Le 29 avril dernier, le blog officiel PlayStation annonçait un début de bonne nouvelle. 

Nos employés travaillent jour et nuit pour permettre un retour le plus vite possible de notre réseau, et nous envisageons un possible retour de certains services dans une semaine à compter du 27/04/11.

En comptant bien cela nous amenait au 4 mai. Hier donc. Depuis toujours rien. Et aucune nouvelle communication hormis un "bientôt". Il est évident que Sony ne souhaite pas remettre son service en ligne tant que son inviolabilité n'aura pas été vérifiée, re-vérifiée, sur-vérifiée. Le problème réside d'ailleurs ici. Il est impossible d'assurer un réseau sûr à 100%. Impossible.

Dans le même temps, une rechute rapide du PSN aurait des répercussions encore plus dévastatrices sur l'image et le business de Sony. Alors que faire ? Il faudra bien se résoudre à remettre en ligne le PlayStation Network, de la manière la plus sécurisée possible. Inviolable ? Non. Guillaume Lovet, expert en cybercriminalité, nous l'avait d'ailleurs confié. Une situation qui complexifie diaboliquement la situation.

Pour autant, chaque jour apporte son lot de zones floues, de doutes, de manque à gagner pour les développeurs, de frustration pour les joueurs... 16 jours après l'arrêt du service et le début des auditions devant les tribunaux, on est en droit de se demander combien de temps va encore durer le black-out du PSN ? Quelques jours ? Une semaine ? Plus que ça ? Le dernier communiqué en date de Sony évoque désormais, et sans précision : "mai"

Une certitude, si le PSN n'est pas rétabli avant l'E3 (début juin), Sony fera alors face à une crise aux conséquences bien plus graves qu'on ne l'imaginait il y a encore quelques jours. Plus que jamais, comme Sony, joueurs, éditeurs et développeurs espèrent que la crise ne vire pas au drame économique et ludique. Le mode multijoueurs d'Uncharted 3 a besoin du PSN, Journey a besoin du PSN, Amy a besoin du PSN, Call of Duty a besoin du PSN, FIFA et PES ont besoin du PSN... tout comme tant d'autres jeux cruciaux pour le business online de Sony. Sans oublier la frustration des membres du PlayStation +, qui payent pour des "privilèges" supplémentaires.

La question est donc épineuse et réside dans la communication de Sony. Un exercice des plus délicats, mais indispensable en temps de crise pour ne pas laisser place aux rumeurs. A ce titre, il est plus que probable que le constructeur n'évoque plus de dates afin de ne pas gérer de déception si ces dernières ne sont pas tenues, mais en revanche communique activement sur les démarches entreprises concrètement et l'avancée de la situation.