Oriental Empires, le 4X chinois du renouveau ?
Alexei Izvalov a un rêve : faire mieux que la série de Sid Meier. C'est même pas moi qui le dit ! Le principe : revenir à la base de Civilization. Vous avez une cité initiale, un habitant, et le jeu fonctionne au tour par tour. Ce qui fait l'originalité de ce soft disposant d'icônes dessinées à l'arrache, c'est que vous ne donnez pas d'ordres manuellement.
Ainsi, vous vous retrouvez souvent à être spectateur en appuyant de manière répétée sur le bouton fin de tour : en effet, votre cité s'étend automatiquement, et vous passez votre temps à ordonner la création de mines, de champs, de cabanes de pêcheurs, de huttes de forestiers ou d'obélisques (je vous offre la traduction) sur le terrain de votre cité, symbolisées par tous les dessins bizarres que vous voyez dans l'image, et qui se construisent au bout de quelques tours. Vous pouvez aussi construire dans votre cité des habitations, des greniers etc. Et puis viendra le moment où vos habitants formeront une colonie qu'il faudra intégrer à votre empire à force de temps et de puissance diplomatique. C'est très moche, c'est pas fini, mais vous pouvez y jouer gratuitement ici.
La simulation politique façon Tinder Reigns sortie an août s'impose avec 600 000 téléchargements (payants !) au 14 septembre. Sorti initialement en août, le jeu des Londoniens de Nerial reste sobre et efficace : des choix, des événements qui influent sur le court et sur le long terme selon des mécanismes secrets, et des rois détrônés.
Quand on vous dit que l'être humain est un être simple qui n'aime n'avoir que deux choix possibles. (mon test)
Après l'ancien Sim Tower, les Chicagoains du jeune studio Somasim Games décident de prendre la relève. Après leur titre de gestion sympathique 1849, assez peu profond sur le long terme, ils sortent le 8 septembre un jeu de gestion dont l'objectif est de gérer un immeuble accueillant des bureaux, des résidents, des artistes ou que sais-je encore.
A la tête d'une poignée d'employés, à vous de répondre aux besoins en eau, en électricité, en accès de téléphonie, en gestion des détritus, en self et j'en passe des bureaux des compagnies implantées chez vous ou de vos résidents. On prend rapidement goût au développement de son immeuble, toujours plus massif, d'autant plus qu'à terme, les points d'influence vous permettront d'accueillir les bureaux des plus grandes entreprises et de faire fructifier vos revenus. Si vous ne saviez pas que les simulations d'immeuble existaient, c'est l'occasion où jamais de le découvrir !
Si le style très inspiré de Command & Conquer détonne dans ce premier opus, à coup de chars d'assaut et de missiles, les développeurs ont continué en sortant quatre mois plus tard 8-bit Hordes (août 2016) rendant plus hommage aux Warcraft de Blizzard avec au menu de la fantasy, des elfes, des morts-vivants et j'en passe. Et la news est tombé : les méthodes désormais bien rodées du studio leur permettront en novembre de sortir 8-bit Invaders, lorgnant vers la science-fiction de Starcraft. Où s'arrêteront-ils ?
La sortie en accès anticipé du nouveau titre du studio français d'Amplitude Studios est prévue pour début octobre. Les Parisiens, établis en 2010, avaient été reponsables du très bon Endless Space (2012), qui avait marqué le paysage du 4X par son interface épurée, son système de jeu plutôt complet et ses factions très originales. Avaient suivi un 4X médiéval-fantastique intitulé Endless Legend (2014), présentant lui aussi des factions variées et un système de jeu cohérent, puis Dungeon of the Endless (2014) où il s'agissait de faire suivre différents personnages dans un mélange entre jeu de survie, jeu de rôles et jeu de stratégie.
En bref, un sans-faute. Et ils reviennent désormais avec la suite de l'opus qui les a fait connaître. Toutefois, les conditions ne sont plus les mêmes : les 4X spatiaux se multiplient depuis les quatre dernières années, entre le remake de Master of Orion (2016), la suite de Galactic Civilization (2015), le renouveau avec Pandora Sector (2016) et j'en passe. De plus, on peut se demander légitimement si le rachat du studio par SEGA ne va pas changer la manière de fonctionner des Parisiens. Quoi qu'il en soit, des nouveautés sont à prévoir sur le système de combat trop simpliste sur le premier opus, et sur de nouvelles mécaniques qu'il nous tarde de voir en action.