Space Hulk : Tactics prend place dans l'univers futuriste de Warhammer 40.000. On y dirige au choix un groupe de Space Marines ou la faction Tyranide (librement inspirée des xénomorphes de la saga cinématographique Alien). L'action prend place dans les Space Hulks, des amas de vaisseaux dérivant dans l'espace et dans lesquels on peut trouver de nombreuses richesses.... mais aussi de grands dangers. Pour vous occuper les mains et l'esprit, vous aurez deux campagnes solo distinctes pour chaque groupe. Le pitch : une menace pèse sur l'un des Mondes Forges permettant de faire fonctionner l'industrie de l'Empire. Évidemment, pour arranger les choses, on fait appel aux Spaces Marines - soldats d'élite génétiquement modifiés pour devenir de véritables machines à tuer.

Dans l'espace, personne n'entendra vos Space Marines marcher

La campagne sera intéressante pour un fan de l'univers créé par Games Workshop, sans doute un poil moins pour un néophyte qui préférera se mesurer à des êtres de chair et de sang via le mode multijoueur. Quoi qu'il en soit, une partie se déroule au tour par tour. La carte est découpée en différentes cases et chacune de nos unités dispose d'un capital de 4 points d'action (nombre qu'il est possible d'augmenter, nous y reviendrons plus tard). La moindre action consomme un PA - même une rotation sur une case - et il faut donc mûrement réfléchir chacune de nos décisions. Car oui, nos braves soldats sont lourds et possèdent un équipement encombrant qui rend difficile toute gestuelle.

200kg de métal dans les gencives

Chaque entame de partie commence très simplement. Pour les Spaces Marines, une phase de déploiement : une fois nos soldats sur sur la carte, il suffit de les déplacer d'un simple clic sur la case de son choix. Généralement les objectifs de mission sont simples : placer une bombe et évacuer nos soldats, extraire un soldat vivant, récupérer un butin et quitter la zone... Mais encore faut-il pouvoir arriver vivant jusqu'à la zone de mission, car le jeu se révèle tout bonnement intransigeant.

La moindre erreur tactique signe la fin de la quête et, généralement, une simple erreur n'est que le début d'un engrenage infernal menant à l'échec. Les environnements sont faits de petits couloirs obscurs et généralement un seul combattant peut s'y engager. Étant donné que notre escouade est composée de personnages ayant différentes fonctions, ne serait-ce que faire progresser le mauvais bougre peut devenir une catastrophe. Le porteur d'arme lourde doit par exemple absolument rester en retrait, car sur de courtes distances il n'a pas les moyens de se défendre (pas d'arme au corps-à-corps). Tout sera donc question d'intelligence et parfois aussi de feeling. Poster un membre de l'escouade dans un coin de couloir en activant le mode garde pourra potentiellement sauver la mise de votre escouade dans les prochains tours.

Au coeur de l'obscurité

Pour espérer gagner, il faudra aussi jongler avec différentes cartes de commandement qui permettent d'avoir différents bonus en jeu. Faire deux fois plus de dégâts avec un Marine, ouvrir une porte... Il est aussi possible de convertir une carte de commandement, tirer un trait sur son aspect bénéfique et récupérer des points d'actions pour notre équipe. Ce qui peut s'avérer diablement utile après avoir donné un ordre que l'on regrette. Grâce à une gestion poussée, il est aussi possible de customiser à 100% son escouade. Aussi bien dans sa composition que dans son armement et son esthétique. Car Warhammer oblige, le titre donne l'opportunité de peindre à souhait ses troupes, changer chacune des pièces de son équipement. Bref, vous pouvez tout personnaliser selon vos envies.

Le combat du bien contre le mal

Les Tyranides se jouent sur le même modèle, à la différence près qu'ils ont une ressource quasi-illimitée de combattants. En effet, au début de chaque tour, en convertissant des cartes il est possible de gagner des blips, qui ne sont rien de plus que des nids permettant de générer des aliens. Un blip peut contenir entre zéro et trois aliens. Zéro correspond en fait à un leurre, qui permet de narguer les Marines et de donner une contre-information sur le mouvement de nos unités. Nos troupes Tyranides seront bien plus volontiers portées sur le corps à corps et représenteront des ennemis redoutables pour nos pourtant robustes Space Marines. Puisque la moindre attaque sur le coté ou sur l'arrière de l'armure s'avère fatale, et que l'étroitesse des décors pousse à sans cesse être sur nos gardes. D'ailleurs, de ce point de vue, les Tyranides sont bien trop avantagés et il est quasiment impossible de gagner face à un joueur compétent contrôlant les aliens.

Ajoutons au sujet des bâtiments que nous aurons l'occasion de parcourir des vaisseaux Imperium, Eldar et Ork (ce qui fait très léger). Outre le design qui diffère, on pourra aussi découvrir quelques subtilités dont on vous laisse le plaisir de la découverte. Le jeu est loin d'être une claque visuelle mais il reste tout à fait honnête dans sa meilleure configuration (full ultra/4K ou full ultra/1080). D'autant qu'il est possible de forcer l''échelle de résolution (pour les bonnes configurations) en vue d'améliorer le tout. Pour autant, le jeu manque quelque peu d'optimisations et, plus on avance, plus les tours seront longs (à la manière d'un Civilization). Ça risque de piquer avec un petit processeur.


Du coté du PC : Il n'est pas nécessaire d'avoir une grosse configuration pour profiter du jeu. Une très simple GTX 960 suffira à faire tourner le titre de la meilleure des façons. Bref, pas d'inquiétude à avoir.