1/ Limiter les allers-retours inutiles

Désormais, après quelques premiers pas dans l'aventure, chaque personnage héritera de 3 nouveaux objets très pratiques : le Cauldron of Jordan, qui permet de vendre n'importe quel objet de n'importe où, sans avoir besoin de parler à un marchand. Un autre, le Nephalem Cube, permet de désenchanter les objets magiques pour les réduire en composantes à destination de l'artisanat, de la même manière que le Cauldron of Jordan. Enfin, un dernier objet primordial remplace les anciens Scrolls of Townportal, en permettant ainsi au joueur de se téléporter en ville quand il le souhaite, puis de réemprunter le portail depuis la ville vers le donjon une fois qu'il aura fini d'y mener ses petites affaires (comme l'artisanat, justement). Mais attention : du coup, ce n'est plus instantané, et l'incantation de cette pierre de rappel est interrompue par les coups reçus en combat. Finis donc les échappatoires faciles quand ça tourne au vinaigre.

L'ensemble du jeu lui même est parsemé également de Points de passages qui constituent tout un réseau de téléporteurs vers différents endroits de la carte de la région. Ils sont évidemment placés intelligemment, à l'entrée des donjons, aux endroits clefs des quêtes, etc. et permettent d'éviter les longs trajets de retour. Enfin, lorsqu'on meurt, on retourne au précédent Checkpoint en ayant des objets amputés d'une part de leur durabilité (il faudra donc les réparer). Plus besoin de cavaler à poil jusqu'à son corps, 25 niveaux plus bas dans un donjon infesté de monstres. Du coup, en revanche, on perd un peu en tension...

2/ Des compagnons qui prennent mieux du galon

Déjà présents dans Diablo II, les compagnons de Diablo III ressemblent plus à des personnages à part entière qu'auparavant. Ils montent en niveau, bien sûr, et peuvent être équipés, mais ils passent eux aussi par un nouveau système de compétences qui poussera au choix : plutôt les soins pour mon pote le Templar, ou plutôt un taunt pour qu'il attire les monstres pendant que je reste à distance ? Evidemment, selon la classe jouée, la meilleure spécialisation des compagnons à envisager ne sera pas la même. Ca permet aussi aux joueurs solo de se sentir épaulés par des personnages avec des histoires, des quêtes, et des statistiques associées.

3/ De l'artisanat en veux-tu ? En voilà !

Après tout, Diablo est un jeu pour lootwhores*, hein, alors y'a pas de raison que multiplier les sources de butins soit une mauvaise nouvelle, bien au contraire. Ainsi, tous les personnages de Diablo III pourront jouer de la recette et du marteau de forgeron pour créer leurs propres objets, à partir de ce qui sera récupéré en donjon ou en désenchantant les objets magiques inutiles. Il faudra bien entendu mettre la main sur les bonnes recettes pour avoir accès à certains objets rares, mais si la beta est une indication valable du jeu final, les objets fabriqués semblent plus puissants que la moyenne de ceux qui sont lâchés par les montres.

4/ Les mini-accomplissements qui filent des points d'XP

"MASSACRE" affiche le jeu lorsqu'on vient de défourailler sans s'arrêter une tonne de monstres. "MIGHTY BLOW" quand on en tue plusieurs d'un seul coup. "DESTRUCTION" quand on pulvérise différents objets... Quelle grande idée toute bête pour récompenser le joueur après un moment intense, et lui donner envie d'établir de nouveaux records. D'autant que plus il monte haut, plus il gagne d'XP en bonus... En outre, c'est assez réussi visuellement, quand le record claque à l'écran en lettres d'or devant cette tâche de sang...

5/ Tuer sans se mouiller

"PULVERIZED" apparaît à l'écran quand on élimine les ennemis en utilisant les donjons, par exemple en faisant tomber un lustre sur une grappe de squelettes. Cette simple idée de pouvoir utiliser certains mécanismes des donjons pour se débarrasser d'une nuée de monstres est un ravissement, quand on y parvient... car il n'est pas toujours évident de synchroniser la chute d'un lustre sur des ennemis qui foncent sur nous. C'est aussi visuellement épaulé par un moteur physique qui rend l'ensemble très réussi. En tout cas, comme avec les "massacres", c'est un autre moyen d'établir des records et de gagner des XP en bonus. Il y a aussi certaines compétences amusantes à utiliser de concert, bien sûr, comme les grenades et bolas explosifs du chasseur de démon, combinés à l'immobilisation de monstres que d'autres peuvent fournir comme le sorcier.

6/ Faire scintiller les objets nouvellement ramassés

Dans Diablo, on passe des heures avec le curseur de souris au-dessus des objets, à comparer des stats. Faut-il vraiment s'égarer quelques minutes de plus le temps de retrouver l'objet qu'on vient de ramasser au beau milieu de notre sac à butin ? Non. Le jeu fait scintiller brièvement tous les nouveaux objets arrivés dans votre inventaire depuis la dernière fois que vous l'avez regardé. Un peu comme les emails non lus dans votre boîte, qui apparaissent en gras : en un coup d'oeil, on sait où aller chercher l'info, et c'est un bonus appréciable.

7/ Va chercher les pièpièces !

Dans le genre fastidieux, aller ramasser des tonnes de petits tas de pièces d'or parce qu'on ne va quand même pas laisser ça traîner, on fait pas mieux. Qu'à cela ne tienne, dans Diablo III, il y a des "Scrolls of Companion" qui invoquent pendant un certain temps un petit familier, qui ira automatiquement chercher l'or alentours pour vous éviter le lumbago. En plus, c'est rigolo : y'en a une tonne. Araignée, Lapin, Blatte, Serpent, Rat, Chauve-souris, Poulet (de loin mon préféré), Cochonnet... et j'en passe.

8/ Une mise en scène ? Pas con !

A plusieurs endroits, les monstres ne se contentent plus d'attendre patiemment votre frénésie de clics. Ils se cachent, sortent de terre, bondissent par les fenêtres, sortent de murs magiques, etc. Des events particuliers enrichissent aussi la mise en scène, comme lorsqu'on sauve le premier compagnon (le Templier), visiblement victime d'une messe noire, ou qu'en activant ce mécanisme rigolo au milieu d'une grande salle circulaire apparemment paisible, l'enfer débarque autour de soi. Une bonne partie des décors est destructible, certains bâtiments s'écroulent de vieillesse lorsqu'on s'en approche pour fureter, et les monstres eux-mêmes réservent quelques surprises, comme ce cadavre ambulant qui se déchire en deux pour continuer de ramper vers vous désespérément, ou les grotesques qui explosent en une marée d'anguilles menaçantes et avides de votre sang. Pour l'instant, dans cette beta, c'est encore un peu léger, mais avec un peu de chance, plus on avancera dans le jeu final, plus ce sera intelligemment présenté et riche d'idées.

9/ Des quêtes et histoires doublées

J'aime beaucoup lire, hein. Mais c'est quand même nettement plus confortable d'avoir un narrateur pour raconter des bouts d'histoires et de quêtes pour repartir cliquer plus vite. C'est tout con, mais c'est pratique, et comme les doublages (en VO) sont très soignés, ils participent à l'ambiance générale, tout en évitant de hacher le déroulement de l'ensemble en obligeant à faire des pauses pour lire. De même, le "Lore" de chaque monstre est consultable, à l'écrit dans le journal, ou en cliquant sur un bouton, en audio. Et fort heureusement, pour ceux qui s'en tapent totalement, en un clic, on ferme la petite fenêtre du narrateur.

10/ Un tirelire commune

Fans de rerolls ? Ca tombe bien : toutes les classes ont l'air assez intéressantes à jouer. Mais, surtout, vous pourrez vous épargner une partie du boulot fastidieux du début, ou en tout cas gagner en vitesse, en partageant un coffre commun entre tous vos persos pour transférer équipements, armes, armures, ou même manuels de forge et formules. Evidemment, au début, le coffre n'est pas très grand mais on peut lui débloquer des emplacements supplémentaires moyennant finances. D'ailleurs, puisqu'on parle de brouzoufs, ceux-ci aussi sont partagés entre tous vos personnages. Enfin, ce coffre partagé permettra aussi de stocker les objets qu'on destine à l'hôtel des ventes, pour y avoir accès plus facilement lors des mises en vente.

11/ Pas vu, pas pris

En multijoueurs, le butin qui apparaît à l'écran est le vôtre, point final. Les joueurs ramassent donc automatiquement ce qui s'adresse à eux, sans qu'on ait à s'encombrer avec des loot modes chelous, ou à s'engueuler sur qui ramasse quoi pour être content. Ca permet aussi de limiter les informations inutiles à l'écran, et de troubler les parties en voyant des joueurs rompre un combat pour se précipiter les premiers sur un coffre ou autre.

12/ Le Diablo se cache dans les détails

Evidemment, il y a aussi quantité d'autres petites choses qui charment et participent à faire d'un Diablo un Diablo, bien sûr, mais surtout une expérience prenante et addictive. Côté son, par exemple, avec les bruitages travaillés et un peu cradingues (et déjà connus des fans pour certains), l'écran qui tremble quand on balance un gros pouvoir, la façon qu'ont les butins de jaillir des coffres, monstres, et autres racks d'armes, les différentes tailles de texte, impeccablement réglées, sur les butins pour qu'on identifie tout de suite lequel est le meilleur en un coup d'oeil, etc. Pour ça, ils sont assez fort, chez Blizzard, allant jusqu'à soigner de nombreux détails qu'on ne remarque pas forcément, mais qui font que leurs jeux sont si propres.

* une "pute à butin" en anglais ; une vilaine expression pour dire qu'on adore les objets avec plein de stats dessus et qu'on passe des heures à les récolter.