Il existe de très nombreux explorateurs dans le monde. Certains ont une notoriété qui les hisse vers les sommets comme Indiana Jones, Nathan Drake, Lara Croft, Bear Grylls, ou encore Crito de Maximy. Mais pour mieux vivre de grandes aventures, quoi de mieux qu'une bonne série animée ? Tankenkan no Dora, en VO Dora the explorer, mieux connu sous nos latitudes sous le titre de Dora l'Exploratrice nous propose de nous emmener de plein pied vers de nouveaux horizons qui portent le doux nom d'aventure ! Créé par Valerie Walsh, Eric Weiner et Chris Gifford, Dora l'exploratrice est un shônen nekketsu qui vit le jour en 2000 et est diffusé sur Nickelodeon. Le but de cet anime est de permettre de vivre de poignantes aventures, tout en apprenant.

  

                    Dora et Babouche sont le noyau dur de la série, véritables Starsky et Hutch de l'animation. 

                   Dora Marquez est une fille comme les autres, à une différence majeure : elle peut parler aux animaux et aux objets inanimés. Dotée de ces pouvoirs de perception extra-sensorielle, ainsi que d'un QI anormalement élevé, Dora décide de parcourir le monde avec son ami Babouche, un singe albinos mutant qui chausse des bottes. Mais le danger rôde alors que l'inquiétant Renard Chipeur traîne dans les parages, toujours à l'affût de l'intrépide aventurière. Tankenkan no Dora est un shônen tout ce qu'il y a de plus classique. Chaque épisode est l'occasion pour Dora de relever tout un tas d'épreuves insurmontables (danser en imitant des arbres, combattre Chipeur par son éloquence...) afin d'arriver à un objectif donné qui fera office de trame durant tout l'épisode. D'ailleurs, chaque épisode de l'épopée est un stand alone, ce qui est bien pratique afin d'éviter d'être largué quand on en rate un. De plus, chaque épisode propose un schéma typique, ce qui nous permet de ne pas perdre nos repères. Une idée de génie. Enfin, la série s'adresse aux geeks grâce à une illusion d'interactivité. Parfois, un curseur (bien connu des joueurs PC) viendra donner la solution à certaines énigmes, comme si tout cela n'était qu'un jeu. Du grand art.  

   

            Parfois, l'anime prend un ton dramatique, là, l'affrontement entre Dora et Chipeur promet d'être violent...

   

                              L'épisode intitulé "Casse du siècle" est un hommage vibrant à Cat's Eyes.

            Le character design est digne des plus grands. Dora et ses amis bénéficient d'un rendu SD de bon aloi, de plus, et on les remercie, les auteurs ne se sont pas sentis obligés de nous noyer sous le fan service. Car Dora l'exploratrice est une œuvre mature, qui sait véhiculer de bonnes valeurs par l'intermédiaire d'un message toujours fort : il faut toujours mettre sa ceinture quand on monte en voiture, et les casques de vélos c'est pas pour les chiens. Dora a en plus tous plein d'amis hétéroclites, comme Babouche, mais aussi le charismatique Diego, son cousin qui aura même droit à son spin-off, qui fut tant attendu par les fans au quatre coins du globe. Mais loin d'être un œuvre naïve, Tankenkan no Dora sait user de dramaturgie afin de donner de la profondeur à ses personnages. Ainsi, la dichotomie entre Dora et Chipeur permet de se poser plein de questions sur le bien et le mal. Ainsi, on est amené à ressentir de l'empathie pour le tragique renard qui [attention spoiler] est invariablement rejeté par Dora avant même qu'il ne puisse commettre le moindre mal. Par ailleurs, il semble souffrir chaque fois que Dora prononce l'incantation « Chipeur arrête de chiper » [fin du spoil]

                                        

                                                Dora et Babouche sont parés pour trouver le One Piece.

  

          La série cache plusieurs clins d'oeil qui parleront aux cinéphiles les plus férus. Ici, une référence à "Seven"

            Au niveau musical, c'est un pur ravissement avec des compositions très enjouées qui donnent la pêche ! L'opening est d'ailleurs un modèle du genre, concis sans pour autant survoler le sujet, il reste en tête longtemps très longtemps. Quand aux doublages, les Seiyûs s'en sortent incroyablement bien, sachant faire ressortir la part d'ombre de tous ces personnages si charismatiques. 

                             

                                L'opening est signé par le groupe japonais Maximum the hormone je crois... 

            Tankenkan no Dora est ce qui se fait de mieux dans le domaine de l'anime. Série fleuve de plus d'une centaine d'épisodes, Dora saura vous tenir en haleine, et vous proposer une aventure dépaysante et classe à souhait. Alors qu'attendez-vous pour enfiler votre sac à dos ? 

                               

                                          Cool guys don't look at explosions, badasses laugh at them...