Towerborne, c'est le nouveau jeu de la petite équipe de Stoic, connue pour être derrière la licence Banner Saga. L'ambition est simple, créer un titre qui peut se faire tranquillement sur son canapé, seul ou entre amis. A l'instar de bien d'autres, il veut offrir une aventure sans prise de tête dans un monde de fantasy où l’on doit défendre le Beffroi, une tour gigantesque abritant les derniers vestiges de l'humanité. Celle-ci est menacée par des hordes de monstres, et c'est aux joueurs de la protéger. Alors, est-ce que ce jeu d’action / aventure vaut le détour ? 

Towerborne, un jeu pensé sur la durée

Que vous soyez seul ou à plusieurs, la progression se fait de la même manière. Il y a un quartier général, le Beffroi, depuis lequel on va voyager sur la carte du monde. Cette dernière est découpée en tuiles, et chacune d'entre elles symbolise une mission à accomplir : récupérer des ressources, combattre un boss ou trouver un trésor. De ce qu’on a pu voir, la map est immense, et on ne peut pas se balader où bon nous semble. On doit prendre son temps, et monter de niveaux via l'accomplissement de quête, entre autres. Ce faisant, elle s'ouvrira progressivement, tout en proposant des défis supplémentaires plus ardus. En bref, il y a l’air d’avoir de quoi faire.

Le studio souhaite d’ailleurs apporter du contenu régulier dans l'expérience à l’avenir. Il sera amené de façon saisonnière, et ce pendant plusieurs années. D'une manière générale, ce n'est pas un jeu qui se dévore d'une traite. La carte du monde a justement été réfléchie dans ce sens, puisqu'elle est évolutive. Les développeurs eux-mêmes le voient comme un titre qu'on peut faire entre deux grosses productions. Si on ne souhaite pas se prendre le chou, on attrape Towerborne, et on démarre une petite session. Et il faut avouer que ça rend bien.

Towerborne
La fameuse carte du monde

Un aspect qui s'annonce par exemple très plaisant, c'est l'évolution du quartier général. Pour qu'on ait envie de repartir à l'aventure, toutes les sections du Beffroi ne seront pas accessibles. Il faudra d'abord accumuler de l'expérience si on souhaite y accéder. Encore une fois, on est face à une méthode qui engage le joueur, qui lui pique sa curiosité. De plus, il y a pas mal de choses à faire au QG, beaucoup d'interactions à découvrir, de quêtes à récupérer, et c'est bien fichu. Cela dit, pour le moment, on ne sait pas trop ce que ça donnera sur la durée. Il se peut que la proposition soit un peu rébarbative, mais ça reste à prouver. De son côté, le gameplay s’annonce prometteur, et promet de belles séquences d’action entre amis.

Plus on est de fous, plus on rit

L'épopée de Towerborne peut être abordée en solo. Pour notre part, nous avons pu jouer à quatre joueurs, ce qui est le maximum possible. Dans cette configuration, les combats en temps réel sont plutôt exaltants, quoiqu'un peu brouillons. En outre, l'usage de la 2.5D fait qu'on a souvent du mal à s'y retrouver sur le terrain. Est-ce qu'on est vraiment face à ce monstre ou pas, est-ce qu'on va taper dans le vide, c'est ce genre de questions qu'on peut se poser. Après, ça ne gâche pas spécialement le plaisir qu'on ressent à combattre aux côtés de ses amis. Dans ce sens, on pourrait presque le comparer à un Castle Crashers, l'une des références du studio.

Chaque personnage qu'on incarne est personnalisable, que ce soit au niveau de l'apparence ou de l'équipement récupéré. On peut aussi équiper des armes spéciales qui vont influencer leurs capacités assignées aux touches de la manette / du clavier. On retrouve par exemple le style massue de guerre, doubles dagues ou encore épée et bouclier. C'est assez classique, mais ça n'en est pas moins efficace. Lorsqu'on joue avec des amis, l'important est de réussir à trouver les bons combos qui vont écraser rapidement les ennemis. Il y a une vraie dimension stratégique, car c'est plus difficile qu'il n'y paraît. Si on ne s'y prend pas bien, on peut vite se retrouver submergé.

Towerborne

Mais la grosse surprise de Towerborne, ce sont les Umbras, des petits esprits qui nous accompagnent en combat. Ils peuvent prendre différentes formes, et ont la particularité d'octroyer des compétences uniques, comme le fait d’immobiliser un monstre ou de tirer un projectile. Ces créatures se chargent donc de varier les combats. C'est un élément important à prendre compte, car c'est un jeu où il faudra parfois s'adonner à du farming. C'est-à-dire à répéter les mêmes combats en boucle pour obtenir un matériau rare ou une pièce d'équipement. Ce ne sera visiblement pas aussi fastidieux que dans d'autres titres similaires, mais ça peut quand même en rebuter plus d'un.

Un univers coloré tout mignon

Towerborne n'est pas juste alléchant pour sa proposition dynamique. Il nous offre un univers coloré à découvrir en profondeur. Nous n'avons pas pu en voir grand-chose, mais il suffit de regarder le Beffroi pour être intéressé par son monde. La patte graphique est agréable à l'œil, et les animations sont vraiment bonnes, notamment lorsqu'on affronte les monstres. On se croirait presque dans un dessin animé. L'appel de l'aventure en devient assez irrésistible.

Ceci dit, sur ce point, le jeu n'est pas non plus à l'abri de la répétition. Les zones qu'on explore sont découpées en tableau, et à chaque fois, il faut vaincre tous les adversaires avant de continuer. Les visuels des tableaux sont beaux, il n'y a rien à dire là-dessus. Toutefois, on a l'impression qu'ils pourront se montrer un tantinet lassant à voir, surtout au moment de les refaire sans arrêt pour débusquer un objet unique. On espère qu'il y aura de la variété dans les décors, chose qui devrait arriver grâce aux événements réguliers qui seront dans Towerborne.

Le Beffroi

On l'attend... avec grande curiosité

Towerborne se présente comme un excellent passe-temps à faire seul ou entre amis, même si on préfère recommander l'expérience à plusieurs. Il ne propose pas seulement un univers mignon et de belles animations, mais aussi une aventure véritablement amusante. La seule chose qu'on regrette, c'est qu'il est parfois compliqué d'en profiter à cause de l'aspect « brouillon » des combats, en particulier à quatre joueurs. Cela étant, les différents personnages qu'on incarne peuvent être personnalisés de fond en comble, y compris au niveau de leurs capacités, et c'est bienvenu. Cela permet de varier les mécaniques de jeu, et d'éviter un sentiment de lassitude, ce qui est aidé par la présence des Umbras. Néanmoins, ce dernier pourra peut-être se faire ressentir si vous n'aimez pas le farming ou les décors qui se répètent. Il vaut mieux attendre les premières bêtas avant de s'exprimer définitivement.