Bon, et bien il faut que je m'y remmette quand-même, je ne peux pas me faire papouiller par de charmantes dames toutes blanches ad-vitam...

Il y a, de nos jours, plusieurs types de RPG sur PC et consoles (surtout sur consoles d'ailleurs). Les deux grandes différences sont les intrigues à la japonaise (tour par tour ou temps réel, très manga en général, avec forcément un gentil et un gros méchant), et le jeu de rôles dit à l'occidental. Dans ce dernier type, on sera plus en face d'un jeu d'action (FPS, mais aussi aventure) avec des mécanismes de RPG papier. Il faudra souvent choisir ses caractéristiques de base, puis des compétences plus affinées par la suite. Et tout ceci évoluera selon un système de points d'expérience plus ou moins obscur (rappellons-nous d'Oblivion, simple, mais qui sortait un peu des sentiers battus). Tomberons-nous en amour pour ce Fallout 3, dont le grand frère sur Playstation 2 tentait de nous imposer un hack'n slash bien insipide ?

 

TU COMMENCES FORT DANS LA VIE...

Tout débute par...une naissance...la vôtre en l'occurence. Vous voici tout droit sorti du ventre de votre mère, avec un type masqué qui vous débite une centaine de paroles empruntes d'une certaine émotion. Sans attendre, il vous applique un écran devant les yeux qui doit vous donner votre apparence future. Petite pirouette scénaristique qui vous donne la possibilité de créer votre personnage, avec une pléthore de caractéristiques physiques. Coupe de cheveux, ethnie, couleur des yeux, forme du visage, des oreille, du nez, de la bouche...bref, une interface assez complète, digne d'un Elder Scroll 4...ou presque.

Par la suite, et malgré les cris enthousiastes de votre papa, un drame va survenir rapdiement : la mort brutale de votre génitrice... Puis, après une interlude mortelle pour vos yeux, vous voici dans un parc de jeux, à un an. Ecoutez votre père (mais, il a comprit qu'on ne captait rien à ce qu'il disait ?), échappez-vous de votre prison minuscule et ouvrez le livre un peu plus loin. Ce dernier, par un système très intelligent, vous demande de répartir quelques points parmi des caractéristiques de base (force, intelligence, charisme,...). A vous de voir si vous voulez un guerrier, un tireur, un toubib,...sachant que, les armes privilégiées dans ce jeu sont tout de même des armes à feu ou à énergie...ne négligez donc pas l'adresse...

Votre pip-boy est votre meilleur allié

Encore une transition qui fait bobo aux mirettes, et un bond de 9 ans dans le temps. Votre anniversaire bat son plein, lors de vos dix années dans un abris anti-atomqiue. Cette fois, et selon le règlement de votre "ville", vous pouvez commencer à travailler et obtenez un pip-boy, sorte d'interface à votre poignet qui gèrera absolument tout ce qui vous concerne, aussi bien votre état physique que votre inventaire et la carte des endroits visités. Vous gagnez également votre première arme à feu, ainsi qu'un petit didactitiel pour vous apprendre les bases du tir. Et c'est à ce moment que vous ferez connaissance avec vos amis, notamment la fille du gouverneur de l'abris, mais surtout avec vos détracteurs, quelques hooligans en culottes courtes qui deviendront par la suite un gang aussi méprisable qu'obsolète...

Vous connaissez la musique maintenant, aïe mes yeux et...voici l'heure du Goat, un examen scolaire, censé vous donner un métier (enfin, disons plutôt une certaine position) dans l'abris. Qui a dit qu'à 17 ans, on n'était pas sérieux ? Surtout que là, vous n'avez que 16 ans... Après quelques questions bizarres mais quelquefois hilarantes, l'instructeur vous propose un boulot totalement débile (aumonier, non mais et puis quoi encore...), qui déterminera vos cométences futures (armes à feu, corps à corps, médecine, réparation, crochetage,...). Heureusement, vous pourrez redéfinir ces compétences (3 à choisir, qui seront privilégiées), sachant que les autres seront également disponibles, mais seront simplement de base (elles auront donc un score de 20, sur 100).

Vos adversiares ne seront pas seulement des monstres, mais aussi des humains

Malheureusement poru vous, ces moments de pur bonheur ne seront plus bien longs, car dès le lendemain, vous êtes réveillé par votre amie (la fille du gouverneur, donc) et vous dit de vous échapper rapidement, les gardes de l'abris vous recherchant avtivement. D'ailleurs, une siène d'alarme retentissante vient accentuer cet état d'alerte qui semble mettre tous les habitants en panique. En fait, votre père, le médecin en chef, vient d'ouvrir la porte de l'abris donnant sur l'extérieur, un monde en proie à une guerre nucléaire dévastatrice depuis de nombreuses années, voire de nombreuses décennies... Et, quelle est votre unique alternative, sinon de suivre les traces de votre papa, dans un environnement détruit, à l'agonie, peulplé de monstres difformes et sans aucun autre être humain ? Ces paroles sont l'oeuvre du gouverneur lui-même, mais peut-être n'a-t'il pas totalement raison.

 

LE NOUVEAU MONDE

Après avoir ouvert la porte de l'abris (et l'avoir soigneusement refermée derrière vous), vous voici enfin dans le vrai monde, celui qui est censé ne plus pouvoir accueillir d'êtres humains, compte tenu de la grande radioactivité omniprésente. C'est le coeur battant, la sueur au front, et les yeux plissés par la luminosité naturelle dont vous n'êtes pas habitué que vous arpentez les premières routes dévastées et en ruines qui vous entourent. Des bâtiments complètement détruits, des bouts de ferraille un peu partout, quelques robots volants au loin pour toute compagnie, c'est là votre nouvel environnement...

Mais bien rapidement, vous-vous rendrez compte que...vous n'êtes pas si seul que cela ici. En effet, des humains se sont réfugiés dans une ville un peu plus loin. Et d'ailleurs, c'est bien par ici que vous allez commencer votre quête : retrouvez votre père. Parlez aux gens sera votre principale source d'informations, alors préparez vos plus belles répliques et restez courtois, on n'aime pas trop les étrangers arrogants à Megatron.

Le SVAV vous permet de viser une partie du corps de l'ennemi

Si le coeur vous en dit, et ce sera très vite le cas, vous pouvez aussi vous promenez dans les ruines alentours, car certaines maisons encore debouts peuvent être visitées. Vous y trouverez des quêtes, des personnages plutôt attachants, et...une école aux mains d'un gang sanguinaire et à moitié fou. Car s'il existe des personnes qui tentent de reconstruire leur vie d'avant, il y en a d'autres qui s'adonnent au pillage et au meurtre de voyageurs (bien qu'il n'y est plus grand chose à rapiner). Et là, il faut faire parler les flingues, et autres armes à feu, ou frapper avec batte, masse ou épée si vous avez.

 

LA TETE ET LES JAMBES

Les dégâts occaisionés par les ennemis sont localisables sur votre corps (et sur leur corps aussi qui plus est). Donc, outre la perte de points de vie, vous pourrez également perdre la fonction d'un membre. Si l'on vous tire dans une jambe, elle peut devenir invalide, ce qui vous donnera plus de mal pour vous déplacer. Si c'est la tête qui est touchée, vous serez pris de céphalées brouillant vos sens de façon alternative (donc, tous les tant de temps). Pour vous soigner, vous pouvez utiliser des steampack, sorte de trousses de soin que vous appliquerez sur votre corps (ce qui redonnera des PV) ou sur une blessure particulière (ce qui soignera l'endroit meurtri, mais ne redonnera pas de PV). Outre les piqûres salvatrices, vous pouvez aussi boire du Nuka Cola, le soda rescapé de la guerre, ou boire simplement de l'eau.

Attendez-vous à visiter bon nombre de bunkers, infestés d'ennemis

Le soucis, si vous utiliser du liquide, est que ces derniers sont irradiés, et déclencheront le compteur associé dans votre pip-boy. Et, en franchissant certains seuils, vous perdrez temporairement des points de caractéristiques, sans oublier que ce taux d'irradiation évoluera tout seul avec le temps ou en approchant d'un endroit sensible (souvent une étendue d'eau). Si vous obtenez un taux de 100 % d'irradiation, c'est évidemment la mort instantanée... Heureusment, si vous avez une petite soif, vous trouverez également des bouteilles d'eau purifiée, qui vous désaltèreront, sans vous contaminer. De plus, en débouchant une bouteille de Nuka Cola, vous gagnerez une capsule en plus.

Car oui, si vous trouverez de l'argent sous forme de billet, il ne vous sera pas d'une grande utilité (sauf pour un collectionneur), car la monnaie sera dorénavant des capsules...que vous obtiendrez en fouillant des corps, des armoires, des tables,...et ne perdez jamais une occaison de prendre un peu de monnaie, car elle sera très prisée par les marchands et autres réparateurs d'armes et d'armures.

 

T'EN VEUX ?

Pour agrémenter son arsenal, il y aura quelquefois des marchands d'armes, d'armures et d'objets en tous genres. Malheureusement pour vous, les prix seront souvent exhorbitants, et vous devrez faire du troc pour soulager un peu votre bourse déjà bien percée. Sinon, il reste toujours la bonne vieille méthode de l'investigation dans les cabanes, abris ou autres dédales amis ou ennemis. Cependant, restez sur vos gardes, car, comme dans Oblivion, le vol ne sera pas tolérer...Et comme dans ce même jeu, les gardes et propriétaires des lieux sauront vous voir à travers les murs...et vous pourchasseront sans relâche, allant jusqu'à vous plomber la tête, au sens littéral.

L'ambiance post-apocalypse est très bien rendue...à faire froid dans le dos

Votre intentaire est limité, conditionné par votre score de force et quelques dorgues. Lorsque cette limite est atteinte, vous ne pouvez plus vous déplacez rapidement, ni voyager automatiquement (pratique en cas d'allers-retours incessants, et il y en aura moult). Ces voyages sont également impossible lorsque un ennemi est à proximité. Mais, ne pensez pas vous promener à coup de téléportation, il faudra arpenter à pied le plus possible, crapahuter comme un vagabond solitaire, afin de débloquer des villes, des donjons, des endroits plus ou moins importants. D'ailleurs, le voyage éclair n'est permit que dans les endroits déjà visités, alors...gardez vos bottes aux pieds...

Outre la jauge de PV, vous avez aussi une jauge de points d'action que vous pouvez déclencher quand bon vous semble, lors d'un combat. Ceci vous permet de viser un endroit du corps de votre cible bien précis, agrémentant ce schéma de pourcentages de "touche". Plus il est élevé, plus vous avez de chance de faire mouche, et les dégâts seront importants. Sans oublier une boussole qui vous indique les points cardinaux (non, sans blague), mais surtout vos objectifs principaux, vos quêtes préalablement séléctionnées, et surtout les endroits alentours, découverts ou non...pratique, mais un peu fouillis tout de même si l'on n'a pas l'habitude...

 

C'EST...TOUT VERT...NON ?

Le premier constat nous saute aux yeux dès le début du jeu. C'est assez laid dans l'ensemble. Bien-sûr, aux prémices de l'histoire, c'est assez jolis, comme une cinématique pré-calculée (mais ce n'est pas le cas). D'ailleurs, dans l'abris, c'est même assez bien fichu, malgré une teinte dominante de vert et de gris. Les personnages sont assez bien modélisés, et mise à part une animation assez mal découpée, on se dit que ça passera si tout le jeu est comme cela. Malheureusement, ce n'est plus trop le cas une fois dans la nature...les teintes passent du vert au jaune, les personnages se ressemblent tous un peu, et on dénote des pertes de frame-rate catastrophiques quelquefois. Sans parler que, le système de visée est peu précis, pour qui à l'habitude de jouer à des FPS sur PC (de plus, la version ordinateur du jeu est bien mieux lotie, tant au niveau des graphismes que de la jouabilité). Mais bon, l'ambiance post-apocalyptique est bien présente, et on est heureux de voir que la distance d'affichage est correcte, et que la machine ne rame pas trop...en tous cas, cela ne gène pas spécialement le gameplay. Et puis, l'action est présente, avec des adversaires qui bougent rapidement et qui sont, parfois, assez bien organisés. L'IA n'est pas géniale, mais les réactions ennemies sont plutôt logiques.

Profitez de la vraissemblable quiétude de l'abris 101, ça ne durera pas...

Si le bestiaire est peu large, il est en outre très original. Il s'agit, en fait, d'animaux existants, mais transformés par les radiations. Et les humains ne seront pas épargnés, car on dénombre également des goules (sortes d'humains transformés en zombies) et des mutants (un peu la même chose, mais en plus intelligent). Ces derniers sont d'ailleurs redoutables, car ils possèdent un arsenal conséquent pour faire face aux autres pillards et abominations de ce monde. D'autant plus, que le fait de pouvoir jouer les méchants dans ce jeu (ouaip, on peut butter des gentils citadins si on veut), augmente l'intérêt général...quelques temps.

La quête principale est simplette (retrouver quelqu'un), mais les nombeurses quêtes annexes relèveront la durée de vie, même s'il s'agit souvent de retrouver un objet, ou un ami. Quelquefois, on vous demandera d'investir un lieu, ou de faire une action plus dangereuse (par exemple, désarmorçer une bombe à Megatron). Ces demandes ne pourront être solutionnée que si vous avez les compétences à niveau (pour la bombe, il faudra une certaine connaissance en explosif). Et, à part augmenter vos compétences en évoluant, vous pourrez lire des livres qui vous font gagner des points salvateurs dans des comptétences propres, selon le titre du bouquin, et ce de façon permanente.

La localisation française est de bonne facture, les voix aussi

Le vrai problème de cette version PS3, sera les plantages système lors des temps de chargement, ou juste à la reprise du jeu. Il ne sera pas rare, en effet, que la console se bloque durant un des nombreux loadings, ou rame horriblement après. Un conseil donc, sauvergardez souvent... C'est d'ailleurs un soucis récurant dans les jeux du même genre (le dernier en date étant Skyrim, pour ma part). Et franchement, c'est énervant de devoir rebooter sa console, quelquefois 3 ou 4 fois en moins d'une heure, simplement parce-qu'on est entré dans un bâtiment trop rapidement (alors que la console faisait déjà un chargement).

Au niveau du gameplay, la prise en main est intuitive au possible, même à la manette. Les touches sont paramétrables, les différents mouvements sont expliqués de façon claire, et malgré une précision un peu à la ramasse, c'est largement jouable. Seule la navigation lors des menus du pip-boy peut sembler laborieuse pour un néophyte, mais rien de méchant. Par contre, les teintes monochromes vertes pourront aggresser un tant soit peu vos mirettes, bien que l'amalgame entre un monde bloqué dans les années 50 (départ de cette guerre) et de l'éléctronique qui flirte largement avec celle des années 80 se marit bien. De plus, les nombreuses quêtes, la volonté de visiter tout édifice se dressant devant vous, décimer chaque gang qui menace la liberté et la sécurité des voyageurs, vous demandera pas mal de temps. De quoi passer quelques bonnes nuits blanches...préparez le café...

Le jeu ne cache pas son côté gore, et s'en amuse même...

Et du côté de l'ambiance, on s'y croirait presque. Les ruines environnantes, les villes de métal construites à la va vite, mais aussi les musiques symphoniques et quelquefois épiques, desserviront agréablement ce jeu atypique. Sans oublier que les voix françaises sont de qualité, bien qu'elles ne font pas le poids face à la VO. Et il n'y aura guère que la synchronisation labiale qui sera à la ramasse, mais ce n'est vraiment pas grave. Et, personnellement, j'aime quand un jeu nous propose des dialogues fins et non-édulcorés, cela donne une certaine crédibilité aux acteurs et à l'environnement.

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Malgré le fait que je ne sois pas fan de RPG à l'occidental (qui se rapproche plus du FPS qu'autre chose), je dois dire que ce Fallout 3 m'a bien emballé. Un monde apocalyptique charmant, des dialogues savoureux, de l'action en pagaille et des mécanismes de jeu de rôles bien huilés. Et, malgré des graphismes en deçà de ce que l'on pourrait attendre (mais loin d'être laids aussi) et des textures quelquefois monochromes et tirant sur une couleur en particulier, le jeu reste agréable à regarder et à jouer. C'est un vrai bonheur d'arpenter les ruines et de vider chaque édifice de sa vermine, humaine, robotique ou organique. Malheureusement, les nombreux plantages de la console lors des chargements risquent de décourager les plus patients des gamers (vive les sauvegardes automatiques). A savoir que je possède la version Game of the Year du jeu, donc toutes les DLC, qui seront disponibles dès la sortie de l'abris.

Tombé pour elle : scénario riche, action omni-présente, ambiance apocalyptique bien rendue, de bons doublages, musiques sympathiques, plein de petites idées...

La faute à Voltaire : ...mais pas toujours bien exploitées, chute de frame-rate, plantages intempestifs de la console, graphismes moyens, difficulté quelquefois mal dosée.

 

Graphismes : 14/20.

Sons : 18/20.

Jouabilité : 16/20.

Scénario : 18/20.

Durée de vie : 19/20.

Sentence

17/20

 

Machines : PS3, Xbox 360, PC.

Genre : FPS/RPG.

Sortie : octobre 2008.

Développeurs : Bethesda.

Editeur : Bethesda.

PEGI : 18 +.

Difficulté : pas trop, sauf contre certains adversaires.

Prix : 12 euros maximum, plus ce serait une arnaque.

Qui se ressemble : Oblivion, Skyrim, Farcry, Dead Island, Fallout New-Vegas.