Nom : Splinter Cell : Chaos Theory
Année de sortie : 2005
Support : Infini à epsilon près
Genre : Infiltration
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montréal
Compositeur de la musique : Amon Tobin
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J'ai jamais trop joué à des jeux d'infiltration. En fait, la patience, c'est pas trop mon truc, donc rester planqué derrière un mur à attendre le bon moment pour passer, j'ai préféré ne pas tenter l'expérience. Seulement, la vie est espiègle, et je fais partie de l'équipe de développement de "Where Am I", un jeu d'infiltration steampunk. Bon, coup de bol, j'en suis le sound designer et, de fait, le compositeur de la bande originale.
Et s'il y a 3 morceaux qui m'ont particulièrement inspiré, ce sont bien ceux-là :
CHOIX N°1 : THE LIGHTHOUSE
C'est clairement grâce à ce morceau, qui illustre la première mission du jeu, que j'ai pu composer le coeur de ma propre oeuvre pour "Where Am I". La contrebasse est presque violée, elle envoie une rythmique lourde, grasse, avec une mélodie entêtante, et tout vient s'articuler avec intelligence autour de ça. Rien d'électrique, mais tous les instruments classiques sont mixés pour un résultat voilé, brumeux, inquiétant. Et puis la batterie vient nous prendre d'assaut, elle court sur la ligne de basse comme un fugitif qui cherche des combines à l'instant T.
L'ensemble se résume ainsi en un mot : perfection.
CHOIX N°2 : DISPLACED
Voilà le thème de la cinquième mission, qui s'inscrit totalement sur la même ligne que le morceau précédent : on installe une mélodie de basse légèrement psycho, on la laisse occuper l'espace, et trois minutes plus tard, En Avant Guingamp. Cette fois-ci, l'électro vient tout bouger sans mettre de gants, laissant Amon Tobin s'exprimer dans le style qui l'a fait connaître.
CHOIX N°3 : THEME FROM BATTERY
Pour terminer, je vous propose une ambiance plus concernée par la musique classique. Fini les grosses basses à burne. Dans un semblant de salle des glaces, la musique rebondit et se fait un écho pur et traînant. Voilà alors une ambiance de vide, mais de beau vide, un vide poétique, un vide que l'on vient déranger et qui n'attendait que ça pour se remplir, pour vivre à nouveau, nous mélant à cet étrange sentiment (humain) d'angoisse malgré tout.
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Fucking genius. Cette bande son a su me faire frémir, m'inspirer et même me donner de l'intêret pour un style de jeu que je laissais jusqu'alors sur le côté.
Concernant l'OST de "Where Am I", je vous promets de faire un article dessus, et de vous faire découvrir mon / notre travail ! Mais pour ça, il va falloir attendre que le jeu soit terminé... Ce sera pour fin Mai... ou peut-être un peu avant ? :p