Risques de Spoil : Faibles (voire nuls)


Je hais ce jeu.

 

Pourtant, tout avait bien commencé. RPG sorti en fin de vie de la PS2 que l'on doit aux équipes de chez Level-5, Rogue Galaxy propose, entre autre, une direction artistique chatoyante enrobée de cel-shading, ainsi qu'un système de combat résolument action, à la limite même du beat'em all. Un bon défouloir donc, dans une trame scénaristique somme toute assez classique.

 

Sauf que, voyez-vous, le souci avec ce genre de jeux tient du fait qu'il suscite bien vite l'ennui et la lassitude, dès lors que les bases du système de combat sont si superficielles qu'elles finissent par rendre le tout répétitif au possible. Alors si en plus, les donjons sont de vrais labyrinthes sans fin, pas la peine de vous dire qu'il faut s'accrocher pour ne pas lâcher l'affaire. Le pire d'entre eux ? Incontestablement, les Gladius Towers de Zerard, illustrées ci-dessus.

 

Des tours jumelles, qui d'ailleurs ressemblent furieusement à des jumelles de vue renversées, si vous y regardez bien. Mais je m'égare, et c'est peu de le dire; car dans ces fichues tours, il faut être sacrément bien aidé pour ne pas se perdre dans les huit étages qui les composent chacune. Vous allez me dire, huit, c'est pas si terrible. Bien sûr. Sauf que, déjà, il faut multiplier par deux vu qu'il y a deux tours, ce qui nous fait donc seize. Ensuite, il faut également préciser que chacun de ces étages est configuré de la même (foutue) manière, que ça soit d'un niveau architectural ou d'un niveau bestial. A force de croiser les mêmes monstres, on en finirait presque par s'attacher à eux et à les épargner de bonne grâce. Réjouissance ultime, il faut passer d'une tour à l'autre régulièrement pour chercher des clés qui débloquent des passages vers le(s) sommet(s), ce qui implique de trèèèèès longues périodes de désespoir, ponctuées d'injures et de larmes intérieures. Mais je suis déjà passé par là cent fois, raaaaaah !!

 

Une horreur - ou plutôt, deux horreurs - dont je suis malgré tout venu à bout après des heures et des heures (et des heures) de galère indescriptible, mais qui me hante toujours l'esprit depuis, sans que jamais je ne puisse l'oublier.

C'est aussi ça, d'être marqué par un jeu. Et ça fait chier.

Et vous, que pensez-vous des donjons monotones, interminables et labyrinthiques ?

Vous avez trois heures.