Il fut un temps ou Utawarerumono était considéré comme un Eroge, un de ces visual novel fripons réservés aux adultes, au Japon et au au PC. Puis à l'instar d'un certain Fate/Stay Night, il est ressorti sur PS2, et même sur PS4 plus récemment, et en Europe pour le coup sous le nom Mask of Deception. La version qui nous intéresse aujourd'hui, nommée Zan, est un nouveau remake, qui pourrait aussi être pour le coup considéré comme un spin of ! Assurément, s'il garde un aspect Visual novel, Zan abandonne les phases de tactical RPG au profit de scènes d'action de type Muso !

En effet, côté narration, on reste sur quelque chose de classique, qui reprend le même design que les autres jeux, avec un Japon féodal rempli de dangers et de fan service, mais cette fois-ci, l'histoire nous est racontée uniquement avec des modèles 3D qui puisent dans le moteur du jeu, et les panneaux de visual novel classiques dessinés ne sont réservés qu'aux résumés dans l'histoire. Effectivement, par rapport à Mask of Deception, de franches coupes ou des ellipses dans le scénario sont effectuées ! A tel point que même avec les scènes d'actions comprises, il vous faudra moins de 10 heures pour en voir le bout... C'est vraiment dommage, l'univers est toujours aussi cool mais on perd un peu l'essence de la série, à savoir ce que le visual novel peut apporter en termes de détails et d'immersion.

Côté action, on a beau passer du tactical RPG au Muso, on garde le même style graphique et les mêmes décors. La jouabilité reste assez classique pour le genre, et donc très répétitive, et le fait de pouvoir switcher de héros en cours de mission - ou de jouer en ligne avec ses amis - pourra casser la routine même si certains combattants sont moins grisants à contrôler que d'autres. Franchement, avec son histoire tronquée, et ses phases actions sympathiques mais pas non plus démentielles, on aurait du mal à conseiller Utawarerumono Zan à un nouveau venu dans la série, qui ferait mieux de se pencher sur Mask of Deception pour découvrir ce qu'Utawarerumono a vraiment dans le ventre, et par extension, Zan est à réserver aux fans.