Pour cette version mobile sur laquelle travaille depuis plus de trois ans son génial géniteur, Flashback Mobile espère contenter les vieux core gamers ayant fait leurs classes et leurs preuves dans les années 1990, tout comme un nouveau public curieux de mettre leurs doigts boudinés sur un classique dont on leur rebat bien souvent les oreilles.

Les indécrottables de la version d'origine pourront sans mal opter pour le mode "classique" tout en connectant une manette adéquate, histoire de se retrouver face à leurs souvenirs et de se frotter à une difficulté d'un autre âge. Les autres pourront parier sur le dépoussiérage proposé par le mode "moderne" qui offre toujours trois modes de difficulté progressifs. Au-delà des traditionnels filtres qui permettent de reproduire l'affichage cathodique d'une époque lointaine où des sprites lissés, c'est évidemment la nouvelle approche tactile qui vous offrira un prétexte tout trouvé pour replonger dans les aventures futuristes de Conrad B. Heart. La première, déjà connue, affiche un joystick et les trois boutons de façade sous forme de hub et surimpression. Simple et relativement efficace, cette approche fonctionne étonnamment bien, et offre une solution de repli à ceux qui préféreraient ne pas sortir leur pad dans les transports, et nous ne les comprenons que trop bien.

Du bout des doigts

Mais la vraie nouveauté de ce Flashback mobile, c'est évidemment son mode "touch", pensé pour rendre l'expérience accessible et moderne. Et quel que soit votre passif avec le jeu de 1992, il faudra forcément un petit temps d'adaptation pour se familiariser avec cette nouvelle approche. Heureusement, un tutoriel affiche d'entrée de jeu les principaux moves du père Heart, qui finira par répondre au doigt et à l'oeil passé un bon quart d'heure d'adaptation. Et quel qu'en soit votre passif avec le jeu de 1992, il faudra forcément un petit temps d'adaptation pour se familiariser avec cette nouvelle approche. Heureusement, un tutoriel affiche d'entrée de jeu les principaux moves du père Heart, qui finira par répondre au doigt... et à l'oeil passé un bon quart d'heure d'adaptation. Soucieux de ne pas transformer son jeu de plateforme en point'n click, Paul Cuisset n'a pas automatisé les déplacements ou les interactions : dans Flashback Mobile, point d'action contextuelle, il vous faudra apprendre et dompter des inputs précis, qu'il conviendra de juger sur la durée.

Pour déplacer le héros amnésique sur l'écran de votre smartphone ou de votre tablette, il faut en effet déplacer délicatement votre doigt dans la direction désirée. Au vu du tempo si particulier de Flashback, les moins doux apprendront bien vite à freiner leurs ardeurs, sinon, c'est la mort qui les attend. Heureusement, cette version Mobile essaye au maximum de minimiser la frustration, et vous pourrez ainsi profiter de la fonction de rembobinage déjà présente sur la version Switch de l'an passé, plus ou moins limitée en fonction de la difficulté choisie. Du coup, on se trompe, surtout au début : en tapotant sur Conrad, ce dernier sortira son arme, et c'est pourquoi l'on évitera finalement de trop rapprocher son pouce pour se déplacer, privilégiant les bords de l'écran.

Pan, t'es mort !

Si le joystick virtuel apporte un peu de dynamisme à Flashback Mobile, le mode Touch temporise clairement l'action, notamment lorsqu'il s'agit de se hisser ou de descendre d'une plate-forme donnée, puisqu'il faudra pour ce faire attendre l'apparition d'une flèche en surimpression, pour ensuite swiper vers le haut, en maintenant sa pression, un enchaînement pas forcément évident au tout début, qui ralentit en tous cas très clairement la progression. Le menu d'items s'en trouve en revanche grandement simplifié, puisqu'il s'ouvrira d'une simple pression sur le bouton concerné, ce qui fera forcément gagner du temps à tous les vieux joueurs habitués à l'ancienne interface. La dégaine de votre pétoire est également bien plus immédiate, et la perspective de ne pas reculer en encaissant les projectiles adverses nous aura, il faut bien l'avouer, donné des ailes, et l'on rentre ainsi bien plus facilement dans le lard de ces derniers que dans la version d'origine, d'autant plus que votre barre de dégâts se recharge désormais automatiquement. Merci les TPS de ces dernières années.

Enfin, un mode basé sur la réalité augmentée pour le moment réservé aux mangeurs de homard possédant un iPhone vous permettra de jouer à l'apprenti-réalisateur, puisque vous pourrez librement choisir de composer un enchaînement de mouvements propres à Conrad sur le décor de votre choix. Nous imaginons évidemment déjà les détournements plus ou moins improbables que cela pourra générer, même s'il n'est pas franchement certain que la viralité soit au rendez-vous...

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ !
Si Flashback Mobile s'annonce bien mieux pensé que le portage sur smartphones déjà disponible, il ne sera peut-être pas obligatoire pour les possesseurs de l'original de repasser une nouvelle fois à la caisse. Toujours aussi solide sur le fond, l'arrivée du mode Touch ne bouleverse pas forcément la donne, et cette première sessions téléphone en main nous aura plutôt fait pencher pour le stick virtuel que pour cette vision emprunte de modernisme.