Le principe d'un Left 4 Dead est simple, facile à assimiler et fun. D'ailleurs Vermintide ne change pas beaucoup d'ingrédients, car la recette est toujours aussi bonne des années après. Une équipe de joueurs doit s'entraider pour traverser une carte de bout en bout jusqu'à une zone de sortie, qui permet ainsi de passer à la suivante. Entre temps, des vagues de monstres pouvant être très nombreux leur sautent à la gorge pour tenter de les en empêcher. La nouveauté de ce volet tient dans le fait que, en plus des Skavens, les créatures du Chaos sont aussi de la partie pour vous faire la peau. En jeu, cela se traduit par la présence de morts-vivants et de démons en armure pouvant vous décoller la tête d'une simple claque.

Simple mais efficace

Le jeu se déroule toujours de la manière suivante : le joueur rejoint la forteresse, tout bonnement le hub qui permet de préparer son équipement avant chaque mission, et il est possible d'y retrouver toutes les commodités d'usage (accès à l'arbre des talents, à la customisation, à l'inventaire, etc.), ainsi qu'aux choix de missions. Une fois l'une d'entre elles sélectionnée, le matchmaking commence et trois joueurs peuvent rejoindre votre partie et commencer l'aventure (notons que vous pouvez de ce fait rejoindre aussi le hub de quelqu'un via ce même matchmaking). Si l'un des joueurs manque à l'appel, une I.A. prendra sa place et pourra se voir remplacée par un joueur en cours de route. Cela peut intervenir à n'importe quel moment de la mission et c'est aussi ce qui fait le charme de Vermintide.

"Une communauté de l'anneau" sous anabolisants

Les amateurs du premier jeu ne seront pas chamboulés puisqu'on retrouve nos cinq héros : Markus Kruber l'impérial, Bardin le nain, Kerillian l'elfe, Victor le tueur de sorcières et Sienna la magicienne. La différence notable, c'est que chaque personnage est subdivisé en 3 classes bien différentes les unes des autres. Par exemple Kerillian peut être jouée aussi bien en Waystalker (classe de base) qu'en Handmaiden (grosse esquive) ou en Shade (classe furtive/rapide). Chaque classe possède une compétente passive, une compétence active, son arbre de talent et ses armes de prédilection. Voilà qui permet de varier les plaisirs et d'avoir une escouade vraiment complémentaire, condition sine qua non dans les niveaux de difficulté élevés. On a vraiment l'impression d'avoir en face de nous une Communauté de l'Anneau, mais sous anabolisants. Plus badass, plus sombre, plus destructrice. Dommage que le jeu ne rajoute pas un protagoniste ou deux... En DLC peut être, sachant que de nouvelles maps (gratuites) sont déjà au programme pour avril ?

Plus notre avatar monte en niveaux, plus il est possible de passer aux niveaux de difficulté supérieurs. Le niveau le plus simple (recruit) concerne les niveaux 1-10 maximum, puis vient le temps de passer à la difficulté vétéran et ainsi de suite. Évidemment, le jeu pousse à la coopération et elle est même obligatoire, jouer avec l'I.A. ne présente aucun intérêt. Vermintide 2 a été conçu pour le multijoueur. Chaque mécanique, chaque ennemi est pensé pour vous pousser à soutenir vos camarades. Si un retardataire reste par exemple un peu trop longtemps en arrière, il est fort possible qu'un Skaven spécial l'attrape et l'entraîne vers une mort certaine. Idem pour les joueurs un peu trop fougueux qui ont tendance à foncer tête baissée, il n'y trouveront que la mort et la désolation. Car l'ennemi guette partout pour trouver la moindre faiblesse de votre groupe.

Like a boss

L'autre ajout qui fait du bien est la présence de nombreux Boss, qui interviennent toujours de manière aléatoire (ou presque). Et qui donnent quelques sueurs froides. Souvent, la situation se déroule comme suit : vous affrontez les hordes de Skavens ou de bestioles du Chaos, vous êtes peut être même déjà en difficulté, et d'un coup d'un seul, une musique angoissante et oppressante se fait entendre et vous savez à force d'expérience et à l'oreille de quel boss il s'agit. Un véritable plaisir auditif, car l'ambiance musicale s'avère tout bonnement extraordinaire. Elle vous prend aux tripes et vous fait comprendre que vous n'êtes qu'un être insignifiant face à ces hordes grouillantes de monstres. Quel délice d'entendre, dans le lointain, une musique au violon dans une immense cathédrale impériale... Car on sait pertinemment, tous autant que nous sommes dans l'équipe, qu'il s'agit du fameux calme avant la tempête, que l'enfer va bientôt se déchaîner sur nous sans transition. Les Boss sont très variés, mention spéciale au "Bile troll" qui viendra comme son nom peut l'indiquer, vous cracher au visage une bile acide et visqueuse pour vous empoisonner. Dommage que, de temps à autres, le boss se bloque ou disparaisse momentanément dans le décor... Rien de bien handicapant toutefois.

Loot qui peut

Pour apporter un peu de piment à vos missions, le jeu jouit d'un habile système de loot qui viendra apporter une difficulté supplémentaire à vos quêtes. En effet, au milieu des maps, bien cachés, vous pourrez retrouver trois tomes et deux grimoires, qui sont l'assurance d'avoir à la fin de vos missions de bien meilleurs butins. Le hic, c'est que porter sur soi l'un des ces grimoires vous enlève d'office 1/3 de votre vie à vous et votre équipe. De plus, pour les tomes, cela empêche de garder sur soi une potion de soin. Vous imaginez donc que garder 1 tome + 1 livre contre un boss peut s'avérer être un véritable calvaire. D'autres éléments viennent améliorer vos loots, comme la rapidité de votre mission. À la fin d'une partie vous remportez un coffre de récompense, et celui-ci s'améliore selon vos actions en jeu. Si vous avez les trois tomes, votre coffre passera par exemple du rang Marchand à Général, et même Empereur si vous avez sur vous les grimoires.

Comme dans un MMO, les objets que l'on obtient possèdent une nomenclature de couleur pour vous aider à comprendre la rareté des objets. L'ordre est le suivant, du plus commun au plus rare : blanc > vert > bleu > jaune > violet. Votre personnage possède 5 emplacements : arme principale (corps à corps), arme secondaire (à distance), colliers, etc. Et évidemment chacun d'eux peut vous apporter des bonus supplémentaires. Plus l'arme est rare, plus elle apporte de bonus (vitesse d'attaque, vitesse de déplacement, meilleure endurance, plus de munitions...). C'est d'une très grande simplicité et ça fonctionne vraiment bien, car on a sans cesse l'envie d'avoir quelque chose de mieux à se mettre sous la dent. C'est l'aspect hack'n slash du titre qui veut ça.

"C'est une véritable boucherie à l'intérieur"

Vermintide 2 est une vaste boucherie à ciel ouvert. Sanglant et gore à souhait, il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'un immense défouloir où l'on massacre à la chaîne des monstres. Cela risque donc d'être un blocage pour les plus subtils d'entre nous, mais c'est aussi ce qui fait le charme du jeu. Il ne faut pas s'attendre à d'intenses phases tactiques, car le fer de lance de Vermintide, c'est le combat dans sa plus simple expression. Il s'agit d'une décharge d'adrénaline couplée aux effets d'amphétamines et de stéroïdes. Et le studio Fatshark a bien bossé sur la marchandise : contrairement au premier jeu, celui-ci est une belle claque visuelle, avec un gros travail sur les textures et les différents effets de lumière. On est vraiment happé par l'ambiance sombre et ça ne fait qu'apporter encore un peu plus d'épique à nos différentes actions. Le jeu tourne impeccablement sur une GTX 970 et ne devrait logiquement pas trop poser de problèmes sur de nombreuses machines. Les options visuelles étant très nombreuses, il sera de toute façon possible de régler facilement tout ceci pour faire tourner au mieux sur votre PC, comme d'habitude.