A son arrivée sur la console cubique de Big N en 2003, Resident Evil Zero offre la même qualité graphique que Resident Evil Rebirth et amène avec lui plusieurs nouveautés : tout d'abord le Partner Zapping offrant un ping-pong dynamique entre les deux protagonistes et permettant au passage d'étoffer les énigmes, ces dernières nécessitant parfois de combiner les compétences des deux héros. Autre nouveauté, la possibilité de déposer les objets n'importe où, puisque les fameux coffres magiques reliés entre eux ont disparu. Une décision qui avait eu le don de faire hurler les joueurs fans de la licence. Au passage, il s'agit de l'un des épisodes proposant le bestiaire le plus diversifié de la saga.

Enfin, un personnage inconnu jusqu'alors fait son unique apparition dans la saga : Billy Coen, un prisonnier au coeur tendre. Dans cet opus, nous contrôlons donc le mauvais garçon et la douce Rebecca Chambers membre de l'unité d'Elite des S.T.A.R.S (aperçue furtivement dans le premier opus) qui vont essayer de fuir du centre d'entrainement d'Umbrella. Comme souvent, vous retrouverez également ce cher Albert Wesker menant secrètement sa mission pour la firme...

Le mal vous va si bien...

Bref, ce volet apporte tous les ingrédients nécessaires à un bon Resident Evil, Hunters, Eliminator et zombies compris ! Mais qu'offre sa version remasterisée ? Tout comme pour l'épisode Rebirth HD, il vous sera désormais possible de jouer en 16/9 mais les fans avertis préfèreront peut-être rester en format à l'ancienne et jouer avec la peur en 4/3 comme à l'époque de la GameCube. Il faut en effet préciser qu'en 16/9 certains éléments n'apparaissent plus directement à l'écran, soulignant que le format est simplement un zoom (propre) de l'image 4/3. Un léger mouvement de caméra accompagne dès lors vos déplacements. Notez au passage que le jeu tourne désormais en 1080p, sans aliasing et se révèle extrêmement agréable pour les yeux !

Plus globalement le travail effectué est assez bluffant : le rendu est ultra propre, presque trop dirons certains. Les décors sont ainsi parfaitement liftés dévoilant à nos yeux des détails invisibles jusqu'alors notamment certains éléments sur les meubles ou certaines parties des visuels des tableaux... D'autre part, les jeux d'ombres et de lumière, les incrustations vidéos conférant plus de vie aux décors fixes, contribuent à donner aux environnements un effrayant réalisme. Enfin, les textures affinées des personnages dévoilent les moindres petits détails sur leurs tenues et leurs visages : les zombies sont monstrueux, leur peau ravagée n'en ressort que plus hideuse, les vêtements de nos héros semblent réels et les expressions de leurs visages plus crédibles qu'auparavant, sans pour autant atteindre le niveau d'un jeu développé aujourd'hui.

... mais quelques rides

Bref le jeu est totalement sublimé même s'il faut souligner que les cinématiques restent les mêmes que sur la version GameCube, et pixelisent malheureusement un peu à certains moments (particulièrement notable sur les zones sombres). Dommage.

Toujours en termes de légères nouveautés : en plus de la possibilité de jouer en 16/9, vous pourrez choisir entre la maniabilité moderne ou celle à l'ancienne. C'était déjà le cas dans la version HD de Resident Evil Rebirth. Cependant, tout comme pour ce dernier je vous conseille fortement la jouabilité à l'ancienne. En effet, la maniabilité moderne s'accompagnera de mouvements de caméra hasardeux ce qui aura pour effet de vous propulser bien souvent tout droit dans les bras d'un zombie ou tout simplement dans le mauvais sens. Quoi qu'il en soit et quel que soit votre choix vous pourrez changer cette option n'importe quand lors de votre progression.

Wesker ce héros !

Mais la principale nouveauté de cet épisode réside dans l'introduction du Mode Wesker qui vous propose d'incarner le traitre le plus classe de l'histoire du jeu vidéo, Albert Wesker, une fois l'aventure achevée. Comment cela fonctionne ? Un peu (trop) simplement. Vous devrez recommencer l'aventure, sauf que Wesker prendra la place de Billy, et pourra en plus utiliser les pouvoirs du virus Uroboros puisqu'il est infecté tout comme dans Resident Evil 5.

Ces deux pouvoirs lui permettront de faire deux attaques spéciales. L'une, redoutable s'appelle Regard Mortel et vous permettra de vous débarrasser de vos ennemis à distance en utilisant une onde d'énergie puissante qu'il faudra charger au préalable. Shadow Dash offre quant à lui la possibilité à Wesker de faire un sprint, un peu comme dans Resident Evil 5 au moment où vous l'affrontez sur le bateau. Bref, Wesker court très vite et les zombies n'aiment pas ça.

Un peu court jeune homme

Sympa sur le papier mais deux petits points noirs ressortent : les cinématiques, si elles affichent un superbe Wesker plein de classe n'offrent pas de nouveaux dialogues. Quand Rebecca s'exprime, elle s'adressera bien à Wesker... mais ce sont les dialogues initiaux de Billy Coen que vous entendrez. Comment vous dire... De plus Rebecca, infectée elle aussi ne possède pas de supers pouvoirs comme Wesker : seul sa skin change, dévoilant ses jolies jambes sous des bas noirs et une tenue très sexy... Encore une fois c'est dommage, on aurait aimé un peu plus de fantaisie pour ce mode très attendu par les fans, mais qui se résume finalement à un simple changement de skin agrémenté par deux capacités spéciales.

Notez enfin que le mode Leech Hunter est toujours de la partie : celui-ci vous propose de ramasser toutes les amulettes sangsues bleues et vertes et de s'échapper du manoir. Billy doit ramasser les vertes tandis que Rebecca ne peut choper que les bleues. Un petit mode amusant à faire pour visiter à nouveau le superbe complexe !