Tera n'est qu'un rêve. Et je ne parle pas que de la plastique surnaturellement parfaite des personnages féminins du jeu. Il s'agit d'un monde rêvé par deux Titans endormis sur lesquels ont prospéré deux continents pleins de monstres et de races civilisées diverses : Humains, les Hauts-Elfes, les Amans, les Castanics, les Barakas et les Poporis. Tera a vu pas mal de conflits et de chamboulements avant d'en arriver là et ces races doivent à présent s'allier pour lutter contre un nouveau danger : les Argons, des créatures du sous-sol qui buteront les deux titans si personne ne les arrête. Et sans Titans, plus de rêve.

Plus de rêve, plus de Tera

Pour les aficionados du MMO qui aiment affronter des joueurs bien réels, rassurez-vous : les créateurs Bluehole studios ont aussi de bonnes raisons pour que vous vous tapiez les uns sur les autres. Mais Tera, ça commence surtout par du JcE (joueur contre l'environnement) dans de jolies régions pleines de monstres fort bien modélisés. Rien à redire là-dessus : c'est beau, ça claque, c'est fin, c'est de bon goût (si on aime le style coréen bien entendu). Rien de très original, cela dit, dans ce qu'on a pu voir. Mais les deux continents offrent un chouette terrain de jeu, avec des décors variés, des donjons, et de l'exploration. Le découpage en zone est un poil voyant, mais rien de bien grave.

String ou caleçon ?

Nous avons donc pu mettre la main sur les différentes classes du jeu : lancier, berserkers, Archer, mystique, prêtre, pourfendeur, sorcier et guerrier. Comme il s'agit d'un MMO d'action, il n'y a au final que peu de compétences, que l'on teste un perso de bas ou de haut niveau. Tera était jouable au combo clavier souris, mais aussi au pad, bien que ce ne fut pas des plus ergonomiques en combat (doit falloir prendre le pli). Quelle que soit la méthode choisie, on pouvait se faire les dents sur du « trashmob » qui traînait dans le coin. Pour les monstres plus gros, on manquait un peu d'organisation lors de l'événement pour les affronter, malgré quelques efforts pour se retrouver entre confrères.

Pas si bourrin

Les impressions de jeu ? Sympa, dynamique, mais finalement moins arcade que ce à quoi je m'attendais. En tout cas, les personnages sont super spécialisés et il faudra bien choisir sa classe ! Tera souhaite clairement vous voir jouer en groupe. Et à ce propos, petits détails croustillants : les collisions sont de rigueur (on ne peut pas passer à travers un monstre) et les sorts gèrent la ligne de vue... Et certains adversaires sont parfois très grands, ce qui implique que le soigneur devra surveiller ses compagnons pour qu'il ne finisse pas hors de vue de l'autre côté d'un ennemi !

2012 approche

Tera nous promet environ 600 quêtes JcE pour progresser, ce qui ne semble non plus énorme par rapport à d'autres MMO. Faudra-t-il tuer du monstre à la chaîne (« grinder ») pour combler les vides d'un niveau à l'autre ? C'est à vérifier sur la longueur. Une chose est sûre : le jeu compte bien vous occuper. Tout un système politique est mis en place pour contrôler des villes et des régions. La prise se fera soit par des élections en bonne et due forme, soit par des affrontements joueur JcJ. Pour les guildes, les avantages sont nombreux : ils pourront fixer les niveaux des taxes, placer des Personnages Non Joueurs à différents endroits selon leurs besoins, et même décider si telle zone ou telle autre sera JcE ou JcJ.

Les challenges ne manqueront donc pas dans Tera, un MMO qui devrait faire de l'oeil à cette partie de la communauté qui grogne contre la tendance « solo » des titres récents. On y sent bien ce petit côté hardcore coréen qui vous demandera organisation et dévotion à la guilde. Et son gameplay action lui offre un avantage de plus face à la concurrence. Reste à connaître le prix de l'abonnement (pour le premier jeu Frogster qui ne sera pas un F2P) et la date de sortie. En attendant, commencez à vous rassembler en guilde, It's dangerous to go alone.