Hop ! Voici mes premières impressions sur DIRT 3 après avoir astiqué l'asphalte,
la terre et la neige de DIRT 3 (et donc la boue aussi !)...

Bon, je dois vous dire deux choses en préambule :

1/ Par manque de place (bientôt résolu) je n'ai testé DIRT 3 qu'à la
manette, et ceux qui me suivent régulièrement savent que je n'aime jouer sur un
pad qu'à la croix de direction, et accél/frein sur les boutons « croix »
/ « rond » (PS3) ou « A » /  « X » (XBOX). Un
setup old school, je l'assume, mais je sais que je ne suis pas le seul
nostalgique qui aime cette config. Pour moi, hormis le volant, c'est la config
la plus précise si le jeu est bien conçu. Et, très bon point pour DIRT 3, cette
config est possible (ce qui a tendance à disparaître dans de plus en plus de
jeux de course).

2/ Depuis la fin des Colin Mc Rae purs et durs (je pense à Colin Mc Rae 4
notamment) je suis totalement orphelin d'une vraie simu de rallye. Mais je dois
avouer qu'en me replongeant dans DIRT 2 pour me remettre dans le bain avant de
m'immerger dans celui là, je trouve finalement qu'il envoyait quand même pas mal DIRT 2.

Une fois le décor planté, let's play...

La vie de rallye sans WRC !

Cela ne vous a pas échappé que Ken Block, le co-présidentdeDCancienskateur-actionnairedeMonsterpilotedegymkhanaetdeRallyeetcommuniquantdepremièresoussesairsdegrosboeufdumiddlewest,
est la star emblématique de DIRT. Et encore plus de ce troisième volet ! A
cela un raison simple, Codemasters se sert de lui pour tenter de faire oublier
qu'ils n'ont pas la licence du championnat du monde des rallye, le WRC (dévolue
à Warner avec son très laid mais très efficace WRC) !

Donc oubliez Sebastien Loeb, les voitures officielles, les circuits
mythiques du championnat... Et c'est déjà une bonne part de l'intérêt des fans de
rallye qui disparaît dans ce jeu (j'en suis !).

Du coup, on à le droit à des compèts exotiques comme du rallycross aux USA,
des épreuves des X Games, du gymkhana... Des trucs funs, mais qui vous éloignent
de la simulation pure et dure.

 

5, 4, 3, 2, 1... Go !

Bon, au moins les caisses sont de vraies caisses (pas des WRC, donc, mais
des vraies qui courent, ou plutôt ont courues de par le monde comme une 207
S2000). Et la vue la plus utilisable, je dirais même la seule jouable, est la
vue intérieure. Ca tombe bien c'est la plus réaliste.

Premier ressenti : mention spéciale pour le son. Quand on met gaz à
fond sur la ligne de départ comme le font les pilotes avec les Launch Control,
et que l'on lâche les gaz, on s'y croit vraiment (y a même les « clangs »
de la transmission et de la boîte... Cooooool).

Preuve que le son est important, on a presque l'impression de ressentir l'accélération
dans le bas du dos grâce à ça !

Mais très vite le combat commence. Le combat ? Ben oui, la direction
est trop réactive, la moindre pression sur le pad est surmultipliée à l'écran. Du
coup il faut y aller comme sur des œufs et anticiper pendant de longues fractions de seconde le temps de pression qu'il faut appliquer sur la croix (c'est
autant de temps de calcul de votre cerveau en moins pour gérer la précision des
trajectoires). Là, c'est le coup de bambou, plus rien à voir avec DIRT 2, dont
certes les voiture manquait de grip et glissaient comme sur de la glace (le mal
classique des jeux vidéo de course, et particulièrement de rallye), mais au
moins la direction était soft et l'on pouvait contrôler la voiture au doigt et
à l'œil en gérant de façon assez réaliste les appels-contre appels, le
placement au freinage, le drifting... Tout ce qui fait le bonheur d'une caisse de
rallye.

Là... Madré de dios ! A peine on effleure la direction que votre voiture
est déjà en travers, avec des réactions hystériques : on dirait une F1,
une fois qu'elle part, impossible de la rattraper ! Les techniques
classiques ne fonctionnent pas : contre-braquage, entretiens de la glisse
avec les gaz... Oubliez, elle vit sa vie et vous attire comme magnétisée vers l'arbre
le plus proche...

Bon, comme je suis vicieux et que je me laisse rarement abattre, j'ai quand
même trouvé une technique (l'inverse de la réalité, en fait !). Une fois
qu'elle part, il faut surtout ne rien faire, lâcher l'accélérateur,
contre-braquer, et attendre qu'elle se remette toute seule (!) en ligne. Le
mieux étant d'éviter, en fait, qu'elle ne parte en glisse (pratique pour du rallye !!!!).
Il faut donc rouler relativement lentement (car l'effet de vitesse n'est pas
réaliste) et surtout planter des petits coups de freins avant chaque virage
pour placer l'avant et éviter tout survirage. Pour les épingles, pas le choix,
on grimpe sur les freins suffisamment tôt, et surtout on utilise le frein à
main qu'en dernier recours.... Car il y a un autre problème de gameplay sur DIRT
3, l'effet patinoire est dix fois plus fort que sur le précédent épisode (que,
je le répète, je trouvais déjà exagéré !). C'est monstrueux, y'a pas un
poil de grip ! Vaguement sur l'asphalte, et encore. C'est « Holliday
on ice ». Résultat, DIRT 3 à quand même un certain intérêt... Celui de vous
faire adorer DIRT 2 !

C'est dommage, car sinon c'est un jeu assez fun, comme je l'annonce dans le
titre. Mais ce n'est que ça. Graphiquement c'est très honnête, et ils ont enfin
abandonnés le mode carrière avec les « cut scenes » qui prennent un
temps infini. Là, dans le mode « tour » on attaque les courses
direct via un menu de sélection (fini les motorhomes et le Barnum d'entre
course). On est là pour piloter, pas vivre une aventure, y'a d'autre jeux pour
ça.

Et côté positionnement, on pourrait dire que DIRT 3 se place entre un
Motorstorm, totalement arcade, et un WRC (réaliste mais pas beau graphiquement).
Alors, Codemasters va me maudire, mais plutôt que d'acheter DIRT 3, trouvez un
DIRT 2 à pas cher, et vous en aurez largement plus pour votre argent....