C'est l'indignation en ce moment dans le domaine des jeux indépendants. En effet, School Shooter : American Tour 2012, un FPS (un mod reprenant le Souce Engine de VALVe pour être précis) développé par Checkerboarder Studios, des développeurs débutants, exploite les terribles massacres d'élèves dans les universités américaines (Columbine et Viginia Tech entre autres) pour en faire... un "divertissement".

Oui, puisque finalement, c'est le joueur qui incarne le gamin "assassin" perturbé, armé jusqu'aux dents, et qui a pété les plombs, avant de se suicider, virtuellement, en fin de niveau...

Si le concept est déjà assez effrayant et que les développeurs tentent de se défendre en expliquant qu'il y a d'autres titres, tels que GTA ou Call of Duty, qui s'appuient sur des faits plus ou moins réels, c'est surtout le manque de recul de Pawnstick (il n'est connu que sous ce "nom"-là), à l'origine et à la tête du projet, qui interpelle dans une interview, sans regret, accordée à The Ecapiste Magazine

Ce n'est qu'un jeu et je ne suis qu'un développeur. Ce n'est pas mon rôle d'essayer d'apprendre au monde de s'aimer ou de soigner les maux de la société. 

C'est certain, mais là, ça ne risque pas, forcément, d'arranger les choses sur notre belle planète bleue. Il ajoute : 

Le but d'un jeu est d'être fun et de proposer aux joueurs des scénarios qu'ils ne peuvent pas réaliser dans la vie réelle.

Même si le projet va évidemment profiter de la polémique pour se faire connaitre, avouons que réaliser des titres profitant de tragédies proches de nous (écoles, familles, enfants, etc.) n'a rien de délirant lorsque l'on voit des jeux de guerre nous faisant vivre, 50 ans plus tard, de véritable drames (guerres, invasions et tout ce qui va avec...) à la différence près que cela nous semble plus loin et donc plus étranger. 

Un contraste saisissant qui a, peut-être, au moins le mérite de poser, en partie, les bonnes questions sur une société de consommation qui veut profiter, sans pour autant assumer...