Si les amateurs de PlayStation ou de Xbox le regardent d’un drôle d’air, le clavier constitue depuis plus de 30 ans, le compagnon indispensable de tout gamer PC qui se respecte. Ça n’a pas échappé aux fabricants qui rivalisent d’ingéniosité pour nous vendre de nouveaux modèles et, au passage, tirer les prix vers le haut.

Histoire de vous aider à démêler le vrai du faux, à choisir entre le bon grain et l’ivraie, nous avons retourné toutes les offres du moment, peser le pour et le contre et tenter de faire ressortir les six meilleurs modèles de clavier gamer. Six modèles afin que la sélection couvre des domaines assez divers, mais qu’elle reste malgré tout… sélective. C’est parti, suivez le guide et préparez la monnaie, vous allez forcément craquer !

Top des meilleurs claviers gaming

Spirit of Gamer Elite-K10 : moins cher, c'est gratuit !

clavier Spirit of Gamer Elite-K10

Vous vous en doutez, nous forçons un peu le trait, mais la marque – française – Spirit of Gamer est bien connu pour ses prix « planchers » et l’Elite-K10 est un digne représentant de son catalogue. À moins de trente euros, il ne faut évidemment pas trop faire la fine bouche et ce clavier est bien sûr un modèle à membrane qui n’aura pas une réactivité suffisante pour les joueurs les plus exigeants. En voulant copier un peu le style des claviers mécaniques, Spirit of Gamer l’a d’ailleurs doté de touches « hautes » ce qui n’est pas la meilleure idée : on perd encore un peu en réactivité. Pour autant, le bilan est loin d’être mauvais et à défaut d’être un modèle de réactivité, la saisie est plutôt confortable… exception faite du « clac-clac » des touches en butée contre le châssis. Le rétro-éclairage n’est évidemment pas gérable touche par touche, mais les couleurs sont uniformes et simples à régler alors que la police de caractère utilisée pour les touches est très lisible. Spirit of Gamer n’a pas non plus oublié d’intégrer pas mal de touches de raccourcis (12) et, surtout, un anti-ghosting 19 touches. Notons enfin l’existence d’un mode « play » qui a le bon goût de désactiver les touches Windows pour ne plus risquer de revenir au bureau en pleine partie. Bien vu.

ON AIME
✅ Le rapport qualité/prix très intéressant
✅ Le rétro-éclairage bien uniforme
✅ Les 19 touches anti-ghosting et 12 touches de raccourcis
✅ Le mode « play » pour bloquer les touches Windows

ON N’AIME PAS
❌ Le manque de réactivité de la technologie membrane
❌ Les touches hautes avec une tendance au « clac-clac »

Roccat Magma Mini : le petit prix qui en met plein les yeux

clavier Roccat Magma Mini

Si Roccat possède des claviers « super luxe » à son catalogue, on ne peut pas reprocher au fabricant allemand de proposer également des modèles bien plus accessibles. Le Magma Mini fait logiquement partie de cette seconde catégorie, mais il se distingue nettement du tout-venant des modèles à moins de 50 euros. Tout d’abord, c’est un des très rares claviers à ce prix qui soit aussi compact : Roccat signe effectivement un modèle 60% d’un tout petit peu plus de 30 centimètres de long. Logiquement, son poids est particulièrement faible à tout juste 460 grammes et le Magma Mini n’encombrera donc pas votre bureau. Autre point distinctif : le rétro-éclairage est à nul autre pareil grâce à l’utilisation d’une plaque translucide qui occupe toute la largeur du clavier. Les touches sont ensuite « posées » dessus et la lumière des LED donnent l’impression d’envelopper l’ensemble des touches. Saisissant. Pour le reste, il ne faut tout de même pas demander la Lune et Roccat emploie un classique système membrane pour un clavier qui manque d’un peu de réactivité, forcément. En revanche, il est extrêmement discret et il profite d’une certification IP33 qui lui permet de résister aux petits accidents de la vie… comme un verre d’eau mal placé !

ON AIME
✅ La compacité difficile à égaler
✅ Le rétro-éclairage aussi original qu’il est réussi
✅ La fonction Easy-Shift[+] pour doubler les commandes
✅ La certification IP33

ON N’AIME PAS
❌ La faible réactivité des membranes
❌ Les plastiques un peu « cheap »

Razer Ornata V3 X : la membrane se la joue super luxe

clavier Razer Ornata V3 X

Le terme « super luxe » est peut-être un peu excessif, mais le Razer Ornata V3 X n’est pas loin de représenter ce qu’il y a de mieux pour un clavier à membrane. De fait, il sera moins coûteux que la plupart des modèles mécaniques et on profite encore de la qualité de fabrication Razer. Une qualité qui s’exprime à de multiples niveaux à commencer, bien sûr, par le design général d’un modèle certes classique, mais très élégant. La qualité se retrouve dans l’attention aux détails, à tous les détails. Ainsi, on profite de petits pieds deux positions pour trois niveaux d’inclinaison (0°, 6° ou 9°), de rainures pour guider le câble USB et d’un repose-poignets parfaitement ajusté au clavier. Quoique limité dans les options qu’il propose (une seule couleur, le vert), le rétro-éclairage est très propre même si, comme souvent, Razer ne rend pas tous les caractères de la ligne des chiffres bien lisibles dans la pénombre. Dommage. Autre regret, aucun port USB pass-through alors que sur un clavier pleine largeur, il y avait la place. Enfin, notons le relatif manque de réactivité de la technologie membrane, mais là, Razer n’y est pour rien et compense comme il le peut avec des keycaps toutes minces afin que le clavier soit particulièrement fin.

ON AIME
✅ L’élégance générale et les très bonnes finitions
✅ Les trois niveaux d’inclinaison et la finesse du clavier
✅ La présence d’un repose-poignets dans la boîte
✅ Le bon rapport qualité/prix d’un modèle de grande marque

ON N’AIME PAS
❌ Le rétro-éclairage limité au vert et imparfait (touches chiffrées)
❌ L’absence de port USB pass-through
❌ La réactivité limitée de la technologie membrane

Cherry MX-LP 2.1 Compact Wireless : le clavier ultra-compact, ultra-stylé

Cherry MX-LP 2.1 Compact Wireless

Très connu pour ses contacteurs « MX », le fabricant allemand Cherry n’avait jamais vraiment tenté de s’implanter sur le marché des claviers gaming en Occident. Ses succès en Chine lui ont toutefois prouvé qu’il y avait quelque chose à faire et pour un premier essai en la matière, on peut dire que le MX-LP 2.1 Compact Wireless est un coup de maître. En premier lieu, nous sommes tombés sous le charme de son design : tout petit, grâce à son format 65%, il se distingue aussi par ses deux coloris (noir ou blanc) auxquels Cherry ajoute quelques inserts sous la forme de touches orange et grises dans la version noire du clavier (rouges et bleu ciels pour la version blanche). Plus important, le MX-LP 2.1 Compact Wireless est un vrai clavier gamer avec des contacteurs MX low-profile Silver redoutables d’efficacités : leur réactivité est remarquable et les nuisances sonores contenues. Pour ne rien gâcher, il est bien sûr question d’un anti-ghosting complet et d’un n-key rollover qui concerne toutes les touches. Cherry semble prendre un malin plaisir à cocher toutes les cases car, pour ne rien gâcher, il associe trois types de connexion à son produit : filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth. Dans ce dernier mode, jusqu’à trois appareils peuvent être appairés en même temps alors que le mode RF 2,4 GHz assure une réactivité parfaite. Difficile de lui trouver un défaut si ce n’est son prix… et encore !

ON AIME
✅ Le design, original, sans trop en faire
✅ Le format ultra-compact sans oublier aucune fonctionnalité
✅ La réactivité et la finesse des contacteurs MX Low-profile Silver
✅ La triple connectivité filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth 5.2

ON N’AIME PAS
❌ Le prix est tout de même élevé… mais justifié

Logitech G815 LightSync RGB : la Rolls sait rester accessible

Logitech G815 LightSync RGB

Une valeur sûre. Voilà sans doute le qualificatif qui sied le mieux à ce G815 LightSync RGB que Logitech commercialise depuis déjà deux ans, mais qui n’entend pas se faire remplacer aussi facilement. Il faut dire que le bougre a de nombreux arguments à faire valoir à commencer par des contacteurs low profile qui allient le meilleur des deux mondes : ils sont réactifs comme n’importe quel clavier mécanique doit l’être, mais restent aussi peu encombrants que la technologie à membrane. De fait, si le G815 est un modèle pleine largeur, il se montre très fin et autorise une frappe alerte, très précise. Pour de la saisie au kilomètre, il est très difficile de faire mieux que ce produit Logitech alors qu’en jeu, il faudra vraiment être un expert extrêmement difficile pour trouver à se plaindre. En réalité, Logitech ne réalise pas tout à fait un sans-faute puisque si le rétro-éclairage est joli, très agréable, il a aussi tendance à rendre certains caractères peu lisibles. Bien sûr, on s’y fait, mais à ce niveau de prix, nous ne pouvons tolérer ce genre d’à-peu-près.

ON AIME
✅ L’excellence d’un design éprouvé autant qu’épure
✅ Le rétro-éclairage complet et réglable
✅ La réactivité impeccable des contacteurs, de l’électronique
✅ Le confort de frappe assez remarquable

ON N’AIME PAS
❌ Le rétro-éclairage qui rend certains caractères peu lisibles
❌ L’absence de repose-poignets, même si la frappe reste excellente

ASUS ROG Azoth : le nec plus ultra pour joueurs fortunés

ASUS ROG Azoth

Notre sélection de claviers à destination des joueurs se termine avec ce qui n’est pas loin de constituer ce qui se fait de mieux dans le genre. « Pas loin » car ASUS ne se mouche clairement pas du coude en facturant son ROG Azoth : près de 300 euros le clavier, il ne devrait pas être tout de suite en rupture de stock ! Reste que pour tenter de justifier le tarif de son dernier bébé, ASUS a clairement des atouts. En premier lieu, le format 75% semble être le parfait équilibre entre compacité et fonctionnalités : il ne prend pas trop de place, mais intègre de nombreux outils comme ce petit écran OLED que l’on peut utiliser pour gérer quantités de choses sur son PC (surveillance système, gestion audio…). Les contacteurs conçus en interne – ce sont des ROG NX – ne sont pas loin d’être des modèles du genre et on leur reprochera surtout leur format « normal » alors que les low profile ont le vent en poupe. ASUS a toutefois pensé à leur discrétion avec des joints en silicone et la fourniture d’un kit de lubrification ! Pour ne rien gâcher, ASUS a doté son clavier d’une batterie qui va de paire avec la triple connectivité filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth. Dans ce dernier mode, il est évidemment possible d’associer jusqu’à trois appareils alors que le RF 2,4 GHz a pour lui une latence équivalente à celle du mode filaire. Enfin, ASUS a fourni un effort particulier pour assurer une autonomie qui se compte en centaines d’heures. Le grand luxe.

ON AIME
✅ Le format très compact pour une ergonomie impeccable
✅ La réactivité des contacteurs ROG NX et leur isolation phonique
✅ La triple connexion filaire, RF 2,4 GHz et Bluetooth
✅ Le petit écran OLED aussi amusant qu’il est pratique

ON N’AIME PAS
❌ Les touches en ABS, à ce niveau de prix
❌ Le logiciel Armoury Crate à parfaire

Ce qu’il faut savoir pour bien choisir son clavier gaming

Mécanique, chiclet ou à membrane ?

Il y a une quinzaine d’années, peu de joueurs se préoccupaient finalement de ce qu’il y avait à l’intérieur de leur clavier. L’eSport et le jeu compétitif en ligne sont passés par là et, aujourd’hui, la question des contacteurs revêt une importance capitale dans le choix d’un clavier. Pour simplifier les choses, nous avons déterminé trois grandes familles.
Les modèles dits « chiclets » sont inspirés des claviers pour ordinateurs portables où l’épaisseur des touches est une donnée critique. Certains fabricants ont eu l’idée de les porter sur machines de bureau avec un certain succès. Les chiclets ont effectivement pour eux un silence quasi-absolu alors qu’ils autorisent une frappe encore assez rapide. Problème, ils sont peu nombreux et souvent assez chers.

Plus anciens, mais presque aussi discrets à l’usage, les claviers dits « à membrane ». Il n’y a pas à proprement parler de contacteur puisque la chose est remplacée par une membrane, justement, que la touche vient « presser » pour assurer le contact et valider la saisie. Très silencieux, ces claviers ont pour eux d’être peu chers : les premiers prix démarrent à moins de 20 euros ! En revanche, n’espérez pas faire de la saisie rapide ou impressionner vos amis joueurs par votre réactivité. De plus, la membrane est ce qui se fait de plus fragile.

Enfin, la catégorie « reine » est représentée par les claviers dits « mécaniques ». Ils intègrent de vrais contacteurs qui, par un système de ressorts, servent à valider la commande envoyée par l’usager. Leur avantage premier est la réactivité qui autorise une saisie aussi rapide qu’elle est confortable et qui se ressent aussi dans les jeux vidéo. Hélas, les contacteurs peuvent se montrer assez bruyants même si d’importants progrès ont été réalisés. Autre défaut, le prix peut vite monter avec les claviers mécaniques qui ont toutefois un autre atout : leur longévité.

Mécanique : délicate question du type de contacteur

Nous ne voulons pas choisir pour vous et il y a de « gros » joueurs qui n’apprécient pas du tout les claviers mécaniques. Ils sont cependant une minorité et, en règle générale, il est très difficile de revenir sur un clavier à membrane ou chiclet quand on a goûté au clavier mécanique. D’autant plus qu’aujourd’hui l’offre en contacteurs a permis de revenir sur les plus gros défauts des « méca » comme certains aiment les appeler. Choisir son type de contacteur (ou switch) est d’ailleurs devenu aussi délicat que de choisir sa souris ou son écran.

L’Allemand Cherry est LE fabricant historique des contacteurs pour clavier mécanique. À tel point que si des concurrents ont émergé, ils ont gardé la nomenclature Cherry. Ainsi, pour faire simple, on désigne le type de contacteurs selon leur couleur. Le Blue dit « clicky » est de loin le plus bruyant du fait d’un clic sonore au moment de l’activation, mais il est aussi le plus réactif. Le Red constitue la principale alternative : dit « linéaire », il est bien plus discret et conserve une bonne sensibilité et une réactivité impressionnante.

Plus rare, le Black est une variante de Red pour lequel l’activation nécessite une pression plus forte sur la touche. Le Brown est un peu dans le même cas, mais avec une force d’activation qui varie dans la course de la touche : nous entrons ici dans d’incroyables subtilisés qui n’ont pas forcément d’importance pour vous. Nous aurions d’ailleurs aussi pu évoquer les déclinaisons de quelques fabricants qui sortent des couleurs Cherry : c’est le cas de Razer avec ses Green et Orange, mais aussi de Logitech qui vend son Romer-G.

Nous préférons revenir sur deux gammes plus récentes signées Cherry et qui ne devraient d’ailleurs pas tarder à avoir des clones chez les Chinois de Kailh ou Gateron : le Silent et le Speed. Le premier est en quelque sorte une version silencieuse du Red tandis que le second dispose d’une course extrêmement courte (1,2 mm contre 2 mm sur le Red) pour une réactivité sans équivalent. Enfin pas tout à fait sans équivalent puisque, pour compléter le tableau, une dernière famille de contacteurs est arrivée sur le marché.

Il s’agit des modèles low profile et ultra low profile. Cherry propose depuis déjà quelques années des contacteurs mécaniques pensés pour le monde des portables : leurs caractéristiques sont très proches des autres contacteurs, mais dans un format plus compact. La hauteur des touches peut alors être réduite (ce n’est pas systématique) et la réactivité encore accrue. Logiquement, l’ultra low profile va encore plus loin dans la réduction de l’épaisseur pour des claviers ultra fins.

Et si la place était comptée ?

À côté de la technologie des contacteurs, la place occupée par le clavier est un élément qui distingue clairement les catégories de joueurs. En effet, à côté des claviers « pleine largeur » qui, généralement, dépassent les 40 centimètres de long, on trouve des modèles toujours plus compacts : ces derniers trahissent la volonté des joueurs les plus exigeants d’avoir la souris plus proche du clavier. En se débarrassant du pavé numérique, les premiers claviers dits « TKL » (tenkeyless, sans pavé numérique) ont pu gagner 5 à 6 cm.

Bien sûr, les modèles pleine largeur conservent un certain public, mais les TKL constituent aujourd’hui un gros poste pour les fabricants qui ont compris l’impact de l’eSport dans l’adoption de claviers plus compacts alors que les joueurs cherchent aussi à faire de la place sur leur bureau. Un clavier TKL ne perd souvent que très peu de fonctionnalités par rapport à un modèle standard et le succès que cette gamme rencontre a démultiplié les offres des fabricants. Enfin, souvent plus léger, le TKL se transporte plus facilement.

Pour certains – votre dévoué en fait partie – le TKL est encore trop gros. Plusieurs variantes ont été créées, on parle alors de 65%, de 60% voire encore moins avec un terme qui se comprend en « pourcentage d’un clavier standard ». Un modèle 65% occupera les deux-tiers d’un modèle classique. Ces produits ont l’avantage de la compacité et du poids évidemment, mais ils le payent par des fonctionnalités réduites : sur les claviers les plus compacts, on peut ainsi « perdre » les touches F1-F12 et même les touches chiffrées.

Pour vous, ce sera clavier filaire ou sans-fil ?

Souvent moins prégnante que dans le monde des souris, la question du filaire/sans-fil a tout de même son importance sur les claviers. Il est vrai qu’un clavier a moins tendance à « gigoter » et son câble est donc moins gênant. Il y a toutefois les allergiques du câble et les fanatiques du Bluetooth. Ces derniers sont plus rares chez les joueurs, mais après tout, tous les goûts sont dans la nature.

Sans surprise, un clavier sans-fil est plus onéreux qu’un clavier filaire. Inutile de vous faire dessin, c’est la même que pour une souris : il faut payer l’électronique de gestion de l’énergie, le système de recharge et, bien sûr, la batterie. À ce niveau, les claviers ont toutefois un avantage certain sur les souris : leur taille permet d’intégrer des batteries de bien plus grande capacité, même sur un modèle 60% par exemple. De plus, un clavier doit être bien stable et le poids de la batterie peut alors lester la bête.

Vous l’aurez compris, la question du sans-fil est vraiment une affaire de goûts et il faudra surtout veiller à quelques points de vigilance avant de craquer : autonomie de la batterie bien sûr, mais aussi temps et connectique de recharge. Enfin, il est important de savoir comment communique votre clavier : pour du jeu vidéo compétitif, un clavier se doit de proposer un mode RF 2,4 GHz avec un dongle USB, le Bluetooth est certes très pratique, mais il n’offre toujours pas une réactivité suffisante.

Anti-ghosting et n-key rollover : en français ça donne quoi ?

Avouez que vous étiez en manque de termes barbares. En réalité, vous allez voir, ces deux notions sont relativement simples… enfin, disons qu’elles sont relativement simples à repérer puisque les fabricants sont plutôt honnêtes à ce niveau : 1/ ils ont tendance à ne pas oublier cette précision sur leurs modèles à destination des joueurs et 2/ ils ont surtout tendance à ne pas mentir sur les valeurs affichées. Un bon point.

Sans trop entrer dans les détails, disons que l’anti-ghosting est la faculté d’un clavier de ne pas se tromper quand vous appuyez sur une touche. Il faut effectivement savoir que la pression sur une touche envoie un signal vers une grille laquelle rapproche les lettres entre elles et il peut y avoir des « mélanges » entre certaines lettres si le clavier ne garantit pas cet anti-ghosting. Heureusement, aujourd’hui, les modèles à ne pas proposer cette fonctionnalité plutôt simple à intégrer sont rares. Il s’agit de premiers prix.

Plus délicat, le n-key rollover consiste à ne pas saturer le clavier lorsque plusieurs touches sont pressées à la fois. L’exemple typique consiste, dans un FPS, à marcher – accroupi – de côté tout en dégoupillant puis lançant une grenade. Des cas plus extrêmes peuvent même solliciter 7 ou 8 touches à la fois. Un clavier sans n-key rollover va se perdre et faire n’importe quoi tandis qu’un clavier 10-key rollover s’en sortira à merveille. Un « full n-key rollover » signifie que toutes les touches peuvent être pressées en même temps : un peu excessif.

Le rétro-éclairage, c’est oui ou c’est non ?

Voilà une question à laquelle nous ne pourrons pas répondre pour vous. Il s’agit en quelque sorte d’une philosophie de vie. Non, blague à part, la question du rétro-éclairage ne concerne que les usagers qui jouent dans l’obscurité, évidemment. Si cela ne vous arrive jamais alors, très franchement, inutile de vous encombrer de cette fonctionnalité souvent coûteuse. En revanche, faites attention à ce que le rétro-éclairage puisse être coupé si le clavier de vos rêves est doté de ce fameux « RGB ».

Bien sûr, si vous jouez (ou travaillez après tout) avec une lumière pas toujours suffisante, le rétro-éclairage est clairement un plus. Il convient toutefois de bien avoir à l’esprit que tous ne se valent pas. Dans certains cas, les caractères affichés sur les lettres ne sont que partiellement éclairés, dans d’autres cas, on ne peut même pas lire la fonction principale. Il ne faut pas non plus oublier que le rétro-éclairage se doit d’être réglable : modifier l’intensité des LED est indispensable pour garder un certain confort.

Enfin, le rétro-éclairage est aussi bien sûr un élément décoratif. Là, il est important de veiller aux différentes fonctionnalités associées (couleurs disponibles, animations) et au logiciel utilisé pour les gérer. Notez que certains claviers autorisent la manipulation du rétro-éclairage sans le moindre soft, directement par des raccourcis sur les touches. Pratique. Bien sûr, il ne faut pas oublier que le rétro-éclairage peut vite faire dégringoler la batterie d’un modèle sans-fil. Là encore, à vous de faire attention au moment de l’achat.

Quel détail pour un clavier ?

Il y a seulement trois ou quatre ans, ce premier « détail » était même complètement inconnu de la plupart des joueurs. Pourtant, aujourd’hui, de nombreux amateurs ne jurent plus que par les plastiques PBT. En opposition aux ABS, ces plastiques ont l’avantage d’être bien plus résistants. Ils servent à concevoir les keycaps (les touches) du clavier et sur un modèle PBT, non seulement les touches seront plus durables, mais leurs inscriptions aussi du fait de la technique de « moulage » employée.

Vous vous en doutez, les plastiques ABS ont l’avantage du coût. Il ne faut d’ailleurs pas oublier qu’en France, nous privilégions la disposition des touches AZERTY. Problème, nous sommes presque les seuls au monde à faire ainsi ce qui entraîne un surcoût non négligeable sur tout ce qui sort de l’ordinaire : ainsi, bien souvent et même sur le très haut de gamme, les claviers AZERTY sont en ABS tandis que leurs homologues QWERTY peuvent intégrer des keycaps en PBT. Tant pis pour nous !

Autre détail qui n’en est pas réellement un, les fonctionnalités « associées ». Pour se démarquer de la concurrence, des fabricants ont souhaité offrir toujours plus. Ainsi, des claviers sont dotés de touches macro sur lesquelles on associe une suite de commandes. D’autres ont opté pour des molettes multifonctions qui servent pour le volume de lecture audio/vidéo… mais pas seulement. Là, pas de recette, il convient de bien observer les options proposées et leur fonctionnement : la qualité du logiciel de configuration est importante.

Nous avons beaucoup parlé de réactivité de frappe, d’une saisie plus alerte grâce, par exemple, aux claviers mécaniques. Il faut savoir que sur certains modèles il est possible de modifier l’inclinaison du clavier : cela se fait via des pieds dissimulés sous le clavier et selon les cas, il est ainsi possible de « pencher » le clavier de 6° voire de 9° pour une frappe tout à la fois plus confortable et plus rapide. Bien sûr, ces pieds réglables sont toutefois réservés aux seuls modèles pleine largeur.

Autre élément qui reste généralement l’apanage des modèles les plus encombrants : le repose-poignets. Depuis peu, on trouve toutefois des modèles TKL que l’on peut associer à cet accessoire dont le but est, évidemment, de rendre la frappe plus confortable en offrant un petit « coussin » à nos mains/poignets. Dans certains cas, la fixation est magnétique et dans d’autres il s’agit de petits ergots de plastique, mais il est des modèles qui ne proposent rien du tout : le repose-poignets se désolidarise souvent du clavier. Ballot.

Enfin, terminons avec quelques options plus accessoires. Par exemple, certains claviers filaires disposent de goulottes sous le châssis pour guider le câble. Pratique. D’autres claviers se distinguent par la mise en place de ports USB dits passthrough qui permettent de brancher une clé USB, notamment, pour qu’elle reste super accessible. Nul doute que des constructeurs auront tôt fait d’enrichir encore la liste des options envisageables pour nous convaincre.

Complétez votre set-up avec la meilleure souris gaming !