Calamiteux, c’est la meilleure manière de résumer le développement de Dead Island 2. Le titre a été annoncé en juin 2014 à la conférence E3 de PlayStation, et en tout, trois studios auront eu le projet entre les mains. Yager Development (Spec Ops : The Line), Sumo Digital (Sackboy : A Big Adventure) et maintenant Dambuster Studios (Homefront : The Revolution). Mais que les fans se rassurent, ces va-et-vient sont terminés et cette suite est prête à sortir. Tellement prête que nous avons eu l’occasion de l’essayer. DI2 existe et nous sommes repartis rassurés par ce que nous avons vu/joué.
Après l'annonce de la date de sortie en vidéo lors de l'Opening Night Live de la Gamescom 2022, il est temps pour nous de lâcher le morceau : cela fait plusieurs jours que nous avons été invités à prendre Dead Island 2 en main. Oui, ça paraît irréel mais voici notre aperçu.
Sous le soleil de la Cité des Anges
Dans Dead Island 2, il n’est plus question de flâner tranquillement sur l’île paradisiaque de Banoi, une ville fictive au nord de l’Australie. Les six personnages de cette nouvelle aventure - contre quatre précédemment - vont se rendre sur la côte ouest des Etats-Unis dans le fief du cinéma : Los Angeles. Un lieu où la quarantaine complète a été déclarée. L’ambiance ensoleillée des premiers visuels - qui a été parodiée avec génie par GOAT Simulator 3 - a été pleinement conservée alors que les équipes ont recommencé à zéro le développement, ce qui explique davantage les derniers retards.
Si Downtown L.A. aurait pu être un terrain de jeu en soi, on visitera d’autres lieux bien connus, évidemment, infestés de zombies. On fera par conséquent une descente sur la jetée de Santa Monica et ses attractions, souvent utilisée par Hollywood, dans les rues chics de Beverly Hills ou de Bel-Air, et même à Venice Beach et sa promenade iconique. Le jeu devrait être articulé autour de ces zones à débloquer progressivement, et non autour d’un monde ouvert comme Dying Light. On ne peut cependant rien dire de plus là-dessus, car notre démo était restreinte à la jetée de Santa Monica, en pleine nuit, avec ce qu’il faut d’ennemis et d’armes pour s’amuser.
Même si l’environnement change, il s’agit toujours d’un action-RPG jouable en solo et jusqu’à 3 joueurs en ligne. Une expérience où le focus a été mis sur l’horreur et les zombies avec pour objectif d’obtenir un résultat viscéral. On aura le choix entre six personnages, dont Amy, la guerrière avec qui nous avons fait connaissance.
Dead Island 2 est vivant et il va très bien
Direction la jetée de Santa Monica pour retrouver un disque de données perdu. Nous ne sommes pas envoyés là-bas pour tester les différentes activités, mais bien pour remplir notre mission en survivant. Tout comme son aîné, Dead Island 2 offre deux types de gameplay avec les combats de mêlée et les armes à feu. Et à l’image de Dying Light, les armes à feu sont globalement une mauvaise idée face aux affrontements au corps à corps. Si on ne peut pas grimper partout à l’instar de la franchise de Techland, il n’y a pas que des déplacements classiques. Sachant que les zombies peuvent arriver par vagues et qu’on pourra se faire déborder vu l'exiguïté des décors par moments, nos personnages sont dotés d’un strafe multidirectionnel pour se dégager rapidement, et de mouvements comme le drop kick qui s’obtient via des capacités qui répondent à un nouveau système.
Pour débloquer des compétences, on doit trouver des cartes pour se constituer un deck, ou attendre qu’on nous les donne en récompense, afin de les assigner ensuite où bon nous semble. Ce procédé se veut très flexible puisqu’à tout moment, il est possible de revenir sur nos choix pour adopter un autre style de jeu. Par exemple, l’esquive pourra être échangée pour un blocage des attaques. Ça devrait être parfait pour les indécis et relancer l’intérêt au fil des heures. On ne peut statuer définitivement sur l’étendue des aptitudes mais il y a plusieurs arbres (survivant, agilité, tueur et « numen » qui se traduira peut-être par dieu), et également un système de tiers (tiers 1, tiers 2, tiers 3) qui comptera pour l’évolution du personnage.
Dead Island 2 propose toujours de réparer, via un établi et contre de l’argent, nos armes et de les retoucher avec des perks amovibles ou non (ex : accroître les dommages au détriment de la durabilité, réaliser un coup critique pour déclencher une explosion…) et des mods (ex : booster la force). Les combats sont parfois tactiques avec des ennemis sensibles aux éléments (feu, électricité…) etc., et il faut donc faire attention à nos adversaires pour maximiser les dommages en ayant un œil sur la barre de santé. Certains zombies sont même protégés par des parties à démolir avant d’espérer faire fondre leur vie. Pour ce que nous avons vu, le feeling est très bon et satisfaisant, bien qu’il y ait peut-être encore moyen de l’améliorer ici et là afin que ce soit encore plus viscéral. Mais nous avons quand même pris un malin plaisir à essayer coûte que coûte de découvrir l’ensemble des démembrements avec un katana, une grosse masse, une hache ou des griffes à la Wolverine. Ces derniers peuvent être effectués en chargeant un coup et en visant des parties bien précises (tête, jambes…) ou de façon plus naturelle d’après les dires des développeurs.
Côté atmosphère, les équipes de Dambuster Studios respectent la carte de l’horreur et l’ambiance dégagée par la jetée de Santa Monica en pleine nuit, avec l’illumination ou non des attractions, fonctionnait à merveille avec un petit climat de train fantôme. Un clown au design très réussi aura même « traumatisé » un de nos confrères (non, on ne balancera pas de nom).
On l’attend… vraiment !
Pour être honnête, on ne pensait pas nécessairement ressortir avec de bonnes impressions avec un tel développement. Mais Dead Island 2, même s’il ne sera absolument pas original, devrait fournir une expérience zombiesque très cool, dans la lignée de son prédécesseur, grâce un système de mêlée bien fun. Idem pour l’ambiance horrifique. Si les équipes arrivent à reproduire des séquences comme celles sur la jetée de Santa Monica, ce sera largement suffisant pour le genre. Bref, on est curieux de l’essayer de longues heures, soulagé de ne pas avoir la sensation d’avoir affaire à un Duke Nukem Forever et on sera au rendez-vous.