Si DriveClub VR reprend peu ou prou le contenu de son aîné, jusque dans sa présentation, ses bolides, ses circuits et ses menus, il n'en demeure pas moins un jeu totalement à part. Comprenez par là qu'il ne s'agit pas d'une mise à jour du jeu de base, et que votre sauvegarde initiale ne sera pas du tout prise en compte ici. En gros, il faudra donc "racheter" cette version (avec cependant une petite réduc' au lancement pour tous les possesseurs du Season Pass de DriveClub, qui pourront toucher ce nouvel opus à moitié prix), mais aussi relancer une carrière de zéro, refaire son club, etc. Mais alors qu'y a-t-il de vraiment nouveau sur cette galette estampillée VR ?

Gros contenu : check

Cette version propose donc les caisses et circuits du DriveClub classique, et y ajoute même 3 circuits urbains par pays (Canada, Japon, Ecosse, Chili, Norvège et Inde). On ne s'est donc pas moqué de nous côté contenu, et même si le mode solo est construit de la même façon qu'avant, les championnats et défis sont différents, ce qui empêche la désagréable impression de recommencer exactement la même carrière qu'à l'époque. Vous trouverez d'ailleurs à l'intérieur de celui-ci 162 challenges à remporter sous deux niveaux de difficulté différents (324 étoiles à gagner en tout, donc). C'est costaud.

On retrouve également tout ce qui faisait la qualité de DriveClub à l'époque, à savoir pas mal de modes et surtout cette dimension communautaire faite de tonnes de challenges à créer pour se tirer la bourre entre joueurs et entre clubs, que ce soit sur des épreuves globales ou même des petits défis (vitesse, drift, trajectoire, etc.) au sein même des courses. Ça reste vraiment l'un des points forts du jeu, encore aujourd'hui.

Le mode multi est toujours là lui aussi, mais malheureusement avec si peu de monde que nous n'avons pas pu lancer une seule course contre des adversaires humains pendant ce test. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. À vrai dire, le jeu aurait vraiment gagné à proposer un vrai matchmaking plutôt que ces épreuves à durée limitée, qui sèment le peu de joueur disponibles aux quatre vents, sans jamais arriver à les regrouper avec simplicité. Dommage.

Cette édition VR ajoute également d'autres nouveautés, comme le mode "Balade", qui permet de se lancer sur n'importe quel circuit avec n'importe quel voiture, juste pour le plaisir de l'explorer seul... et profiter du décor ? Oui, ça n'a pas grand intérêt, tout comme le mode "Inspection" d'ailleurs (un Forza vista du pauvre en gros), mais passons...

Du plus et du moins

Mais le vrai apport de cette version, nous y venons enfin, c'est évidemment la réalité virtuelle, qui permet une immersion sans précédent. Cette nouveauté ne se fait malheureusement pas sans concessions, et la qualité graphique en est forcément la première victime. Passons sur l'absence de météo, clairement dommageable mais on ne s'attendait franchement pas à la retrouver ici, pour dire en effet que le jeu souffre du syndrome de bouillie de pixels sur tous les éléments lointains, tandis que la définition générale déçoit du premier coup d'oeil. C'est un fait, mais heureusement les éléments proches, à savoir le cockpit, les voitures à côté de vous et l'environnement immédiat, sont en revanche d'une qualité tout à fait respectable, eux. Au final, on est très loin de la cata et l'ensemble reste appréciable.

Pourquoi ? Tout simplement parce que ce qu'il nous a pris en graphismes, DriveClub VR nous le rend en immersion et en sensations. Même si le pilotage n'est toujours pas le plus intéressant de sa catégorie (ça manque un peu de profondeur et de subtilités), la sensation d'être véritablement à bord des différents bolides qui nous passent entre les mains est franchement confondante. Certes DriveClub VR a l'avantage d'être le premier et le seul sur le créneau de la course auto avec le PlayStation VR, mais honnêtement, on a pris beaucoup de plaisir à en parcourir les circuits, à se tirer la bourre contre nos adversaires en jetant un coup d'oeil nerveux dans le rétro (ou en se retournant !), à suivre du regard les courbes avant de se lancer dedans.

Et puis le jeu a l'avantage d'avoir des décors variés et joliment travaillés, avec des effets de lumière certes downgradés par rapport à l'édition classique, mais toujours sympathiques visuellement, notamment quand le soleil met en valeur la poussière qui s'est déposée sur les vitres. Les développeurs se sont embêtés également à garder ces oiseaux qui passent au dessus de vous, des papiers qui volent au ras de la piste, ces papillons qui passent ici et là dans certains décors bucoliques...

Bref, c'est l'avantage évident de la réalité virtuelle : l'apport en immersion est hyper efficace et suffit à lui seul à nous faire redécouvrir les sensations de DriveClub. Et si les sensations à la manette sont déjà très bonnes, nous avons également pu tester le jeu au volant, qui reste d'autant plus la configuration idéale dans des conditions de réalité virtuelle, forcément.