Fable: The Journey est un jeu qui m'avait titillé, intéressé et qui avait attisé ma curiosité, dès les premières vidéos dévoilées lors de divers salons... Puis il m'était sorti de la tête... Pendant ce temps-là, mon Kinect continuait à prendre la poussière sur le haut de ma télé... Je m'en étais servi quelques heures pour le très bon Child of Eden et je l'utilise de temps en temps avec ma fille pour errer dans le Parc Disney avec Disneyland Adventures. Mais d'une manière générale, j'avoue que cet accessoire sert plus d'objet de déco qu'autre chose. 

Puis surprise agréable des jeux que l'on oublie, voici que Fable: The Journey fait de nouveau parler de lui avec sa récente sortie... Et là, me laissant tenter par quelques vidéos et par l'univers de la licence que j'aime beaucoup, me voilà chez mon revendeur, le jeu dans la main gauche et ma carte bleue dans la main droite. Le vendeur me dit "c'est le dernier, ils ont tous été vendus dans la journée"... Ce genre de phrase n'est pas forcément gage de qualité pour un jeu, mais je rentrais chez moi, confiant, avec mon invitation au voyage sous le bras...

Le moment de mettre la galette dans ma console est enfin là... Comme avec tous les jeux nécessitant Kinect je passe par une phase de calibrage, assez rapide et pas trop contraignante... Me voilà enfin dans les menus du jeu. D'emblée ces derniers reprennent l'univers graphique de la licence et je retrouve immédiatement mes marques. Sélection de partie, de périphérique de sauvegarde et voilà, l'aventure peut commencer...

 

Après une petite introduction je prends le contrôle de Gabriel, personnage que j'incarne et que je découvre le temps d'un mini tutorial, m'expliquant comment diriger ma carriole, tirée par ma jument Seren. Chose très agréable, je joue assis!!! Ce qui concorde parfaitement avec la conduite d'un tel véhicule. Donc pas besoin de déménager mon salon avant chaque session, ce qui renforce le capital sympathie de ce jeu. Pouvoir enfin jouer à un jeu Kinect sans devoir rester debout pendant des heures après une journée de boulot reste très appréciable...

Le périple débute vraiment une fois les rênes en mains. Constat rapide, diriger ma monture, est d'une simplicité enfantine et Kinect répond, pour ces phases, avec une très grande précision.
Notre héros ne semble pas être très énergique puisqu'il perd de vue le convoi qu'il devait suivre, s'étant lamentablement endormi. Il me faut réparer la bêtise de ce looser et je lance à bride abattue ma monture et ma carriole dans une course folle afin de rattrapper mon retard. Je découvre alors que Seren peut marcher au pas, au trot et au galop, et ce, en fonction du nombre de coups de rênes que je donne virtuellement à celle-ci. Ce qui a permis à Butcherette de bien se foutre de moi ^^... Mais bon, passons sur les risques du métier de gamer... 

J'en reviens au jeu. Sur la route je trouve très régulièrement des orbes de différentes couleurs ayant chacune plus ou moins de valeur. Ces dernières sont comptabilisées et me permettent à la longue, d'obtenir diverses capacités afin d'affronter dangers et ennemis avec plus de facilité: résistance plus importante de ma monture, augmentation de ma barre de santé, plus grande rapidité de recharge de mes sorts, etc...
Petit plus non négligeable pour les joueurs qui auraient craqué pour le jeu Fable Heroes, l'or récolté dans ce dernier est utilisable dans Fable:The Journey afin de booster (acheter) plus vite ces capacités. Parmi les objets que l'on collectionne dans Fable: The Journey, se trouvent des poupées utilisables à leur tour dans Fable Heroes... Sympathique initiative.

Une fois mon convoi presque atteint, me voilà séparé de celui-ci par un coup du sort... Je suis seul, avec ma monture et vais donc devoir traverser tout le pays pour rejoindre mes compagnons de voyage.
Générique, cinématique, plans sur des paysages féeriques, ma cariole traversant chemins escarpés et plaines, coucher de soleil... Le voyage débute...

 

 

Je ne reste seul que peu de temps puisque l'oracle Theresa croise vite mon chemin. Celle-ci me sert de guide et m'épaulera dorénavant pendant toute la durée de mon périple. Tout au long de ma partie j'alterne entre les scènes de voyage (guidant ma carriole sur des chemins et régions dangereuses d'un Albion gangrené par un Mal omniprésent) et scènes à pieds. Je ne dirige pas à proprement parler Gabriel mais juste ses mains. Les déplacements de ce dernier suivent en effet un chemin tout tracé... Mes deux mains me servent à manipuler des coffres, des mécanismes et surtout à lancer des sorts pour me défendre et pour attaquer tous ceux qui se mettraient en travers de mon chemin. L'immersion est là et bien là lorsque j'explore grottes et cavernes. Mais durant ces phases de combats, la reconnaissance de mouvements laisse parfois à désirer. Quelquefois très précise, d'autre fois beaucoup moins. Cela reste l'un des points un peu énervant et frustrant de Fable: The Journey.

 

Tout au long de mon voyage je suis amené à rencontrer d'autes personnages qui m'accompagneront ou qui resteront sur le bord de la route. Le but ultime de mon aventure sera de trouver et d'explorer 3 temples afin d'y récupérer les trois pierres de Volonté gardées par trois anciens héros de l'Albion. Une fois ces gemmes récupérées il ne me restera plus qu'à en finir une fois pour toute avec le Corrupteur, ramener la paix et la sérénité au sein de ces terres désolées et bien sûr, retrouver mes compagnons de voyage...  

 

Pour conclure je dirai que les premières heures de ce jeu m'ont vraiment enchanté... Parcourir des décors magiques, merveilleux et parfois vraiment splendides est une chose que j'ai vraiment apprécié. Je me suis vite pris d'affection pour Seren à l'instar du chien dans Fable 2. Réussir cela est déjà pour moi la belle réussite de cet opus. Les haltes dans les écuries ou campements trouvés de-ci de-là m'ont permis de prendre soin de ma monture. J'ai aimé la soigner, la nourrir, la brosser, essayer de la blesser le moins possible lors des phases de fuite accomplies au triple galot... L'oracle Theresa reste également très touchante et ses récits m'en ont appris un peu plus sur elle et sur la métahistoire de Fable. 

Mais, car il y a un mais, tout cela devient rapidement répétitif. J'alterne les phases de voyage, de fuite, de combats à pieds, de combats à bord de ma carriole, et ce, encore et encore et encore... Seule l'exploration des 3 temples et les combats contre les boss arrivent à rompre cette petite monotonie... Sans parler des combats parfois peu précis et des micro-freeze lors des points de sauvegarde...

Malgré cela j'ai pris beaucoup de plaisir à voyager en compagnie de Gabriel, Theresa et Seren. Un bon jeu en soit et je dirai presque un indispensable pour tout ceux qui comme moi ont leur Kinect qui prend la poussière depuis de longs mois... Un voyage qui m'aura fait sortir quelques heures des ambiances putrides, moites et violentes d'un Resident Evil 6, d'un The Walking Dead ou d'un Lollipop Chainsaw...