Vous rêvez de devenir une star du petit écran ? Un mode de vie insignifiant, sans risque et surtout sans fortune n’est pas une destinée à la hauteur de votre talent ? Alors pénétrez le Kolisée et affrontez King of Meat, la plus grande émission télé qui fera de vous une véritable légende… ou un être mort. (Mais cela fait partie des risques d’une vie palpitante, l’avocat de l’émission, Maître Corbeau, vous donnera tous les petits détails sans grande importance). Citoyens de Loregok, bienvenue à King of Meat !
Quelques lignes pour vous mettre dans l’ambiance de ce qui vous attend avec le jeu de Glowmade et Amazon Games : De l’action, de la coopération, de la réflexion, de la création et un humour corrosif, le tout dans un monde fantasy dont les couleurs chatoyantes façon animé camouflent un univers bien plus mature et satirique qu’il n’y paraît au premier regard. King of Meat est en réalité difficile à classer dans une case “genre” tant il réunit de nombreuses influences, parfois inattendues. Souvent comparé à un Fall Guys de par son style visuel, une partie de son gameplay, sa personnalisation et son aspect multijoueur, King of Meat va en réalité bien plus loin avec une identité et une proposition unique en son genre, originale et riche. Aiguisez votre épée de bois, enfilez votre costume bariolé et affûtez votre plus beau rôt répugnant (oui, vous verrez…), plongez avec nous dans l’arène pour notre première prise en main d’un jeu agréablement surprenant.

King of Meat, c'est une télé réalité virtuelle complètement WTF
Vous voici arrivé dans les vestiaires du plateau de l’émission si populaire et controversée de Loregok : King of Meat. Le but ? Vaincre des donjons emplis de pièges, puzzles et ennemis pour amasser des kilos d'or. Autour de vous, d’autres participants. Trolls, squelettes et autres créatures fantastiques sont toutes ici pour la même raison que vous, passer une audition pour espérer atteindre la gloire. Les décors en carton-pâte aux couleurs vives donnent un côté enfantin au jeu, accentué par une direction artistique de dessin animé (jusque dans les cinématiques mettant en scène des animaux humanisés). Et pourtant, en prenant le temps d’écouter chacun d’eux, leurs peurs et leurs craintes nous font rapidement comprendre que nous sommes dans un monde bien plus adulte et violent, un contraste acide que j’apprécie beaucoup. Et leurs inquiétudes sont justifiées puisqu'ils composeront les troupes adverses que nous dézinguerons sans vergogne.

Cette première étape de casting constitue en réalité le tuto du jeu, durant lequel vous apprendrez rapidement les bases du gameplay. Et autant vous dire que ce point fut une surprise pour moi lors de ma prise en main. Au premier abord, on trouve ce que l’on s’attend à voir, Fall Guys en tête : un personnage en vue à la troisième personne, capable de courir, sauter et plonger. Et pourtant, au fil de notre découverte, se profile un gameplay bien plus profond apportant avec lui une vision de jeu réellement “skillée”, nécessitant un certain apprentissage pour être maîtrisé. Le but premier de King of Meat est de nous faire combattre contre des vagues d’ennemis, imposant du corps à corps, de la distance mais aussi toute une notion de parade et d'esquive et même de magie. A cela s'ajoutent des phases plus classiques de plateforme et de puzzle parfois bien retors. On se retrouve donc à manier un personnage capable d’effectuer des attaques sautées, rapides, puissantes ou tournoyantes. Côté défense, une mécanique d’esquive et de parade parfaite permet de riposter avec plus d’efficacité à la manière d’un Souls, une référence bienvenue que l’on attendait pas du tout dans ce genre de jeu. Une autre touche tire profit des capacités de notre bouclier pour briser la garde d’adversaires d’un certain type, tandis qu’il est aussi possible de projeter les assaillants et de leur lancer des objets préalablement ramassés au sol.
Je n’ai pas abordé toute la panoplie d’actions possibles, mais des combos dévastateurs seront aussi à apprendre. Enfin, des attaques spéciales dites “Glorieuses”, toutes plus barrées les unes que les autres et soumises à un cooldown complètent le tout. Chaque situation vous demandera ainsi une certaine intelligence de jeu mais aussi une bonne dose de réflexes. Et je vous laisse imaginer le joyeux bordel lors de vos parties avec trois autres comparses, qui promettent de jolis fous rires tout en restant lisibles, aucune sensation brouillonne n’ayant été ressentie. Contre toute attente, le gameplay de King of Meat est incontestablement l’un de ses plus gros points forts, qui motivera à lui seul cette envie de jouer pour maîtriser, associé à un aspect récompense omniprésent.

Du contenu pour tous, des récompenses à la pelle
Car oui, King of Meat saura vous motiver avec des tonnes d’objets à collecter, allant des éléments de personnalisations tels que des tenues, des apparences d’armes, des attaques spéciales et autres emotes d'interaction et j’en passe. Toutes vos emplettes se feront via les coulisses de l’émission : la Place Maindefer. Véritable hub situé au pied du Kolisée, cette zone regroupe de nombreux PNJ disposants de “Triomphes” à vous confier (des objectifs à atteindre lors de vos parties). Avec son identité visuelle barrée et bourrée d’humour, cette zone sociale apporte une dimension supplémentaire à King of Meat. J’ai pris beaucoup de plaisir à simplement explorer les lieux, écouter les conversations, et fouiller les différentes échoppes, tout cela en dehors de mes véritables parties. Évidemment il est possible d’y rencontrer d’autres joueurs et interagir avec eux, pour pourquoi pas monter de nouvelles équipes prêtes à affronter les pires donjons. Nous sommes maintenant curieux de découvrir tout le potentiel prometteur d’un tel hub lors de la mise en ligne du jeu.
D’une manière générale, la progression dans King of Meat sera basée sur l’or à amasser dans les donjons pour compléter les multiples quêtes distribuées par les PNJ et pour customiser votre avatar. Bien sûr, les développeurs nous ont déjà confirmés que de nombreux contenus viendront régulièrement alimenter le jeu à la manière de saisons, regorgeant de défis et pourquoi pas de modes de jeu, mais aussi de donjons inédits que l’on devinera toujours plus vicieux. Pensé en priorité pour le multijoueur coopératif, le titre n’en oublie pas pour autant les joueurs solo qui auront à leur disposition tout un tas d'activités dédiées à accomplir, en dehors des affrontements principaux. De ce que nous avons pu voir, il s’agira avant tout de donjons tutos ou de défis à remporter, mais avec là aussi une véritable progression permettant d’améliorer son combattant en vue du multi. Enfin, un dernier élément, et pas des moindres, occupera pendant des heures les plus créatifs d’entre-vous : le mode Komstruct.

Une créativité sans limites
Le donjon est la véritable star de King of Meat. Ils seront nombreux et variés au lancement du jeu, et il sera possible de les concevoir soit-même avant de les partager en ligne. Et lorsque l’on connaît la créativité et le talent de la communauté, nous pouvons déjà nous attendre à de magnifiques pépites. Le mode Komstruct met à la disposition des joueurs la totalité des outils utilisés par les développeurs lors de la création de leurs donjons officiels. Des tutos sont là pour vous apprendre les bases, mais si je vous dit que certaines figures au sein du studio sont issues de jeux tels que Little Big Planet, une référence créative, alors vous commencerez à comprendre le potentiel de King of Meat.

Concevoir un donjon débute par la sélection des salles à combiner, allant de leur taille à leur nombre. Après quoi, c’est page blanche ! Choix d’un thème unique pour l’ensemble ou indépendamment de chaque pièce, disposition du sol, des indispensables pièges et du type et nombre d’ennemis, tout sera entièrement personnalisable. L’ajout d’interrupteurs et de moteurs à alimenter par des piles (coucou Sackboy) apporte des possibilités quasi infinies de puzzles et autres mécanismes complexes à élaborer. Ouverture de portails, portes cachées et ascenseurs, automatisation de scripts conçus par vos soins, nous avons là aussi vraiment hâte de nous frotter aux imaginations les plus folles. Toujours dans une optique de récompense, vos créations seront notées par les joueurs sur une base de pourboires attribués. Des revenus qui permettront d’acquérir de nouveaux éléments de construction, de nouveaux pièges et autres décos… Je vous le dit, King of Meat possède un énorme potentiel, capable d’attirer et garder tous les types de joueurs.

On attend King of Meat… avec impatience !
King of Meat aura été l’une de nos belles surprises de cette Summer Game Fest. Avec la richesse de son contenu, aussi bien d’un point de vue gameplay que progression, le jeu de Glowmade nous a séduit par son univers riche et barré, bourré d’humour et de cynisme aux antipodes de sa direction artistique à première vue mignonne et gentillette. Axé avant tout autour de la coopération à quatre joueurs, le titre n’en oublie pas pour autant les aventuriers solos avec tout un tas de quêtes à accomplir, mais aussi et surtout avec son mode construction ultra complet qui permettra aux plus créatifs d’imaginer des donjons toujours plus complexes, qui seront ensuite partagés et éprouvés par toute la communauté. King of Meat nous promet une expérience au potentiel quasi illimité, destinée à vivre sur le long terme avec un suivi et du contenu régulier. Il nous tarde maintenant de nous frotter aux dangers du Kolisée avec nos amis. Rigolade et joyeux bordel en vue !