aussi quasiment toutes les semaines et non plus tous les 15 jours comme par le passé - débutait au mois d'octobre dans notre partie. Reste à savoir si le COVID-19 est une réalité permanente dans Football Manager 2021 ou juste un aléa de votre première saison dans ce nouvel opus. Réponse évidemment dans notre test définitif.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE
Peut-être avec plus d'impatience que d'habitude. Parce que COVID-19, crise sanitaire, toussa-toussa. Mais pas que. Sans faire trop de bruit, Sports Interactive a véritablement l'intention de faire passer un cap en matières d'immersion et de gameplay à son fétiche jeu de gestion. Une petite révolution qui ne tient qu'en quelques détails mais des détails qui font une sacrée différence. Hâte de pouvoir les éprouver sur une plus longue durée avec la version définitive.