J'ai décidé de faire une série de critiques sur des jeux indépendants que j'ai dans ma cachette secrète, aussi appelée Disque local (C:). Et pour commencer, un jeu que j'ai depuis quelques temps déjà mais auquel je n'avais pas trouvé d'intérêt. Ce jeu c'est Towns, et j'en parle maintenant!

 

 

 

Quand j'ai obtenu ce jeu, dans l'Alpha Collection #1 sur le site des bundles Indie Royale, il n'était qu'en version 0.42 si je me souviens bien. Du coup, il manquait les héros, qui constituent une bonne partie du but du jeu. En effet, dans Towns, vous êtes laché sur un bout de terrain avec vos citoyens, le but étant de construire une ville (je vous le dis parce que le titre n'est pas assez explicite), mais aussi de creuser toujours plus profond, pour envoyer des héros de passage tabasser du monstre dans la joie et dans la bonne humeur, mais surtout dans un donjon. Quitte à buter des trucs et à choper du loot dans leurs entrailles encore fumantes, autant le faire dans les règles, bordel! Le jeu étant maintenant en 0.46, les héros sont présents, mais avant d'être dans la place, faut déjà leur faire envie.

 

Et pour les faire venir, il va falloir bosser un peu. Enfin, faire bosser vos citoyens. Enfin, assigner des tâches et regarder vos citoyens les accomplir. Parce que la principale influence de Towns, celle qui m'a sauté aux yeux pour me les arracher et les faire frire, c'est (surement) Dwarf Fortress. Pour ceux qui connaissent, c'est une simulation de nains, que l'on contrôle indirectement donc, et auxquels on peut donner plein de trucs à faire (en fait, une infinité, DF étant probablement un des jeux les plus complets à ce niveau). Ceux qui connaissent savent aussi que l'interface, et le visuel général fait peur, et je vous rassure, ici ce n'est pas le cas. Je dirais même que Towns est un modèle de simplicité et de clarté niveau interface. Tout est fluide et simple d'utilisation. Ici, on ne s'occupe pas de la qualité du de la pierre et des métiers à assigner. Chaque citoyen est bucheron, maçon, cuisinier ou garde en puissance, chacun peut s'équiper de ce que l'on veut, et chacun peut crafter cet équipement à partir du moment où les composants sont disponibles. Si l'on ajoute à cela une lisibilité exemplaire, avec des murs, toits et arbres qui deviennent transparents dès que l'on passe le curseur dessus, on obtient une maniabilité très sympathique, qui se laisse prendre en main facilement et ne perd jamais le joueur (le tout se joue au clic gauche, c'est pour dire).

 

On est donc avec nos 11 péons de base, sur une carte générée aléatoirement. Le jeu en propose plusieurs types, mais j'ai surtout essayé du normal et du "mixed", qui rassemble un peu de tout (montagne, désert, neige, jungle...). Et l'aventure commence! Les petits bonhommes se mettent au boulot sous vos ordres, autrement ils glandent, dorment et mangent.

Le but basique est de faire tourner quelques moulins et fermes qui servent à nourrir vos citoyens, tout en évitant les quelques ennemis qui se baladent sur la map. Une fois que la machine productive est en marche, un trou dans le sol pour miner et accéder au donjon, la construction d'une taverne et le démarquage de quelques chambres, ainsi que parfois des conditions spécifiques suffisent à attirer des héros (spécifiques eux aussi), qui descendront dans le donjon, ou partiront si votre ville craint. Ceux-ci gagnent de l'expérience, s'équipent avec le loot, et vivent en paix avec vos habitants. Ils ont aussi des comportements et des pouvoirs différents selon leur classe: un voleur pourra préférer piquer vos produits plutôt que de descendre dans les entrailles de la terre par exemple. Quels connards ces voleurs.

 

Du coup on se retrouve avec pas mal de méchaniques: héros, hôpital, taverne, manufactures en tout genre, fermes, champs, mines, possibilité de mourir par famine et même des sièges bien vicieux qui apparaissent aléatoirement sur les bords de la carte pour pourrir vos protégés... il y en a déjà pas mal, et encore, le jeu n'est pas sorti officiellement et garde une bonne marge pour d'autres ajouts. Mention spéciale à la possibilité de baisser ou monter le terrain pour donner (ou pas) du relief, mais aussi à celle de pouvoir ajouter ou retirer (dans certaines limites) de l'eau voir même de la bonne lave bien chaude!

 

Au final Towns est un bon petit jeu indé, pas une grosse machine, mais au moins une machine qui tourne déjà bien en considérant que beaucoup de choses peuvent encore évoluer et s'améliorer. D'autant plus que le jeu supporte d'or et déjà les mods et autres packs de textures.

 

J'ai totalement volé des screens de Towns France pour cet article, parce qu'aujourd"hui Paint me déteste. Je me rachète en leur collant un lien ci-dessus, et j'ajoute que si le jeu est en anglais, ce n'est pas difficile de comprendre ce qui s'y passe vu que tout les objets ont un skin. Il y a même je crois des traductions en français sous forme de mods. Pas d'excuse!