Redfall est la prochaine grosse sortie du studio Arkane et cela fait depuis l'année 2021 que l'on peut en entendre parler. Il s'agit d'un FPS coopératif en monde ouvert dans lequel on est amené à affronter des hordes de vampires. Si pour beaucoup il s'agit d'un énième Left 4 Dead-like, force est de constater qu'après deux heures de jeu il s'agit de bien autre chose. Mais quoi ? C'est ce que nous allons essayer de déterminer ensemble. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de noter que Redfall est présenté comme étant un titre avec une forte valeur ajoutée en coopération, hors nous n'avons pu y jouer qu'en solo. De fait, certaines parties ne seront évidemment plus d'actualité lors de sa sortie.

Ils sont là pour vous sucer le sang

Redfall était autrefois une petite commune touristique très mignonne du Massachusetts aux États-Unis. Après une expérience scientifique ratée (comme souvent), une légion de vampires a envahi et isolé la ville du monde extérieur. Pris au piège à l'intérieur de Redfall, les joueurs doivent choisir parmi quatre personnages : le cryptozoologue Devinder Crousley, l'étudiante en télékinésie Layla Ellison, l'ingénieur Remi de la Rosa et l'ancien tireur d'élite des forces spéciales américaines Jacob Boye. C'est d'ailleurs ce dernier que nous avons sélectionné pour le bien de la démo, celui-ci possédant un fusil de précision et des pouvoirs intéressants dans un monde ouvert. En effet, chaque protagoniste possède des compétences d'action que l'on peut utiliser librement après un cooldown. Pour Jacob il s'agit notamment de pouvoir faire apparaitre un fusil psychique, d'activer un système de camouflage et d'utiliser un corbeau pour observer et marquer les ennemis. Notre personnage est donc très fortement tourné vers le combat à longue distance et la furtivité ce qui permet de participer à l'action de loin ou alors à l'abri des regards.

Dying Light 2 avec des vampires

Pour ce qui est des détails scénaristiques, il est bien difficile de vous en faire un survol même léger puisque nous avons commencé notre aventure plusieurs heures après le début du jeu. Nous pouvons simplement vous dire que la première quête de la démo consistait à explorer un manoir duquel serait parti le mal originel et l'apparition des vampires. Nous avons donc commencé au sein du QG des survivants, qui fait un peu office de hub géant dans lequel on peut à la fois prendre des quêtes mais aussi discuter avec des marchands pour se ravitailler. C'est clairement le même modèle que l'on peut voir dans un Dying Light 2 : Stay Human qui a d'ailleurs beaucoup plus de points communs avec Redfall que Left 4 Dead. Ensuite libre à vous de traverser le monde ouvert pour trouver le fameux manoir, l'occasion de se rendre compte qu'il est très difficile de se repérer sur la carte. On espère que ça sera résolu lors de la sortie car pour l'instant c'est un peu au doigt mouillé.

De bonnes sensations et un excellent level design

Sur la route on croise plusieurs types d'ennemis. Une milice aux ordres des vampires et les vampires eux mêmes qui représentent évidemment un plus gros danger. Après quelques fusillades contre une IA plus maligne qu'il n'y parait, on se retrouve aux pieds du fameux manoir dans lequel nous allons devoir trouver un labo. Plusieurs possibilités s'offrent à vous pour pénétrer dans cette bâtisse peu accueillante. La manière forte en détruisant les sentinelles (des vampires) pour qu'elles ne puissent pas donner l'alerte ou utiliser le camouflage de notre personnage pour entrer en douceur. Une fois à l'intérieur c'est là que tout le géni du studio Arkane en matière de level design se met en place, la maison est un véritable labyrinthe. On explore, on tâtonne, on fouille (on loot), on récupère des indices et après 30 minutes on fini part sortir de cet endroit cauchemardesque. Si vous avez déjà expérimenté des rêves avec de la fièvre c'est un peu l'impression que l'on a en parcourant le manoir. On se perd, on passe 10 fois devant la même porte et au détour d'un couloir on se retrouve avec une créature ignoble qui nous pourchasse. Heureusement notre arsenal est assez complet pour s'en sortir et après quelques coups de fusil à pompe et de nombreux coups de poignard dans le cœur (seul moyen d'achever les vampires) on fini par nettoyer toute la zone de sa présence maléfique. La sensation des armes est bonne et on sent qu'une certaine expérience a été acquise avec les précédentes productions dont évidemment Deathloop mais aussi et surtout Wolfenstein: Youngblood. Le recul est bon et on a véritablement l'impression d'avoir quelque chose qui bouge entre les mains même si c'est parfois assez inégal selon l'arme que l'on joue.

Le regret de la coop

Notre plus grand regret est finalement de ne pas avoir expérimenté la coopération car en solo, le jeu nous laisse une grande sensation de vide et de solitude. Plus que dans un Dying Light 2 qui est lui aussi conçu pour être joué seul ou à plusieurs. Les environnements sont beaux, la difficulté est bien présente et la direction artistique est qualitative mais il manque encore un grain de folie pour apporter un peu de vie à ce vaste monde ouvert. Il est de toute façon nécessaire de prendre en considération qu'il s'agit d'une démo ancienne et que nous n'avons pu voir qu'une infime partie du jeu.

ON L'ATTEND...AVEC CURIOSITÉ !

L'expérience fut bonne mais aussi un peu décevante et cela uniquement à cause de l'absence de la coopération dans la démo. Il est assez évident que le jeu est conçu pour prendre toute son ampleur avec des amis (ou des inconnus). Pour le reste on est en face d'un Dying Light 2 feat Dracula à la sauce Arkane qui semble plein de qualités.