On en parle peu, ou on l’oublie vite, mais la formule des jeux “principaux” de la franchise a du mal à sortir des sentiers battus quand il ne reprend tout simplement pas l’une de ses aventures pour la moderniser sur les plateformes récentes de Big N. Ça n’enlève rien à l’efficacité de la franchise, mais c’est un constat. Et c’est lorsque l’on pense que Mario ne nous surprendra plus qu’il trouve le moyen de nous assommer. Voilà en l’état ce qu’apporte Super Mario Bros Wonder. Un vent frais de nouveautés, une grosse dose de modernité, une tonne d’excellentes idées et des surprises à n’en plus finir. Et pourtant là je ne vous parle que du début du jeu, rien de plus.

Du nouveau chez Mario

Super Mario Bros. Wonder a mis tout le monde d’accord lorsqu’il s’est présenté à nous avec sa bande-annonce assez incroyable. De retour à ses premiers amours, la 2D ou au pire la 2,5D, Mario a engagé ses petits amis (Luigi, Peach, Yoshi, Toad…) pour cette nouvelle escapade totalement inédite sur Nintendo Switch. Exit le royaume champignon, que l’on aura très largement écumé toutes ces années, et direction le Royaume des Fleurs, une région voisine encore jamais visitée par le plombier. Tout est beau, tout est fleuri, quand soudain, une fois n’est pas coutume, ce bon vieux Bowser débarque, détruit tout et s’échappe avec un pouvoir capable de changer le monde à jamais. Mario et ses camarades se lancent alors à sa poursuite.

Jouable seul ou en multijoueur, Super Mario Wonder propose pas moins de huit personnages. On retrouve notamment Mario, Luigi ou encore Peach et Daisy, mais aussi des Toad et des Yoshi. D’ailleurs, les petits lézards colorés qui pondent des œufs font office de mode “très facile”. En les jouant, vous ne subissez aucun dégât et donc, l’aventure vous sera grandement facilitée. Ce n’est pas plus mal puisque d’entrée de jeu, la difficulté est un poil plus élevée que la moyenne des autres titres de la franchise. Oui, oui. D’ailleurs, lorsque l’on se balade dans la map monde, modélisée en 3D isométrique, on peut voir que tous les niveaux comportent désormais un rang de difficulté imagé par un nombre d’étoiles.

Super Mario Bros. Wonder preview

Un vrai vent de fraîcheur

Pour nous aider en chemin, Super Mario Wonder nous donne accès à des compétences à équiper à la volée lorsque l’on lance un stage ou que l’on échoue par exemple. Ces compétences sont présentées sous la forme de badges que l’on débloque au fil de notre avancée. Pour l’heure, je n’ai pu en voir qu’une poignée, comme une compétence permettant d’utiliser notre couvre-chef pour planer, une autre qui nous offre la possibilité de rebondir davantage contre les murs, etc… On note aussi des badges à effets passifs qui peuvent altérer les stages en nous permettant de gagner des pièces bonus en éliminant des ennemis ou en nous offrant un champignon dès le début du niveau par exemple. Il existe plusieurs dizaines de ces badges, quand bien même je n’ai pas pu tout voir, il est certain qu’ils sont tout sauf accessoires. Pour les quelques-uns que j’ai pu utiliser en tout cas, ils ont leur utilité, et sont même parfois presque obligatoires pour découvrir des secrets. En tout cas, ils facilitent grandement la vie lorsque les stages sont corsés.

Ce petit aspect light RPG apporte un vrai vent de fraîcheur à la formule et offre par la même occasion de la rejouabilité. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on redécouvre totalement les niveaux en changeant de compétences, mais on découvre assurément de nouvelles façons de les aborder. Reste à voir jusqu’où ira le jeu par la suite. En plus des stages courants, on a désormais le droit à de petites épreuves secondaires. Des défis qui mettent nos talents à l’épreuve et servent en même temps d’entraînement pour l’utilisation des badges. Un petit plus ultra sympathique qui permet également aux joueurs moins habitués à ce genre de gameplay de se faire la main en douceur avant d’attaquer les niveaux un peu plus difficiles.

Super Mario Bros. Wonder

Superbe, amusant... Super Mario Bros Wonder vend du rêve

Super Mario Wonder reste hyper accessible, ça, ça ne changera pas, il est simplement un poil plus relevé. Dans les premiers niveaux, il n’est pas rare que nos réflexes soient mis à l'épreuve lors de certaines séquences de plateforme par exemple. D’autant que le level design et la mise en scène nous en mettent régulièrement plein les mirettes. « Incroyable ! » penseront certains, mais c’est bien vrai. Super Mario Wonder est un must-have visuel, un mastodonte artistique qui nous embarque instantanément dans un monde riche et coloré. Premier plan, arrière-plan, animations, tout fourmille de détails que l’on n’attendait absolument pas. Les animations, justement, sont nombreuses et plein de petites surprises vous attendent, lors d’un saut, lors d’un passage dans un tuyau… peu importe.

C’est souvent subtil, mais mis bout à bout, les petites bonnes idées contribuent à donner un nouvel élan à la franchise. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on active les Fleurs Prodiges. Ce sont des fleurs à trouver dans les niveaux qui, une fois activées, transforment totalement le monde qui nous entoure et donnent naissance à un véritable spectacle de son et lumière, c’est même bien souvent du grand n’importe quoi mais c’est toujours jouissif. On sourit, on s’amuse, on s’émerveille même devant ces passages qui ne manquent clairement pas de piment. Les tuyaux serpentent, les plantes Piranha dansent et chantent en chorégraphie, un troupeau de créatures nous fonce dessus et nous embarque dans une course contre la montre endiablée… C’est un festival et si le jeu arrive à nous surprendre jusqu’au bout, nous serions devant un véritable incontournable, clairement.

Cerise sur le gâteau, il est possible de jouer en multijoueur et de profiter d’une multitude de mécaniques de jeu en ligne. A l’heure où ces lignes sont écrites, je n’ai pas eu l’occasion d’y toucher, mais les promesses sont là. On se garde ça pour le test final.

Super Mario Bros Wonder

On l’attend… comme de grands enfants !

Mario s’est modernisé et bonifié. En quelques heures, Super Mario Bros Wonder nous vend déjà du rêve, et nous donne clairement envie de s’y plonger davantage. Dans le fond, la recette reste la même, et ce n’est pas plus mal d’ailleurs, mais dans la forme, tout a changé. Nouveau royaume à visiter, nouveaux ennemis, nouvelle compétence… tout sent le neuf. En plus de ça, le jeu s’éclate avec une mise en scène digne d'un véritable blockbuster halluciné et hallucinant. Il nous embarque dans d'incroyables séquences oniriques qui vont bien souvent à fond la caisse. On notera enfin une difficulté bien présente pour une fois, une grande accessibilité et des nouveautés bien senties comme ces fameux badges, qui font office de light RPG. Impossible de donner un verdict définitif tant il reste à découvrir, mais ça sent très très bon.