Demain, dans le podcast Bilan de Janvier 2009 + Impressions sur les gros titres à venir, nous instaurerons un nouveau rendez-vous : l'homme du mois ! Celui qui aura su avoir la langue la mieux pendue... ou qui n'aura pas su la garder dans sa bouche. En attendant de découvrir qui aura été l'homme de Janvier 2009, Reggie Fils-Aime, boss de Nintendo of America, risque de marquer des points pour le classement de Février. Explications.

Reggie Fils-Aime est un communiquant. Dans d'autres milieux, certains n'hésiteraient cependant pas à le qualifier de grande gueule. Qu'importe. A l'occasion d'une interview accordée au magazine Forbes, Reggie s'est exprimé sur le fait que les éditeurs tiers avaient du mal à bien cerner le public de la Wii :

Je serai en mesure de dire que ceux à qui nous donnons licence [le droit de publier, et le Nintendo Seal, ndlr] "auront compris" quand ce qu'ils font de meilleur sera sur notre plate-forme. À de très rares exceptions près, aujourd'hui, ce n'est pas le cas.

Cela reviendrait-il à compendre qu'actuellement les meilleurs jeux ne sont pas sur Wii ? Ce qui est sûr c'est que Reggie souligne à quel point le business se fait aujourd'hui sur Wii... et que les développeurs devraient concevoir leurs prochains blockbusters en privilégiant cette plate-forme. Dans le fond, pragmatiquement, il a raison. Mais les gros blockbusters HD parviennent néanmoins à bien fonctionner ailleurs. D'autant que les développeurs occidentaux semblent aussi attirés par les vraies, grosses super-productions, celles qui tentent de faire progresser le média dans le fond et la forme. Et soyons honnêtes, si la créativité n'a rien à voir avec la puissance d'une machine, pour renforcer l'immersion, pour raffiner l'atmosphère, les consoles HD que sont la Xbox 360 et la PlayStation 3 restent les plates-formes de choix.

Difficile d'imaginer un Final Fantasy XIII, un Resident Evil 5, un Killzone 2, un Uncharted 2... avoir le même impact sur Wii. Ils s'y vendraient sûrement bien. Oui. Mais les joueurs sont aussi avides d'expériences qui repoussent les frontières du média jeu vidéo. Dans le fond. Dans la forme. Certains développeurs aussi d'ailleurs. Car oui, mine de rien, il reste encore des gamers.