QU'APPORTE LA PS4 PRO ?


J'ai un écran 4K :

  • Résolution : 3840p X 2160p
  • Framerate : 60 images/seconde
  • Support HDR : -
  • Autres : -

J'ai un écran 1080p :

  • Résolution : 1080p
  • Framerate : 60 images/seconde
  • Autres : -

Notre avis : PES 2018 est déjà des plus ravissants sur PS4 standard. Il devient carrément impressionnant sur PS4 Pro, d'autant plus sur un écran 4K, permettant de se délecter des modélisations impeccables et du soin du détail apporté à l'ensemble grâce à une résolution supérieure. Cette version joint la fluidité à la beauté puisque, peu importe la situation, on reste en 60 images par seconde. Le confort est donc réel.

Ah, on vous en causé de ce PES 2018 ! On vous en a fait miroiter des belles choses le concernant, après avoir passé des heures sur des versions en développement. Puis vous avez pu vous aussi le tâter via la bêta online de juillet et la démo parue tout récemment. On suppose que vous l'avez senti, vous aussi, ce petit goût sympa. Celui de la revanche bien préparée. Celui de la remontada venue des enfers. Celui d'un jeu de football qui a tout pour plaire dès lors qu'on dispose d'un ou plusieurs partenaires à portée de canapé.

Poids Evolution Soccer

La première chose que n'importe qui a pu remarquer en tenant compagnie aux deux versions d'essai se confirme dans la mouture finale : quelqu'un a appuyé sur le frein depuis l'année dernière. Une pression légère mais tout même perceptible. Et sacrément cool. PES 2018 se révèle clairement plus lent que son prédécesseur, plus réaliste. Les raisons sont multiples. La première, c'est bien la pesanteur des 22 acteurs, qui semblent plus que jamais en contact avec la pelouse. L'inertie retravaillée pour s'affirmer un brin plus réaliste - quand bien même les lois de la gravité s'appliquent un peu moins à des extra-terrestres bien connus comme Neymar, Messi ou encore Cristiano Ronaldo, pour ne citer que les plus célèbres, on se retrouve avec des accélérations qui, bien qu'elles gardent une certaine percussion, se montrent moins mortelles. Tout comme les changements de direction avec ou sans ballon, qui font un peu flipper dans les premiers instants où l'on imagine qu'un dribble va passer comme une lettre à la poste face à un vis-à-vis qu'on aurait pas imaginé si précis dans son tacle...

Bien entendu, ceci s'accompagne de contacts bien mieux gérés qu'auparavant. Des joutes à l'épaule aux collisions plus importantes en passant par la protection de balle - automatisée et clairement réussie, mais il faudra bien vous positionner - et les duels aériens, bien disputés et rigoureux, il y a un progrès énorme qui fait dire que le bon équilibre a été trouvé. Le cuir n'est bien sûr pas en reste, ses trajectoires et ses rebonds ne prêtant jamais à moquerie. Sa physique, qui demeure néanmoins "aménagée" pour que certaines frappes partent à une vitesse spectaculaire, paraît impeccable, naturelle. Plus libre, il occasionne moins de séquence de ping-pong durant certaines batailles un peu fouillies. Et son rapport aux joueurs change également, du coup.

Geste commercial

L'application d'une nouvelle donne physique n'aurait pas eu le même effet si les animations de PES 2017 s'étaient pointées. Konami a eu la bonne idée de refondre cette partie dans sa quasi-intégralité. D'une part, cela améliore grandement le rendu des rencontres, la plupart des gestes s'illustrant par une certaine classe. Ensuite, cela ouvre tout un tas de possibilités. Sur les contrôles, par exemple, il sera beaucoup moins rare de passer par la poitrine, la cuisse, le mollet, le tibia... Bref, par la partie du corps la plus adéquate suivant que l'on soit attaqué ou non, bien sur ses appuis, en pleine course... Avec quelques fois, une aile de pigeon, une extension, une remise en talonnade venue d'une autre planète. Cool, n'est-ce pas ? Attention toutefois. Ne croyez pas que la sphère retombera toujours où vous l'espérez ou que vous serez en mesure d'enchaîner tous les gris-gris de l'Existence avec adresse en incarnant n'importe quel millionnaire en short. Quand bien même les commandes répondent à une vitesse qui permettent au match de voir leur rythme s'envoler, il faut un minimum de talent pour l'avatar du moment, un poil de maîtrise pour bien faire et un environnement qui s'y prête bien. Sans oublier que, si vous décidez de continuer avec un tir ou une passe, il ne faudra pas vous louper, ni dans la direction imprimée, ni dans le dosage. L'exigence est réelle, l'erreur d'appréciation rarement rattrapable.

Bien en place

Et on en vient donc au dernier élément fondamental pour que la fête soit complète : l'Intelligence Artificielle. Que les choses soient claires, vous pourrez en avoir un bel aperçu en lançant une partie à la volée. Le Player ID et le style de la plupart des équipes permettent de voir des individualités et des collectifs s'exprimer sensiblement comme dans la vie réelle. Reste que, pour les plus aguerris, le passage par la case Plan de jeu (où les joueurs les plus connus affichent désormais leur bonne bouille sur le rectangle vert) est fondamental. Formation, placement, rôle, stratégie, marquage : vous pourrez absolument tout configurer et constater sur le terrain que cela s'applique la majeure partie du temps, au prix d'une navigation un peu compliquée, il est vrai, la faute à des menus un peu rêches. On n'est jamais à l'abri d'une mésentente ou d'un joueur offensif qui refuse de s'engouffrer. Reste que, globalement, on peut believe the belief, avoir confiance en ses attaquants pour trouver les espaces, placer un bout de pied ou de crâne, et en ses défenseurs pour récupérer tranquillou et virilement, et ne pas se faire blouser une passe en profondeur aérienne - tellement plus simples à gérer. Et en son gardien. Enfin, pas toujours. S'il est auteur de parades réflexes ahurissantes par moment et que les frappes enroulées lui font moins peur, le dernier rempart dans sa version contrôlée par ordinateur, oublie parfois ses mains et aime bien sortir dans les pieds d'un buteur esseulé... en se jetant complètement à côté. A surveiller dans les prochaines semaines s'il n'y a pas un truc déplaisant qui se trame.

Tempo Bonito

Bon, une fois qu'on sait tout ça, qu'est-ce que ça donne ? Avec un ami ayant à peu près le même niveau : un jeu terriblement agréable, instinctif, fluide, ni trop assisté (de base, et pas du tout en tout manuel, pour les fous-furieux), ni trop rapide ; qui répond au doigt et à l'oeil, surtout dans ses tricks, assez faciles à assimiler ; qui force à privilégier un minimum la construction ; qui récompense la vista et les prises de risques calculées plus que le bourrinage à toute vitesse ; qui nous laisse anticiper et presser comme il faut (notamment à deux, grâce à un curseur transparent sur le gusse contrôlé par le CPU qui pourrait vous revenir en cas de changement via la touche associée) ; dans lequel on s'épate face à certaines trajectoires et chutes rattrapées in extremis avant de livrer un caviar ; qui donne au but un caractère festif lorsque l'on commence à maîtriser ; qui n'est pas trop haché par l'arbitrage, qui est quand même capable de siffler des fautes inexistantes sur un excès d'engagement ou un retard sans conséquence ; dont les coups de pieds arrêtés ont décidé de se priver de HUD abominable des dernières années.

Et, enfin, qui se montre fort joli aussi bien sur le terrain - avec des modélisations toujours bluffantes et des visages dont les expressions donnent toujours plus d'humanité aux différents replays et aux célébrations, autrement plus dynamiques - qu'autour du rectangle vert, où le public et les stadiers semblent moins décédés.

Du travail de PS4 Pro

Sur PS4 Pro avec un écran 4K, le résultat est carrément divin, les détails et les effets de lumière se révélant ensorcelants. Dommage que les commentaires de Grégoire Margotton et de Darren Tulett s'avèrent parfois à côté de la plaque et égratignent un peu le côté retransmission, plus travaillé, le dernier cité s'affirmant une fois encore comme un boulet dont les répliques, dictées, procurent fréquemment le frisson de la honte.

Bref, le bilan, c'est qu'on tient un jeu de foot qui ne donne pas envie de décrocher, qui a sûrement bien des secrets et devrait nous laisser le temps de progresser. A deux ou plus, il y a matière à s'amuser de longues heures en renchérissant du fameux : "allez, cette fois, c'est la dernière" plusieurs dizaines de fois. D'autant qu'enfin il y a un peu de nouveautés côté modes pour s'ambiancer autrement qu'avec des matches classiques. Les solitaires purs et durs seront toujours condamnés aux mêmes ateliers d'entraînements fades et peu avenants, et pourront se plonger dans une Ligue de Masters et un Vers une Légende plus étoffés, avec davantage de paramètres et d'interactions, mais encore un peu secs... Mais, en local, la vérité est ailleurs.

Se queda

On vous en a déjà parlé. Mais c'est pas grave. Parce que le mode Coop' a tout pour devenir le roi de vos soirées entre amis. Ici, jusqu'à trois humains par équipe s'affrontent. Avec quelque chose qui donne tout de suite un peu de sel aux rencontres : vous êtes jugé sur votre performance individuelle. Votre positionnement, vos dribbles, votre pressing, vos buts, vos passes, vos cagades... Tout compte. Une jauge en bas de l'écran donne votre "forme". A la mi-temps et à la fin du match, on dresse votre portrait-robot avec des points. De quoi créer un peu de compétition interne, chambrer les brebis galeuses ou s'enflammer. Un régal. Il ne manque guère que des distinctions spécifiques ou des récompenses pour rendre le tout encore plus puissant, plus gratifiant, plus humiliant. Mais il y a déjà de quoi mettre le feu. Le mode Match Aléatoire, star de PES 6, revient quant à lui d'entre les morts. Celui-ci vous laisse choisir les couleurs d'un club ou d'une Nation puis piocher dans des effectifs, des ligues, des zones pour vous faire une compo mystère. Avec comme possibilité, si le coeur vous en dit, de s'adonner à un mind-game bizarre pour piocher un joueur adverse chez l'ennemi, avec le risque qu'il l'ait protégé et vous refourgue donc sa plus belle chèvre. Quant au Duel, c'est toujours bien d'avoir de vraies statistiques gravées dans le marbre face à quelqu'un pour les lui ressortir en cas de mauvaise foi.

Trop tôt, Schillacci

On ne peut pas finir sans revenir sur les points noirs habituels de la série. Bien qu'armé des habillages de la Ligue des Champions, de l'Europa League, de l'Asian Champions League, plein de clubs et pays du monde entier, avec un beau focus sur les sud-américains, partenaire de stars légendaires, ce PES 2018 irrite toujours un peu avec ses manques, obligeant à voir évoluer PM Black White au lieu de Juventus Turin, par exemple, et des kits dégueulasses. Heureusement que l'on pourra facilement changer tout cela. Enfin, on sait qu'il existe des impératifs et qu'il vaut mieux sortir le jeu assez tôt dans la saison pour avoir une petite chance d'exister. Mais quelle tristesse pour quelqu'un qui va lancer PES 2018 la première fois, peut-être sans possibilité de télécharger un patch, de remarquer que le mercato d'été n'est pas de base pris en compte et intégré. Bon, allez, encore une fois, on saura pardonner et se montrer patient. Mais c'est bien parce qu'on s'amuse fort.

Attente et stabilité

Après quelques jours passés sur la partie online de PES 2018, on se sent plutôt rassuré. Non pas par de quelconques révolutions dans les modes déjà connus. Mais dans le fait qu'on n'a au moins pas eu à se farcir des rencontres sclérosées à cause de serveurs à la rue. Alors oui, question chargement et temps alloué au matchmaking, on a connu mieux. Reste qu'une fois lancé on ne boudera pas notre plaisir. Et celui-ci passe par des amicaux, les Divisions, au sein desquelles il faudra se montrer performant pour ne pas stagner ou rétrograder, une porte d'entrée vers la PES League en ligne via des duels, des lobbies proposant le service minimum, un MyClub, rival du FUT assez dense mais pas très avenant, pour se forger une équipe de rêve avec tout ce que cela implique de hasard et d'investissements dans la gestion. Surtout par la Coopération. Aussi jouissive que compliquée en termes d'établissements des clans, elle semble pour l'instant un peu trop délaissée pour qu'on y aille en dilettante. Le programme galère pour trouver des partenaires et nous avons dû effectuer un peu trop de matchs avec deux I.A., ce qui, niveau fun, se révèle tout de suite moins attirant. Bref, si l'ensemble est assez fonctionnel, il y a sûrement quelques codes à implémenter ou nettoyer pour rendre l'ensemble moins spartiate.